jeudi, décembre 12, 2002

Caliente

Ca y est, j'ai décidé de sortir du congélateur dans lequel j'avais plongé il y a quelques semaines ! (les mauvaises langues penseront que je parle de mon appart', alors qu'il ne s'agit que de la caverne froide et obscure dans laquelle je m'étais replié avec mes projets au début de l'hiver).

Visiblement, Cha et sa sagesse titanesque en ont profité pour aller à leur tour y jouer les icebergs. Ca m'inquiete un peu, mais je fais confiance à sa colloc' de génie pour s'assurer régulièrement qu'il lui reste de l'air... Et puis je suis sûr qu'avant le printemps, un bel-âtre aura su faire fondre la glace ;-)

De mon côté, la chaleur qui règne dans mon salon depuis que j'y ai mis du chauffage (ok, j'avoue...) et rajouté quelques touches rougeoyantes de toute beauté (c'est Noël !) s'est propagée à l'ensemble de mon univers : "hot & spicy" qu'elle est la vie !

Ainsi, après des mois d'hésitations, tergiversations et excuses à 15 cents, je me suis finalement inscrit à un cours de Salsa !
Et ce n'est qu'un début : à l'horizon pointe déjà le projet d'un voyage sous de lointaines latitudes ensoleillées.
Le Mexique ou Cuba ?
Tequila ou Ti'punch ?
Là est la question.

Et franchement, lorsque pendant ne serait-ce que quelques instants, vous pouvez vous permettre de n'avoir que ça comme soucis, pas de doute : vous touchez au bonheur...

mardi, décembre 10, 2002

Bris de boules

Comme le sourire d'une petite fleur peut faire jaillir la joie de vivre du coeur le plus endurci, un rayon de soleil a envahi mon appartement ce WE et y a fait pousser un adorable sapin de Noël. Oui, dans MON salon, à moi qui déteste les fêtes de fin d'année...

Sauf que voilà, maintenant qu'il est là, planté au milieu de mon parquet, il faut bien le décorer, le joli Normann.
Je me suis donc décidé ce midi à plonger dans les profondeurs abyssales de mon immeuble, direction ma cave....
J'etais sûr d'y avoir entreposé, abandonné dans un coin, un sac plein de décorations de Noël : babioles, angelots, boules et guirlandes (aïe aïe aïe, que j'aime pas ce mot "guirlande"... Cf. le post d'il y a quelques mois "La saveur des mots").

Au terme d'une fouille minutieuse entre cartons de déménagement et emballages d'origine de mes multiples acquisitions électroménagères, je découvre le dit sac au pied (ou à la roue devrais-je dire) de mon VTT (Vélo Tout Terrain) qui mériterait plutôt l'appellation de VTT (Vélo Tendance Tank).

Après avoir respecté le nécessaire palier de décompression tronquant en deux ma remontée et correspondant à l'arrêt par le sas des boîtes aux lettres, je déballe les sacs renfermant tous ces trésors de Noël. Et là : surprise, stupeur et déception.
Le précieux butin a pris la forme d'une multitude d'éclats colorés sous la pression trop elevée du pneu de mon Truck à deux roues...
Finalement, j'avais raison... Noël brise bel et bien les boules... ;-P (mais pas nos rêves de gosses).

Jap' paumé

L'heure du déjeuner arrive et je subis les fourbes assauts d'une furieuse envie de riz basmati.

Par chance, les 4 malheureux commerces qui entourent mon chez moi (ah oui, je vous ai pas dit ? je travaille ces jours-ci dans des locaux d'EDF situés à exactement 20 mètres de mon appartement !), bref, ces 4 malheureux commerces disais-je, ne sont autres que 4 restaurants.

En général, l'absence de commerces de proximité me fait assez pester : pas la moindre épicerie, boulangerie, pas de pressing ni de boutique Kenzo ou Boss... ;-)
A la place, un restaurant chinois, un japonais et un euro-indien, qui se disputent aujourd'hui mon envie de riz basmati (le 4ieme et dernier resto étant un rital, au demeurant excellent, mais pas vraiment spécialisé dans ce créneau).

Je serais tout de même curieux de comprendre un jour comment tous ces lieux de cuisine asiatique ont investi nos rues au point de sembler plus nombreux que nos bons vieux tabacs-presse (il y a quelques jours, j'ai arpenté plus de 10 minutes la Défense avant de trouver mon paquet mensuel de Stuyvesant Extra-lights et mon Zurban hebdomadaire !).

Il va peut être falloir que je lise plus attentivement que je ne l'envisageais le courrier que j'ai reçu hier concernant l'élection des représentants de mon quartier ... dès fois que l'un des candidats fasse enfin preuve d'un peu de bon sens en favorisant l'éclosion de quelques échoppes aussi sympathiques que pratiques à 2 pas de chez moi...

Et puis tiens, finalement, pour la peine, ce midi, je le ferai moi-même mon riz basmati !

jeudi, décembre 05, 2002

Chinoiseries

Et voilà, je viens de passer chez Rev'ethnic acheter le gong "mantra protector" qui manquait à la toute nouvelle déco de ma cuisine, version "Chinatown".
Aux côtés de mon chemin de table rouge soyeux orné de pompons dorés, des resplendissantes teintes jaunes, ocre et rouge d'une geisha peinte à l'huile et de deux calendriers en bambous généreusement offerts par le restaurant japonais situé en bas de chez moi, cette petite touche finale devrait être du plus bel effet... ;-)

Mais ceci me fait subitement songer à une réflexion de mon cher Confucius :
"Une petite impatience peut suffir à compromettre un grand projet"

Je ne sais qu'en penser... Et vous ?

lundi, novembre 25, 2002

Galeries et évasion

La perspective des fêtes de fin d’année qui approchent m’enchante sensiblement autant que l’idée d’assister à un meeting de Force Ouvrière (à nouveau milieu professionnel, nouveau référentiel…).

Je hais cette période de l’année où il devient de bon ton d’étaler votre bonheur à la gueule de votre prochain, quelles que soient les préoccupations et soucis qui peuvent alors être les siennes.

Non pas que je sois particulièrement malheureux et donc aigri par le bonheur (affiché) des autres, mais plutôt que je déteste être « obligé de ». Obligé de faire la fête le 25 et le 31 décembre, obligé de faire plaisir à X et Y en acceptant son invitation ou son cadeau…
D’ailleurs, j’ai pu remarquer qu’au final, toutes ces obligations sont trop souvent bien trop lourdes à porter, et qu’une fois la période des fêtes passées, le joli vernis du bonheur se craquelle et laisse la place à des fissures souvent irréparables.

Combien de couples se sont séparés à la nouvelle année ?
Combien de familles se sont déchirées autour de la bûche de Noël ?

Ben moi, tout ça, ça me coupe un peu l’envie de festoyer et de contribuer à cet artifice…

Par contre, ce que j’aime à l’approche de Noël, c'est déambuler dans les galeries commerciales. En dépit du monde qui les envahit alors, voir même à cause de toute cette foule de consommateurs-butineurs, j’aime fréquenter ces ruches, et m’enivrer de leurs couleurs et/ou de leurs senteurs... jusqu'à m'y noyer.
L’Occitane, Résonances, Nature&Découverte, Séphora, Gap, La maison coloniale, Mer&Espace...

Ce WE, je me suis donc régalé. Samedi, j’ai découvert « Les passages », le nouveau centre commercial de Boulogne Billancourt, tandis que le lendemain j’arpentais les boutiques du Caroussel du Louvre. Comme c’était bon !

Au fil de mes errements, j’ai fait l’acquisition d’un CD de Gabin (pas l’acteur, le groupe d’électro-jazz… grandissime !), de quelques bâtonnets d’encens « Dinard » et « Tanger », et surtout, j’ai trouvé un cadeau d’anniversaire original pour mon ami Thud : un distributeur de cure-dents en acier brossé !
Dès que je l’ai vu, j’ai su que cet accessoire était pour lui… Top la classe jusque dans les moindres détails le garçon.

Je le lui ai offert au Cosmos Café samedi soir, adresse qui mériterait de rester dans mon carnet vu la quantité de charmantes demoiselles qui semble y élire résidence le samedi soir…si seulement le service n’était pas de si piètre qualité.
Il avait l’air content :->

En revanche, j’ai eu moins de chance dans ma recherche d’un tableau susceptible d’orner le coin salon de ma pièce principale « nouvelle version » (i.e. après ma n-ième rotation des meubles) : sans doute devrais-je attendre de me rendre à ma boutique malouine favorite pour trouver le cadre marin de mes rêves… A moins que je n'opte pour quelques photos sépia prises moi-même lors d’un potentiel futur voyage à Cuba ? ;->

A voir…

jeudi, novembre 07, 2002

Compteur RAZ

Les jours passent et je dois me résigner au même constat que vous : mon blog tombe en friches.

Plus le temps d’y déposer joies, peines et autres anecdotes de mon quotidien.
Peut-être plus très envie non plus ? Je ne sais pas…
Une chose est sûre, le temps des questions, des doutes et de l’introspection est passé.

Certains aiguillages ont mis du temps pour se mettre en place. Mais en seulement quelques jours, tout s’est décanté et le train de ma vie s’est placé sur de nouveaux rails.

Je vous le disais dans mon dernier post, l’opportunité d’aller m’installer et travailler en Bretagne n’aboutira pas. Pas avant de nombreux mois en tout cas.
La déception engendrée par ce rêve brisé est passée, seule la satisfaction de savoir enfin est restée.
Le sentiment de malaise lié au fait de me sentir le cul entre deux chaises s’est évaporé.
Ma vie est dorénavant parisienne. Je le sais, et je m’en réjouis.

Et puis pour avoir fait N allers/retours Paris-Rennes, pour 3 heures ou pour 3 jours, je sais que la Bretagne n’est pas si loin que ça, et que j’y compte de vrais amis.
M’y évader le temps d’un WE reste donc toujours possible…

Quant à cette vie parisienne, elle m’a réservé récemment une drôle de surprise.

Après plus d’un an sans réelle motivation professionnelle, j’ai redécouvert avec bonheur cette semaine ce qu’était le travail !

J’ai remis sous-tension mon cerveau et mon radio-réveil.
J’ai laissé dans ma penderie jeans et blouson de moto (que je réserve pour mes soirées et WE parisiens) et ressorti mes costumes/cravates et mon manteau « cashmere-wool ».
J’ai même acheté une carte orange et reconnais me régaler tous les matins en bouquinant paisiblement dans le tramway qui passe me chercher en bas de mon appartement et qui me dépose au pied de la plus belle tour du parvis de la Défense.

8H30 – 19H30, tels sont mes nouveaux horaires depuis que j’ai entamé la « Spécification des Besoins Utilisateurs » du projet de « Gestion de Relation Clients » d’EDF.

Du haut de mon 30ième étage, je profite de mes quelques pauses pour observer par la fenêtre le défilé des nuages arrivant de Bretagne ou le soleil qui part s’y coucher.

Je suis là, coupé du monde (pas de messagerie ni d’accès internet à moins de piquer exceptionnellement la prise téléphonique du fax, piètre couverture de mon réseau de téléphonie mobile…), immergé dans une masse énorme de travail que je partage avec quelques amies de ma société également sur le projet (quelle chance !).

Je ne vous en oublie pas pour autant, chers blogonautes, et vos commentaires amicaux laissés ces derniers jours me touchent au point d’essayer de continuer à poster. Moins régulièrement peut-être, mais c’est promis : de mes aventures chez EDF, je vous tiens au courant…

dimanche, octobre 27, 2002

Résistances

"Quand ça veut pas, ca veut pas". Enfin c'est ce que disent... les Guignols ?
Ben en tout cas, pour moi, depuis 24 heures, ça veut vraiment rien savoir !

Ca quoi ? Ca tout !
Tout ce que j'entreprends, attends, espère, tout tourne caduque.
Pourtant, je me suis employé autant que possible à faire de tous ces projets des succès.
Je reste perplexe....

Exemples.
Pendant mon heure (enfin, mes heures) de déjeuner, je décide de me rendre à la sous-préfecture de Boulogne chercher mon permis moto, obtenu le 24 septembre dernier.
Nous sommes le 25 octobre. Et bien un mois après, il n'est toujours pas prêt !
Ils ne distribuaient que les permis obtenus jusqu'au 20 septembre.
"Repassez donc la semaine prochaine !". Ben tiens.
A ce rythme là, je vais finir par croire qu'un fonctionnaire est presque aussi inefficace qu'un consultant...
Ok, je reconnais, ça, c'est pas très grave.

Quoi d'autre ?
Côté boulot.
Fin de la semaine dernière, on me parlait d'une mission hyper intéressante chez un opérateur téléphonique.
Quasiment signée qu'elle était, la mission.
Résultat, j'apprends aujourd'hui que le client veut un truc qui marche pour la mi-novembre et qu'il va donc se débrouiller avec les moyens du bord (i.e. tout seul) plutôt que de sortir la grosse artillerie avec un consultant qui va lui finaliser son cahier des charges, mettre en place une jolie gestion de projet et tout le tintouin qui nous fait vivre, nous, cabinet de moulins a vent.
En attendant, c'est pas ça qui va me permettre de gonfler un peu mon CV, lequel aurait plutot tendance à s'applatir comme un soufflet depuis maintenant une grosse année...

Et puis surtout, j'ai gardé le plus beau pour la fin.
Comme vous le savez sans doute, je suis depuis quelques mois en tractation avec l'agence Rennaise d'une société de services susceptible de m'accueillir en tant que "Chef et projets/Avant-vente Centre de Contacts" ou "Ingénieur d'Affaires" (oui, c'est pas vraiment la même chose, mais c'est la polyvalence de ces postes -mélange de technique , commercial et management, à doses plus ou moins forte- qui m'intéresse).
Je me suis donc livré à de multiples aller-retours Paris/Rennes pour satisfaire aux exigences d'entretiens relatifs à ces potentielles embauches, et finalement, la sentence est tombée cet après-midi, telle un couperet bien aiguisé : pas de budget pour de nouveaux postes sur Rennes avant au moins 6 mois.
Ils se débrouilleront, eux aussi, avec les moyens du bord, en créant un poste d'IA en interne à Lannion.
Bien entendu, ils me confirment que j'ai fait une super impression à tous mes interlocuteurs, et qu'ils penseront à moi dès qu'une opportunité se présentera.
Yep, great.

Conclusion, ben j'ai pas avancé d'un iota : je suis toujours dans la même boite avec rien de palpitant à faire et aucune perspective de compétences à acquérir.
Que du bonheur...

Et bien soit !
Et c'est devant tous ces obstacles à mon avancée que le mot "Résistances" prend tout son sens.
C'est décidé, je vais faire mon têtu (j'ai pas dis que je devenais gay... C'est fou cette influence du marketing !!!).

Déjà, côté ambiance au boulot, ma persévérance a commencé à payer.
Depuis quelques semaines, de plus en plus de personnes me saluent d'un "Bonjour Thierry" quand je passe dans les couloirs (c'est pas beau ça ?).
Hier, mon voisin d'open space (un type qui était dans mon précédent bureau et avec qui on ne se parle que depuis quelques jours) m'a même proposé d'aller dejeuner avec lui. Ca doit vous faire halluciner de lire ça, mais moi, ça m'a fait hyper plaisir !
Un sourire, une connerie balancée de temps en temps, et c'est un peu de dimension humaine qui apparaît dans mes journées de travail solitaire.

Alors pour l'intérêt du boulot comme pour le reste, je vais m'accrocher, persévérer, en espérant que finalement, cette résistance paiera.

mardi, octobre 22, 2002

Vacherie

Rationalisation des coûts, course à la productivité, optimisation du retour sur investissement, autant de valeurs économiques prônées à ses clients par le cabinet de conseil auquel j'appartiens...
Bien.... et les valeurs humaines, elles sont où la dedans ?
Qu'une entreprise ne soit pas philanthrope, je peux le concevoir.
"Bizness is Bizness"... Mais il faudrait voir à ne pas perdre de vue la dimension humaine de cet écosystème, faute de quoi, tout le reste pourrait bien s'enrayer...

Pour preuve, mon nouvel espace de travail !
Depuis hier, nous avons pris possession de la moitié d'étage qui vient d'être entièrement refait à neuf.
Une moquette sans tâche de café, des murs un peu moins crasseux, une lumière un peu moins glauque, voilà qui partait d'une bonne intention non ?
Sauf que voilà : au passage, on en a profité pour abattre quelques cloisons et remanier l'espace de travail.

Résultat : me voici parqué dans une étable de 18 places, 3 magnifiques rangées de 6 bestiaux en face à face.
Pas de place atitrée. Le premier qui arrive (pas moi donc ;->) s'installe où il veut.
Interdiction de personnaliser son bureau (normal, puisque ce n'est pas "son" bureau).
En prime, une imprimante qui débite 5000 feuilles à la journée, une porte qui claque, et un couloir qui borde l'ensemble de la pièce sans aucune séparation.
Ajoutez à cela le concours de sonneries de portables grotesques auquel se livrent certains consultants, et vous aurez vite compris que j'emets de gros doutes sur la véracité du retour sur investissement de l'opération.

Tant d'humanité dans le traitement des collaborateurs semble avoir eu comme effet de renforcer le sentiment de chacun de n'être qu'une vache à lait, et c'est donc avec le plus grand naturel que finalement, nous passons notre temps à regarder passer les trains de valorisiens défilant dans l'espace servant de couloir...

En attendant avec impatience le jour où nous possèderons tous une petite clochette autour du cou et avec appréhension celui on nous castrera pour minimiser les "galantes causeries" de couloir et autres diffusions de blagues de cul, je m'en vais noyer mon sentiment de solitude collective dans un verre de bo vin...

mardi, octobre 15, 2002

SIAL, mon mardi !

Les temps changent.
Il y a encore quelques semaines de ça, l'internet foisonnait de posts, comments et autres "chatteries" échangés entre bloggueurs & associés.
Depuis, la rentrée est passée par là et malgré tout notre esprit communautaire et rebel, la grisaille automnale et l'avalanche de boulot ont enseveli nos beaux élans de communication.
Moi même, pour vous écrire ce post, je dois lutter contre ma conscience qui me rappelle violemment que ce n'est pas de cette façon que je vais finir par meuler quelque chose à la propal "centre d'accueil multimédia", techniquement archi-trop-balaise-pour-moi et sur laquelle je rame depuis hier.

Cha et Chérie semblent littéralement absorbées par la préparation d'un salon (le SIAL) dont je n'ai toujours pas compris le centre d'intérêt.
Carlota, la derniere fois que j'ai vue, recherchait un tabouret. Elle avait 25 ans.
Aujourd'hui, elle en a 26 (bon naniversère, c'était hier...) et je ne sais même pas si elle a trouvé un (autre) tabouret à ses fesses en sus du piano à ses doigts dont je rêve d'écouter les mélodieuses harmonies.

Enfin, à en constater les high-scores que réalisent ces derniers jours les comments de mon blog, les quelques autres ami(e)s qui trainaient dans le coin s'en sont allés vers d'autres horizons que je leur souhaite beaux comme des langues de feu vues du hublot d'un avion Paris-Clermont (spéciale dédicace à la globe-trotteuse de mon coeur).

Mais sachez une chose, vous me manquez les amis...

vendredi, octobre 11, 2002

Cause sinus

Vous aurez sans doute remarqué que par les temps qui courent, les microbes aussi.
Mais ceci n'a en fait aucun rapport avec le sujet de mon post, donc laissons là ces considérations pré-légistes.

En fait, c'est de ma vocation ratée que je voulais vous parler !
Il y a quelques jours, alors que je déjeunais tranquillement (i.e. tout seul) à l'aquaboulevard, mon Mc Crado et mon bouquin du moment à la main (mais pas dans la même), une jolie maman s'installe avec son fils à la table mitoyenne.
Parenthèse : il faudra d'ailleurs que l'on m'explique comment une femme qui fait à peine la trentaine peut avoir un gamin en 3ieme. Bref.
Voilà la mère qui s'embarque, livre de maths à l'appui, dans une tentative d'explication d'un exercice de trigonométrie, si l'on peut nommer ainsi le simple calcul d'un angle dont on connait le cosinus puisque que l'on possède les longueurs du côté adjacent et de l'hypothénuse...
Vous vous souvenez ? ;->

Le problème, c'est que la mère a l'air d'être aussi à la peine que son rejeton, à tel point que je ne peux retenir un gloussement de stupéfaction lorsque je l'entends annoncer un cosinus d'une valeur supérieure à 1...

Mon sans-gêne dévoilé, je lui fais part de ma remarque, suite à quoi elle me demande comment s'y prendre pendant que son fils me jette un déstabilisant regard suppliant.

Quelques rappels trigonométriques, trucs et astuces et résolutions communes d'exercices plus tard, je souhaite bonne chance au garçon pour son contrôle à venir, et repars travailler, le sourire aux lèvres (et pas seulement en saluant sa mère).

Et ben voyez, c'est dingue comme pendant ces quelques instants, j'ai réellement pris plaisir à aider ce garçon, à lui faire profiter de ce que je savais, à lui être utile en définitive (niveau 3ieme, ca va encore, il aurait été en deug, j'dis pas...).
Un sentiment que mon boulot de consultant ne m'a plus donné depuis maintenant de nombreuses années... (depuis que je ne suis plus formateur en fait).

Voilà qui me fait un peu flipper, quand je pense qu'en terminale, j'hésitais entre kiné, ingénieur informatique et ... prof de maths !
Et puis, je ne me suis pas encore remis complètement de mon syndrôme "Etre et Avoir" (je vous avais bien dit que je vous en reparlerai de ce film).
Et pour cause : l'histoire de cette petite classe de campagne fleurant bon la craie, l'alcool à polycopier et le bâton de colle à gommettes, ça m'a vraiment remué les tripes !
Cet instituteur enseignant aux enfants avec la même implication et la même humilité les bases scolaires (lire, écrire, compter), mais aussi les valeurs primordiales que sont le respect ou la communication.... lui ne doit pas se poser souvent la question de son utilité à la société.

J'aimerais un jour pouvoir en dire autant.

jeudi, octobre 10, 2002

Beaux chassis

Jusqu'à présent, je pense vous avoir plus qu'à mon tour abreuvé des aspects négatifs de ma vie professionnelle.
Ambiance exécrable, café infecte, intérêt proche du zéro absolu, anonymat supérieur à celui d'un chinois en Chine, avis d'imposition à faire pâlir un albinos... autant de côtés contribuant à me faire penser que décidément, le conseil, non, c'est pas pour moi !

Pourtant, objectivement, force est de reconnaître que nombre d'à-côtés font que je ne suis foncièrement pas à plaindre.
A commencer par la souplesse de mes horaires...
Exemple : ce matin, j'etais convié au parc des expositions, porte de Versailles, pour une présentation sur une solution de géolocalisation (calcul d'initinéraires, suivi de flotte de véhicules, personnalisation d'informations en fonction de la position géographique de l'utilisateur en temps réel...).
Sauf que l'événement commençait à 8H30, et que moi, à 8H30 après une nuit de débauche comme celle d'hier, je dors encore !
Du coup, je me suis pointé là-bas tranquillement en fin de matinée, afin de passer voir dans leur stand les intervenants qui avaient officié plus tôt, puis d'enchaîner sur une visite du salon de l'automobile pendant mon ""heure de déjeuner" (bien méritée, vous l'aurez compris).
Au final, j'ai ainsi pu dormir à peu près décemment et admirer les belles carrosseries et autres formes galbées fleurissant à chaque coin de stand constructeur, le tout sans poser la moindre demie-journée de congés.
De toutes façons, lorsque je suis revenu au bureau, le réseau ne fonctionnait pas. Alors ...

Autre avantage de mon métier : pouvoir me payer (presque) tous mes délires.
Bien sûr, tous les beaux chassis ne sont pas à vendre... certaines choses ne s'achètent pas (les plus précieuses, d'ailleurs, soit dit en passant).
Mais n'empêche qu'hier midi, une simple signature au bas d'un chèque m'a permis d'assouvir un de mes plus violents fantasmes en emballant dans la minute une superbe trentenaire... j'ai nommé... damoiselle sevenfifty !
Et oui, ca y est, j'ai commandé ma bécane.

Fort de ce succès (et de ma carte de visite de consultant, bien évidemment), j'ai ensuite immédiatement entrepris de rééditer l'exploit auprès d'une demoiselle toute aussi séduisante, mais un peu moins agée.
Mais cette fois, je préfère taire le résultat... ;-P

mardi, octobre 08, 2002

Vieille peau

Ah ah ah.... comme je me gausse !
A la simple lecture de ce titre, je vous vois déjà en train d'imaginer ma tronche défaite après une soirée suce-goulot ou je ne sais quelle autre plongée nocturne dans le stupre et la luxure qui aurait mis à mal mon organisme décadant.
Rien à voir ! Vous vous fourvoyez copieusement...

Il s'agit en réalité d'un post que je dédicace à la vieille peau qui a eu le bon goût de me mettre les nerfs en boule dès le réveil : Amanda Lear, invitée du jour du morning live.

Habituellement, cette quinquagénaire aussi plastiquée qu'une villa de gendarme corse m'indiffère autant que la rediffusion sur France3 des efforts d'un groupe d'attardés dans l'étape Dijon-Montbéliard de la grande boucle édition 1988.
Pas de quoi faire bander un séminariste.

Aussi, c'est d'un oeil aussi distrait qu'endormi que je suivis, pardon, que je subis le clip du dernier single de l'égérie berlusconienne : 1 minute 30 (point trop n'en faut) de types bodybuildés et imberbes se trémoussant tels des apprentis-star-académiciens (c'est dire !) sur une "mélodie" à 3 notes ânonnée par une voix technoïde entièrement remasterisée à la "Cher" (autre éminent symbole de l'avènement des technologies du recyclage siliconé).

Soit. Mais là où mes tympans ont vraiment pris cher (pas la chanteuse, le tarif !), c'est lorsque que ce fossile de l'art coïto-dalien s'est mis à débiner avec perfidie la prépubère Britney Spears, lui reprochant en substance son absence de talent et prenant pour preuve son interprétation en playback lors d'un show new-yorkais.

Non pas que je sois un fan de Britney, attention.
Je l'estime à peu près autant que Lorie, quelques dodus arguments commerciaux en plus...
Mais qu'un tel fléau de la chanson internationale s'en prenne à n'importe quel "artiste", même sponsorisé par Moulinex pour sa production de soupe, me révolte.

Alors par pitié, mademoiselle Amanda, allez jouer les pique-assiettes dans les soirées mondaines milanaises tant que vous voudrez, montrez vous dans des talk-shows débiles en abusant de votre talent pour les langues et de votre goût pour le sexe (ce qui n'est visiblement pas incompatible), mais s'il vous plaît, ne jalousez pas une jeunette qui pourrait être votre petite-fille.
C'est mesquin !

lundi, octobre 07, 2002

Chapeaux de roues

Non, allez, ce coup là, c'est promis, je vais pas vous tanner avec ma peut-être future moto.
De toutes facons, ca sera une seven-fifty livrée dans 15 jours, et puis voilà.
Oups, ca m'a échappé...

Non, le titre "chapeaux de roues", c'est juste pour vous parler de mon WE.
C'est l'impression qu'il me reste quand j'ai oublié tout le détail.
Parce qu'en fait, y'a eu quoi dans ce WE de follaiiilllle ?

Vendredi soir, je me souviens, c'etait soirée champagne chez Delphinette.
Ca a picolé sévère, ca a rigolé pas mal aussi (enfin pas moi, je rigole jamais, vous savez bien), et en tout cas, c'etait vraiment très sympa. Enfin, ca aurait pu l'être encore plus si son cadre de lit n'avait pas fait les frais de notre avachissement alcoolisé.
Parce que là, j'dois dire que quand le lit s'est écroulé, ca a un peu plombé la soirée. La mienne en tout cas.
Un verre qui casse, passe encore (enfin, le premier qui fait ca chez moi sera fusillé sur le champs, tenez vous le pour dit), mais un lit...
J'etais même pas dessus quand ça c'est passé, et pourtant, ça m'a mis mal à l'aise vis-à-vis d'elle, vous n'imaginez pas...
Elle qui s'était donné tant de mal pour organiser tout ça : 30 personnes à faire tenir dans 30 m2 + une annexe robinson-cruzoesque sur un trottoir parisien.
Au moment où c'est arrivé, j'aurais tout donné pour échanger mon inutile diplome d'ingénieur en informatique pour une formation de menuisier, afin d'être capable de réparer habilement sa couche.
Du coup, j'ai essayé de mettre un peu de baume à sa bonne humeur en courant chez l'épicier du coin lui chercher 2 bouteilles de champagne supplémentaires.
Bien utile à la société ce monsieur aussi, l'épicier qui dort jamais !
Moi, tout ce que j'ai pour être utile à mes amis, c'est ma carte visa premier.
Et franchement, y'a des fois où je regrette de vivre dans une société où la réussite, ou pire, la valeur des gens se mesure au nombre de chiffres de leur compte bancaire.
Alors quand je peux, j'essaie de leur être aussi un peu utile.
Au sens pratique du terme. C'est important pour moi.
Etre et avoir... Etre ou avoir ?
Une réflexion motivée et enrichie par le splendide film éponyme ("Etre et avoir") que je suis allé voir samedi.
Une réflexion et surtout des impressions que je vous livrerai peut etre dans un futur post...
Mais pour l'heure, je concluerais en remerciant Delphine pour sa super soirée, riche de bulles et d'échanges passionnants.

Rentré à plus de 4H du mat' après un contôle de police à la sortie du périph' (sans alcootest, merci mon dieu !), je me levais le samedi matin pour aller déménager le canapé d'une amie aux senteurs de sous-bois (pas l'amie, le canapé ! vive le stockage mobilier en cave).
Ensuite, slalom dans les encombrements routiers parisiens pour atteindre le Louvre où je devais rejoindre une copine pour acheter le cadeau d'anniversaire d'un de mes meilleurs amis.
Une heure d'attente et un CD de Lounge plus tard (ben oui, je ne sais pas patienter une heure au Virgin et repartir les mains vides), nous prenions possession de l'objet de notre expédition : une sculpture d'ours polaire en résine, reproduction d'une oeuvre de Pompon.

J'achevais de remplir ma journée avec un tour des concessions motos, un ciné à Bercy et un rapide tour à Notre Dame et à l'hotel de ville (en prennant bien soin de ne visiter ni l'un ni l'autre :-( ) dans le cadre de la nuit blanche culturelle de Paris.

Dimanche, dejeuner de famille chez ma tante à Compiègnes, rapide bronzage en transat dans le jardin, puis retour sur Paris par les bouchons de l'A1 et du périph'. Arrivée à la bourre au resto d'anniversaire de mon pote qui fêtait ses 30 ans.
M'en fous, c'est moi qui avait le cadeau de toutes façons... ;-)

Encore quelques calories et je rentrais dormir vers 1H du matin sans contrôle de police ni avoir vu défiler mon WE.

Va p'tet falloir que je me calme un peu cette semaine....
(tu vois, Cha, t'es pas toute seule... ;->)

vendredi, octobre 04, 2002

Le choix et... l'embarras

Avant-hier, je vous faisais part de mes cas de conscience liés au choix de ma moto.
Vos comments m'ont pour certains un peu éclairé, pour d'autre beaucoup amusé et tous m'ont beaucoup touché. Cependant, je dois reconnaître que le panel de machines que je vous présentais était volontairement assez caricatural, afin de vous inviter à laisser de croustillants avis (occasion saisie avec brio).

Mon embarras reste néanmoins bien réel dans cette démarche, qui même si elle personnelle, aime à se voir "challengée" (buz'word a la mode dans les milieux mercatico-prétentio-techniques) par vos langues bien pendues.

J'ai donc modifié mon précédent post pour élargir le choix intial en y intégrant la plupart des vraies "candidates" que je souhaite soumettre à vos votes. Merci d'avance pour votre blogocivisme !

mercredi, octobre 02, 2002

Entre raison et passion...

Une fois n'est pas coutume, cher(e)s blogophiles, je souhaiterais vous mettre a contribution au travers d'un petit sondage.
J'aimerais en effet avoir votre avis sur la question qui me taraude à cet instant : quelle bécane choisir, maintenant que j'ai mon permis en poche ?

Comment ca, je ne suis pas payé pour me demander ça, mais plutot Oracle ou Siebel, PalmOS ou Pocket PC et autres débats d'informaticien moyen ?

Non non non, ce ne sont point là mes préoccupations. Revenons donc à nos moutons... ou à nos troupeaux de chevaux, en l'occurence.

Du gros scooter, très pratique pour le transport d'objets/de passager et protégeant bien des intempéries mais somme toute pas très exaltant à conduire, à la moto de légende, bourrée de sensations mais complètement inadaptée à un usage quotidien, entre les deux mon coeur balance.
Remarquez, mieux vaut le coeur que la tête, ca fait moins de bruit pour mes voisins de bureau... ;->

Peut-être qu'un bon vieux roadster authentique , un roadster moderne un peu plus sportif ou un trail d'apparence pas trop bourrue pourrait constituer le compromis idéal ?

Reste que certains rêves ont la peau dure... et l'accès couteux (Bulldog) et/ou l'assurance prohibitive (TDM).

Qu'en pensez-vous ?
A l'Ouest, rien de nouveau

Le vent de folie qui s'abattait sur mon blog il y a quelques jours s'est finalement résumé à quelques rafales, certes violentes, mais balayant très localement les jardins secrets de quelques ami(e)s.
Pour ma part, la brise d'Ouest sensée éclaircir mon ciel se fait désirer et d'épaisses nappes de brouillard s'accrochent donc au cours de ma vie.
Vous me direz, un joli paysage de campagne embrumée, ça a son charme.
C'est vrai, et je sais de quoi je parle : pas plus tard que le WE dernier, scotché dans les 40 kms de bouchons séparant Evry de Paris, le nez collé à ma vitre et le buste voûté sous les cartons d'étagères IKEA surplombant mon crâne et celui d'une copine toujours pleine de bonnes idées pour occuper ses dimanches (et les miens par la même occasion), j'ai eu l'occasion de contempler cette splendeur bucolique pendant plus de 2H et demie !
Que du bonheur...

Heureusement, reste une définition du jour très chouette.

nyctalope : adj.,n.
Doté de la faculté de voir la nuit.

Dans la pénombre d'une chambre d'hôtel, un ivoirien s'adressant à la soubrette :
"Que dis tu ?
Ti m'as vu li bout ?
Nyctalope, va !"

mardi, septembre 24, 2002

Evénémentiel

Mis à part l'évènement du jour décrit dans le post ci-dessous, je souhaitais vous faire part d'une petite annonce plus sérieuse...
Qui a crié "Cherche moto d'occasion, urgent, rien à négocier" ? ;-P
Non, plus sérieuse j'ai dit !

Voilà : une copine qui travaillait dans l'événementiel (sport et voyages) en tant que contrôleur de gestion a vu sa société faire faillite (heu, c pas de sa faute la faillite, hein !?).
Elle cherche actuellement un nouvel emploi.
Alors si vous entendez parler de quelques choses dans ce secteur, merci de me faire signe.
Je vous mettrai le contact... pardon, en contact !

Encore à fond dedans j'vous dis... ;->
Affranchissement

Je ne sais pas si ce sont toutes vos pensées positives, chers ami(e)s ou bien la trouille de où je pourrais bien me mettre mon 10.000ième cierge en cas de foirage de permis (les 9.999 étant consumés depuis ce matin), mais toujours est-il que... tout est passé comme une lettre à la poste !

Et puis une fois qu'on l'a, c'est tellement amusant de se revoir 3 heures en arrière, en train de trembler... pour une feuille (en passant, je serais curieux de connaître le crétin qui a nommé le fruit de cette quête le sacrosaint "papier rose" : il est jaune !)

Je ne vous raconterai donc pas les 30 minutes d'examen dans le détail comme j'avais pu le faire à l'issue du plateau, je n'en serai pas capable. Trop de joie, trop d'excitation... trop de concentration aussi pendant l'épreuve pour en garder plus qu'un ou deux souvenirs d'évènements plutot foirés (ben oui, c'est ca qui marque le plus).

Mais globalement, je suis plutot satisfait de ma prestation, et plus encore du résultat. :->

Pas de doute, le 24 septembre est bien le jour où tout est permis ! (cf. post du jour de Cha)
J'en tremble

De froid ?
Oui, et pas qu'un peu. Après 2 heures à me peler le cul comme un oignon grelot (qu'il porte bien son nom celui là !) grimpé à califourchon sur une putain de bécane sans carénage et espérant que mon extrémité nasale cesse de jouer au yoyo avec une goutte de sécretion morveuse, vous n'êtes pas loin du compte si vous m'imaginez tapant ces quelques lignes tel un parkinsonnien en position foetale.

Mais tandis qu'une coulée de lave irrigue de nouveau la rectitude digitale de mes moignons gelés, mes tremblements ne s'appaisent point. Jambes en coton, famille de hamsters s'ébrouant dans mon bas ventre, autant de symtômes qui trahissent une autre cause de cette agitation richterienne : la peur !

Et oui, j'ai beau avoir joué le kéké à scooter en arpentant l'an dernier 8000 kms de périphérique, de maréchaux et d'intersections parisiennes, je peux me la raconter maîtrise pyschique et zen intégral du haut de mon deuxieme dan de Qwan Ki Do, et bien à 3 heures de l'examen de circulation, rien n'y fait : j'ai les foies.

Enfin c'est pas tout ça, mais pour compenser la perte mal venue de mon anneau porte-bonheur (gravé "Breiz Da Viken") au sport hier soir, j'ai encore la délicate mission d'allumer 10.000 cierges d'une blancheur candide sans les éteindre à chacun de mes soubressaux sismiques.
Alors à plus tard... peut-être...

vendredi, septembre 20, 2002

Vent de folie

Une tornade a traversé ma vie et celle de mes proches ces dernières 24H.
Entres autres :
- Mon copain Thud, l'éternel célibataire, s'est vu passer une bague princière au doigt
- J'ai RDV pour mon job la semaine prochaine avec mon ancien maître de stage qui a changé de boite (c'était il y a 6 ans ; que le monde est petit !)
- Ma copine JJ vient de bénéficier d'une offre spéciale sur le kit "nid douillet + nouveau boulot". A quand l'option "petit copain" ?
- Mon peut-être futur employeur m'a rappelé pour me présenter le poste de mes rêves. Un entretien à prévoir...

Mon dernier post disait-il vrai ?
A suivre...

(La roue tourne, mais pour l'heure, c'est celle de ma moto... Alors a+)

jeudi, septembre 19, 2002

Automnomie : nf. bonhomie d'automne

Depuis hier, plus de doute... l'automne est à nos portes. Les feuilles tombent.
J'en ai même vu une tomber alors qu'elle était encore verte.
C'était ma feuille d'imposition.

Depuis, le ciel s'est mis à pleurer avec compassion sur mon sort. Sympa, mais fallait pas !
On a que ce qu'on mérite paraît-il... De ce point de vue là en tout cas. ;-)

L'automne est à nos portes, donc, disais-je.
J'ajouterai que je lui ouvre la mienne avec joie.
Non pas que je sois rassasié du soleil estival (je descends du tournesol, ne l'oubliez pas).
Mais il est le bienvenu, l'automne, avec ses couleurs flamboyantes et sa pluie douceureuse.

Après avoir déambulé tout l'été, j'accueille l'automne comme le signe du retour à un chaleureux chez moi.
Cocooning, senteur de bougies et fragances d'encens, douceur d'un plaid en polaire, soirées jeux ou gastronomie entre amis sur mélodies jazzy, ce sont tous ces plaisirs simples qui font leur retour.

Et aujourd'hui, mon plaisir, je le déguste goutte à goutte.
Je vous entends déjà hurler : "Alcoolo !".
Mais non, cette fois, c'est d'eau dont il s'agit.
De l'eau de pluie.

Car depuis déjà quelques années, chaque jour de pluie me procure l'un de mes plus grands plaisirs : sourire sous la pluie !
Cette idée m'est venue le jour où j'ai constaté combien les visages changaient aux premières gouttes de pluie.
Les figures se froncent, les yeux se plissent, les lèvres se crispent, comme pour échapper à l'agression acqueuse devenue, on ne sait comment, vénimeuse. La peur des pluies acides peut-être ?

A l'opposé de tout cela, j'aime m'imaginer cette pluie tel un fluide apaisant et purificateur coulant sur mon visage.
Du coup, me voila marchant en souriant à tous ces gens gris et austères qui m'entourent, lesquels me prennent indubitablement pour le plus parfait des imbéciles heureux.

Qu'importe.
Dans "imbécile heureux", il y a heureux...

mardi, septembre 17, 2002

I have a dream

Il paraît qu'on en fait tous, des rêves.
Mais celui-ci, c'est un rêve que je fais les yeux ouverts. En toute conscience.

Que l'on me demande si aujourd'hui je vais bien, je répondrai oui. Sans hésitation.
Que l'on me demande si aujourd'hui je suis heureux, je répondrai oui. Sans hésitation.
Que l'on me demande si aujourd'hui je suis épanoui, je répondrai... sans doute pas complètement.

Et oui, inutile de se leurrer !
C'est vrai qu'elle est chouette ma vie.
C'est vrai que c'est très agréable de passer son temps de soirées en soirées, à rigoler, picoler, papoter entre amis.
C'est vrai que c'est très appréciable de gagner plein de sous a la fin du mois en ne foutant pas grand chose.
Mais n'abuserais-je pas un peu de cette facile euphorie pour m'aider à oublier que l'essentiel de la vie n'est pas là ?
Je crois bien que parfois, si...

Oh... tout de suite ! Ne le prenez pas mal !
Cela n'enlève rien au fait que je sois heureux de connaître tous ces gens qui m'entourent.
Qu'ils comptent pour moi. Qu'ils rendent ma vie plus belle et que j'espere être capable de leur apporter, à ma façon, aussi un peu de bonheur.

Je compte d'ailleurs bien ne jamais les perdre de vue, tous ces amis qui me sont chers !

Mais j'aspire aussi profondément à trouver quelqu'un avec qui former un couple stable, lieu privilégié d'un enrichissement mutuel et d'un épanouissement personnel.
Quelqu'un à qui donner toute la tendresse et l'affection que je porte de façon si stérile en moi aujourd'hui.
Quelqu'un qui me donnera l'envie de fonder un foyer, une famille.

Et qu'on ne vienne pas me dire qu'un chien, un chat ou je ne sais quel autre animal de compagnie serait bien heureux de la recevoir cette tendresse : ca n'a RIEN a voir !
Désolé, mais je ne conçois pas que l'on puisse prendre un chien ou un chat en attendant d'avoir un mari, une femme, ou un enfant !

Il n'existe aucun ersatz à ce besoin d'Amour.
C'est le rêve fou et irrépressible de l'homme qui cherche La femme.
C'est Mon Rêve.
Tuesday Wear ou La clé des champs

A l'heure où j'écris ces quelques lignes, je vis reclus au plus profond de mon antre "burelière" (hapax zezettois).

Jean Quicksilver, T-shirt Calvin Klein et Pull de coton H&M constituent mon costard du jour. Costard de star...

Ben oui, y'en a sûrement parmi vous que ça ne surprendraient pas de me voir accoutré comme ça.
Y'en a même qui m'ont déja vu habillé comme ça !
Mais au bureau, visiblement, ils voient pas ça du même (ni du meilleur) oeil...
Qu'est-ce qui m'a pris de me fringuer de la sorte ce matin alors me direz-vous ?
Ben en fait, c'est que j'ai pas eu vraiment le choix...

Tout a (mal) commencé hier en début de soirée
Crevé par ma journée, je larvais tranquillement sur mon lit lorsqu'une petite voix chafouine me sussura à l'oreille "hé mon gros père, tu crois que c'est comme ça que tu t'en débarrasser de tes 9 livres de trop ?".
Inutile de me proposer de participer au vide-grenier de votre patelin, c'est de surcharge pondérale que je vous cause...
Je m'arrache donc à ma semi-torpeur et saute dans ma fatmobile, direction le club de Qwan Ki Do d'Antony.

Une heure trente d'entrainement, deux seaux d'eau, deux ecchymoses et une ampoule plus tard, je regagne mes pénates, bien décidé a conclure cette belle soirée wet-catcheur sans diner et en me couchant de bonne heure.
Sauf que !
Excité par la perspective d'un si jovial programme, je quitte mon parking souterrain en oubliant mon sac de sport dans ma voiture et ne m'en apercois qu'une fois dans l'ascenseur. Aussitôt, je cléye (du verbe cléyer, donner un tour de clés) le contacteur de l'ascenseur, opération fastidieuse et peu commode (surtout les bras emplis de courses), mais incontournable pour atteindre les sous-sols de la caserne de haute sécurité qui me tient lieu d'immeuble.

Et là, surprise des surprises, miracle parmi les miracles, la clé reste prisonnière du contacteur de l'ascenseur, pourtant déjà "réparé" l'après midi-même (pas étonnant, le passe-temps favori du connard du 7ieme consiste à bousiller le plus de serrures et grooms de l'immeuble sans jamais se faire goler. Il s'était même fait un plaisir de rayer d'un bout à l'autre la voiture de mon ex, il y a un an de ça, parce qu'elle s'était garée sans le savoir sur sa place de parking).

Bref. Je tire donc ma clé vers le haut, vers le bas, en douceur, comme un sagouin, rien n'y fait.
10 minutes de lutte et elle n'a pas bougé d'un poil. N'est pas Roi Arthur qui veux...

Il est 22H30 et je sens les boules me gonfler comme des melons.
Je me résigne à aller sonner chez le type du conseil syndical qui crèche sur mon palier (comme c'est inconfortable comme situation !). Le brave homme m'ouvre la porte torse nu (façon de parler et d'omettre une épaisse moquette noire et velue), le regard hagard enfoui sous de larges lunettes double foyer.

Je lui expose mon problème qui ne semble même pas le surprendre et le voici qui entamme un minutieux effeuillage (du calme mesdemoiselles) d'une pile de dossiers digne de la sécurité sociale, à la recherche du numéro de téléphone de la société de maintenance des ascenseurs Soulier. En vain.

Aux environs de 11H15, le second délégué du conseil syndical nous ayant rejoint (et m'ayant au passage fait part de ses suspicions sur l'origine de tous ces disfonctionnements : le connard du 7ième -comme par hasard), nous contactons le réparateur.
Il passera dans la nuit. Super.

Mes melons ont muri et sont devenus pastèques.
Je m'arrange avec ces messieurs du conseil syndical afin qu'ils récupèrent ma clé une fois l'ascenseur réparé, et me résigne à aller pieuter ailleurs (heureusement que l'amitié est une épicerie arabe : ni frontières, ni horaires !).

Seul détail, fatigué par toute cette épopée, je me suis levé ce matin à coups de tracto-pelle et suis arrivé trop tard pour récupérer mon bien (ben oui, ils ont un vrai travail ces gens là). Voilà comment on se retrouve a débarquer au boulot sans badge, à taper au carreau pour se faire ouvrir, le tout habillé comme un sac. Que du bonheur, isn't it ?

M'en fous, à la première remarque, demain, je viens en rollers...

mercredi, septembre 11, 2002

Purée de pois

Hier soir, j'étais invité chez un couple d'amis que je n'avais pas vu depuis de longues semaines.
Ca m'a fait à la fois très plaisir et très étrange de les retrouver, car je suis toujours étonné de ce que j'arrive à leur confier de ma vie en les voyant si peu fréquemment.

Toujours est-il que du coup, nous avions mille choses a nous raconter.
Aussi, profitant que nous nous narrions nos épopées mutuelles, les aiguilles de l'horloge tournèrent subrepticement et à l'insu de notre plein gré, jusqu'à dépasser le "minuit du soir".

Là dessus, une fois regagnées mes douillettes pénates, l'envie de matter un morceau du concert de Muse sur ma nouvelle installation DVD Dolby Digital 5.1 l'emporta sur ma raison qui me conseillait pourtant avec sagesse d'aller mettre la viande dans le torchon.

Résultat, depuis ce matin, j'ai des enclumes suspendues aux paupières : purée de poids !

En outre, conséquence de cet état de fatigue chronique ou simple coïncidence, je ne le sais pas, mais toujours est-il que les panneaux indicateurs que j'avais soigneusement plantés lors du répérage effectué ces derniers mois sur le sentier de ma vie sont depuis quelques jours planqués sous un sacré brouillard...

Pour commencer, les managers de ma boîte actuelle s'amusent à colin maillard avec moi.
Voilà déjà un an que ça dure, et depuis 3 mois, c'est de pire en pire.
Me guidant au seul son de leur voix, ils jouent à me tirailler entre mille directions opposées et se gaussent de me voir me prendre les pieds dans chacune des racines qu'ils déterrent juste avant mon passage.

Quant à mon potentiel futur employeur dont j'attendais des nouvelles cette semaine (vu que de toutes facons, je ne resterai pas mille ans à me prendre des beignes dans le noir), il m'annonce qu'il faudra encore patienter une semaine, le temps qu'ils affinent leur stratégie et déterminent ainsi qui de moi ou d'un autre candidat ils auront prioritairement besoin dans le cadre du développement de leur offre (sachant que nous n'avons pas exactement le même profil tous les deux).
Explication à laquelle mon interlocuteur téléphonique rajoute quelque chose du genre "ton profil -oui, on se tutoie... on s'est déjà pris une mine ensemble la semaine dernière...- nous intéresse de toutes façons, et si jamais ca ne devait pas marcher, j'aurais sans doute quelque chose d'autre à te proposer...mais je ne peux pas t'en parler pour le moment".

Alors là, c'est carrément X-Files !

Mais qu'est-ce que tous ces gens attendent de moi finalement ?
Quelle est la main fourbe qui joue a allumer et éteindre la lumière ?
Moi, je sais précisement ce que j'attends de mon boulot, alors pourquoi personne n'est foutu capable de me le proposer ?

En attendant la venue de l'anticyclone annoncée pour la semaine prochaine -encore que je me méfie moi maintenant- ben, je navigue dans une sacrée purée de pois !

Heuseusement, un petit rayon de soleil est apparu aujourd'hui ; il (enfin, elle) se prénome Galéane et pèse pas loin de 4kgs.

En plus de mes félicitations, j'adresserais simplement un petit conseil aux parents : épargnez lui le plus longtemps possible les petits pots de purée de pois...

mardi, septembre 10, 2002

Vie à la gomme

La semaine dernière, mon frangin a deserté le domicile familial pour rejoindre un campus de jeunes saoûlots brestois, spécialité « Télécoms », laissant derrière lui mes parents condamnés à s'enliser dans leurs plannings de jeunes retraités.

Refusant cet état de fait, ma sœur, son ami et moi-même leur donnâmes donc rendez-vous chez eux ce WE pour un déjeuner familial, excellente occasion d’agrémenter leur quotidien de quelques tâches ménagères toujours excitantes (cuisine, ménage, vaisselle,….).
Au terme de ce repas que je pris malin plaisir à parsemer de mon quota usuel de taquineries, remarques viles et autres piques fraternelles de bon aloi, ma mère me chopa entre kat'zieux et me lâcha que vu les circonstances, il serait de bon ton que je me la foute un peu en veilleuse.
Devant mon air perplexe de cureton reluquant un godmichet, elle se fit plus explicite et me balança que ma soeur et son copain avaient décidé de se séparer. Tabernacle !...
Mais quoi alors ? Moi qui croyait que ma soeurette, elle était aussi bien dans son couple que dans ses charentaises picardes, je me fourvoyais à ce point ?
Et ce n'est même pas ma soeur qui me l'apprend ? Je suis donc si éloigné d'elle qu'on ne puisse pas se dire de telles choses ?
Au delà de ça, pourquoi souhaite-t-elle gommer ainsi plus de 3 ans de sa vie ? Sans doute a-t-elle de bonnes raisons, vu qu'à priori, la décision aurait été prise en commun. Mais lesquelles ?
Moi qui les voyait comme un couple sans histoires, reflet du bonheur simple accessible sur cette terre...

Et mis à part le soucis (légitime ?) que je me fais pour ma soeur, un tel événement me renvoie aux questions qui me taraudent depuis maintenant quelques mois... existe-t-il un amour capable de resister à l'abrasion de la gomme temporelle ? Notre société doit-elle inexorablement consommer les unions comme de vulgaires paquets de nouilles ?

La polysémie des définitions du jour tente de croquer certains paradoxes sous-jacents à ces considérations...

Gomme n.f.

1/ Substance visqueuse et transparente qui suinte du tronc de certains arbres
2/ Fam. Mettre (toute) la gomme : accélerer l'allure, utiliser toutes ses forces
Fam. A la gomme : de mauvaise qualité, sans importance
3/ Petit bloc de caoutchouc servant à effacer le crayon
4/ Méd. Lésion infectieuse formant une grosseur qui ramollit, puis s'ulcère et se vide (Gomme syphilitique).

"Vas-y, met la gomme et balance la !"

Gommer v.t.
1/ Enduire de gomme adhésive
2/ Effacer, faire disparaître, atténuer

"Le mariage gomme le couple"

Gommeux n.m.
Fam. Jeune homme prétentieux et d'une élégance excessive.

"En tout gommeux sommeille un consultant"
Déception

Cette fois, pas de mauvais jeu de mots à 30 cents, c'est à prendre au sens propre.
J'ai passé presque une heure en fin d'après-midi à rédiger un post qui me tenait vraiment à coeur, sur un sujet qui me tracasse depuis ce WE, et voilà qu'au moment de le publier, je m'aperçois que la connexion internet de ma société est dans le même état que l'efficience de son management : HS.
Du coup, mes confidences se sont envolées en fumée, et je n'ai pas le courage de vous narrer a nouveau cette histoire aujourd'hui.
Mais puisque je sais que certains et certaines d'entre vous se connectent de bon matin pour tremper mes hypothétiques news dans leur café crème, je ne voudrais pas vous laisser sans rien à vous mettre sous la dent. D'où ce petit post.

J'en profite pour souhaiter un bon début de journée à tous les radiocopains et radiocopines qui passeront par là, ainsi qu'aux éventuels québecquois et pieds-noirs qui transiteraient discrètement par ce site en prenant soin de ne surtout pas laisser la moindre trace de raquette... ou de bave de chameaux ! :-''P

vendredi, septembre 06, 2002

Hé m'sieur, vous oubliez vot'plateau !
Oups, pardon !
C'est vrai que ca va faire une semaine que je l'ai posé là et que je ne vous l'ai pas rapporté.
Alors voilà...

Lundi 2 septembre, 8H - Circuit du pont de Sevres

Dernier galop d'essai avant examen moto (le "plateau") ce même jour.
Deux petites heures pour laisser loin derrière moi les hectolitres de bière, whisky, vodka et autres produits vinicoles engloutis lors de mon samedi Rennais, ainsi que les courbatures acquises au modeste tarif de 3 déménagements dominicaux.
Je suis confiant...
Sur l'épreuve du "lent", 2 erreurs à tout péter sur une quarantaine de passages.
Sur le "rapide", je suis à la lettre les conseils de mon moniteur et cravache un peu moins les cheveaux sur le parcours retour, histoire d'assurer de beaux arrêts et évitements...

En fait, ce sont surtout les fiches qui me stressent : je suis loin de connaitre tout ça par coeur !
- Combien de blessés sur la route en 2000 ? 168.000 dont 20.000 motards...
- Pourcentage d'accidents où le motard est seul responsable ? 39%
- Numéro de la police ? 17
- Distance de freinage a 60km/h ? 6x3 = 18mètres.

Ok ok, de toutes facons, pour la tchatche, faudra improviser.
Pas de soucis, je suis consultant dans la vie...


Lundi, 10H30 - Issy-les-Moulineaux

Besoin de me détendre. Me vider la tête.
Non tiens, me la tondre plutôt !
Et hop, un coup de sabot de 3 sur le crâne, et c'est 20 grammes de cheveux qui jonchent ma salle de bain.
Voila qui devrait bien me faire gagner 1 dixième de seconde sur mon chrono...


Lundi, 13H - Moto école, pont de Sevres

Départ pour le circuit d'examen, à Vélizy Villacoublay.
Nous sommes 10.
Taux de réussite à l'examen ? 90 %.
Le ou laquelle d'entre nous sera le maillon faible ?
Siouplé, pas moi....

Bonne surprise, le moniteur me propose de prendre une des deux motos d'examen pour faire la route jusqu'au plateau.
Un petit tour gratuit, ca se refuse pas ! Et puis on sait jamais, pour peu que j'attrape le pompon...
En tout cas, je suis excité comme une puce.

Me voici chevauchant mon fier destrier mécanique pour la première fois au coeur de la jungle francilienne.
Pour tout équipement de survie, un sompteux gilet jaune-fluo synonyme de "Attention danger", et une micro-oreillette que m'envierait JL Delarue dans laquelle me on me braille tellement d'informations que même Gilbert Montagné pourrait conduire les yeux fermés.

L'ascension de la N118 jusqu'à Vélizy est un moment de pure extase : le vrombrissement du moteur qui me choppe par les couilles pour remonter jusqu'à mon crâne, la pression du vent qui commence à me faire saisir l'expression chère aux motards "faire le drapeau", le pied qui taquine le 5ieme rapport encore tout grippé de n'avoir jamais servi lors des centaines de slaloms d'entrainement...

Malheureusement, arrivé sur le lieu d'examen, c'est la chute.
Pas de la moto, non ! De mon nuage...

Je découvre avec horreur que mon nom figure en premier sur la liste des candidats, ce qui signifie que j'aurais le privilège d'inaugurer chacune des épreuves. Je déteste passer le premier ! Déjà, à la visite médicale, j'aime pas ça, alors là...

Mon appréhension augmente encore d'un cran à la vue de notre inspectrice du jour.
Une sorte de cube grisonnant n'ayant de féminin que ses attributs mamaires, et que ses parents auraient pu prénomer Gargamelle sans que personne ne s'en fut offusqué.

Usant de toute l'amabilité d'un gardien de prison moldave, la matrone nous présente la première épreuve : maniement de la moto moteur coupé et questions de mécanique.

Après une laborieuse marche avant/marche arrière en poussant la moto entre des plots, je bégaye mes quelques explications mécanique sur la "partie cycle" de la machine (la di-direction, la fou-fourche de suspension- et non pour ramasser la pa-paille-,...).
5 longues minutes de supplice au terme desquelles Gargamelle me file le 'A' tant espéré.
Je vais m'asseoir par terre. N'importe où je m'en fous, mais m'asseoir !

A partir de là, j'observe plus ou moins distraitement les 9 autres candidats. La plupart sont aussi en peine que moi, mais tous ne s'en tirent pas avec la même chance vu que notre bourreau se révèle intraitable : un hors sujet, un léger oubli, une permutation dans vérifications à mener, et c'est le "B" qui tombe sans crier gare.
Rien de dramatique (seul un C est éliminatoire), mais pas bon pour le moral.

Vient ensuite l'épreuve du slalom lent. 10 candidats encore en course.
Bien entendu, je suis le premier à m'élancer. Enfin m'élancer, façon de parler...

Le circuit lent se fait en 1ere, sans avoir le droit d'accélérer. Au ralenti moteur.
Encore un peu somnolent de ma longue attente précédente, j'enchaine une porte, deux portes, un piquet, et me loupe magistralement à l'entrée de la porte suivante. Voila qui me vaut un "C" si j'en reste là...

Je regagne donc le point de départ pour mon second et dernier essai.
Sauf que cette fois, c'est Carlos en personne qui est venu s'installer sur mes épaules : la pression est énorme !
Quitte ou double, ca passe ou ca casse.

"Loupe toi encore un coup comme ça et tu pourras t'éviter la peine de passer en premier (et de passer tout court) sur le slalom rapide !".
Carlos trépigne d'impatience et m'éperonne violemment les tempes pour me faire avancer.
C'est reparti.
Je trajecte entre les plots avec l'agilité d'un conducteur de Sherman M4 muni de chenilles à clous.
J'en profite pour accrocher une petite vieille -pardon, un piquet-, mais achève la première partie de mon parcours comme si de rien n'était (d'autant que la grand-mère a vacillé, mais s'est rattrapée de justesse à sa canne pour éviter la chute).

Passée la dernière porte, Carlos cède la place à l'arrière de ma moto à mon moniteur pour le petit tronçon de parcours lent avec passager. Rien à voir avec mon précédent compagnon : lui est léger comme un yahourt à 0% lyophilisé, à tel point que je suis obligé de jeter un coup d'oeil à mon rétro pour m'assurer qu'il est bien monté avant de redémarrer... Nous rejoignons la ligne d'arrivée sans encombre et sur le filet de gaz autorisé.
Ma'Dalton m'attribue un "B" que je n'espérais déjà plus quelques secondes plus tôt.

Ensuite, tout s'accélère. Pendant que je peine à me remettre de mes émotions, les 9 autres apprentis-dompteurs se succèdent sur le parcours avec plus ou moins de virtuosité, mais tous avec succès.

Et nous voilà rendus à l'épreuve du "rapide".
Au menu du jour : aller-retour en slalom avec arrêt avec double rétrogradage.
J'essaie de me donner confiance en pensant à mes temps canons réalisés à l'entraînement sur cette même épreuve que je maîtrise parfaitement (vous avez vu comme je l'applique bien la méthode Coué).

Mais à l'attaque des premiers plots, force est de constater que je ne suis pas du tout dans le coup : la sensation que les suspensions de la moto s'écrasent comme deux grosses bananes trop mûres à chaque coup de guidon, un demi-tour effectué au ralenti pour ne pas dire en posant le pied, une relance toute droit sortie des tripes d'un scooter 50cm3, un retour à une allure de tracteur bloqué en première, un arrêt piteux et dont le second rétrogradage n'est pas assez marqué au goût (ou à l'oreille) de ma mélomane d'inspectrice. Le tout bouclé, on ne sait par quel miracle dans un temps inférieur aux 22 secondes autorisées.
Mme Tatcher me gratifie d'un "B" que j'accepte sans rechigner ni même tenter d'améliorer.
Je ne le sens pas, point barre.
Il suffira d'assurer sur les fiches...

Quelques minutes plus tard, me voici donc en tête à tête avec un troll dans la voiture de l'auto-école.
Je lui déballe tout ce qui me traverse l'esprit concernant "les intempéries et l'état de la route" (ca tombe bien, c'est plein de vent et de gadoue dans ma tête !) et lui arrache finalement un râle de satisfaction. Elle appose sa monstrueuse empreinte dans la case "A" de ma fiche, et appose la mention "Bon" sur ma feuille d'examen.

Je suis fou de bonheur. Je suis à deux doigts de rouler un patin à maître Yoda, mais préfère bondir hors de la voiture et sautiller comme un cabri jusqu'à mon moniteur pour lui offrir, avec une gratitude mêlée de fierté, l'objet de mon délire : mon attestation d'acceptation à l'examen du plateau.

Cette fois encore, les stats auront été respectées : un seul échec, sur l'épreuve du rapide -une candidate de 18 ans, préparant sa rentrée en 1ère, et conduisant une golf IV TDi !!??! -.

Je regagne l'auto-école en survolant la N118 sur ma CB500 ailée.


A première vue, ma méconnaissance du jour pourrait bien être interprétée comme un flagrant manque d'intérêt quant à certaines activités de la vie...

Marner : v.t.
1/ Agric. Amender un sol pauvre en calcaire par incorporation de marne (roche sédimentaire contenant une forte proportion de calcaire et que l'on utilise pour amender les sols acides ou fabriquer le ciment).
2/ Fam. Travailler dur.

Heureusement, je tiens un alibi formellement reconnu par la médecine : je suis allergique au bouleau !
(et là, pour le coup, j'men fous de l'aurtografe...)
Flash

Hier, c'était Jeudi.
Et qui dit Jeudi dit Zapéros de Paris !
Sauf que là, ben c'était le dernier de la saison.

Alors du coup, on a sauté sur l'occasion pour y organiser un petit meeting radiocopines, histoire que toutes ces bonnes gens qui se causent toutes la journée dans le bistrot d'en face, ben ils voient un peu de quoi ils ont l'air, dans la vraie vie.

Alors bien sûr, fallait s'y attendre, ca a été chaud...
Y'a eu des surprises (genre l'apéro au melon), des larmes (les retrouvailles des IUPiennes catégorie "petite taille" -tour de taille, bien sûr!-), des cris ("Chériiiiiiiiiiiiiiiie"), des rires (alcoolisés ou de baleine), des envies homicides (béarnaises), des montées et descentes de marches (forcément, installés dans un escalier...), et puis aussi des flashs !

Presque tous les miens sont consignés ici... (les amateurs de double sens se régalent ;-)).
Et les vôtres ?

jeudi, septembre 05, 2002

T'as l'bonjour d'Albert

La définition du jour fut inspirée au brave Albert Camus par sa muse qui s'amuse.

Camus, se : adj.
Se dit d'un nez court et plat.
"L'explosif bourre-pif qu'il lui attribua généreusement le dota à vie d'un tarin camus"

mercredi, septembre 04, 2002

Tatoo vu !

Après la mise à nu intégrale d'il y a quelques jours, vous pensiez avoir tout vu...
Que nenni les zamis !
J'ai également profité de mon WE au Cap d'Agde pour assouvir mon envie d'expérimenter... le tatouage !
Je dois reconnaitre que j'appréhendais quant au résultat...
- Un tatouage contribuerait-il a renforcer mon air de vieux bovin marqué au fer rouge ?
- Me donnerait-il un coté fan de Johnny en veste à frange (manque plus que la harley a sacoches qui va avec) ?
- Diminuerait-il mon assurance comme spécifié sur le contrat (alors qu'elle est deja pas bien élevée, ma belle assurance -voir mon post "un pitoyable" par exemple...) ?

Devant tant d'interrogations, je me suis dit que le meilleur moyen de savoir comment je me sentirais dans ma peau tatouée, ben c'etait de se lancer... mais si possible sans engagement ! Ah oui, le fameux mode opératoire "essai-erreur"... Bref, je m'égare.

Je me suis donc paré d'un ostensible marquage au henné pour une durée de 3 semaines environ (enfin ostensible... pour qui se promène en marcel, ce qui n'est pas exactement mon cas...).

Au final, je dois l'avouer... j'ai aimé.
Je l'ai senti sur moi comme s'il avait toujours été là.
Et aujourd'hui qu'il a disparu (à une légère marque de non-bronzage près - qui a parlé de bronzage intégral ? Le menteur...), il me manque.
Comme me manqueraient certainement mes cheveux si je me faisait la boule à zéro (j'en suis pas loin d'ailleurs, depuis ma dernière expérience d'autotonte-capillaire).

Du coup, ben d'ici que j'aille refaire le même en vrai...
Non ? Z'en pensez quoi vous ?
(Même si de toutes facons, c'est uniquement mon instinct que je suivrai, encore une fois....)
Faux amis
Un petit post en attendant les autres plus mastoques que j'ai précieusement conservés dans un coin de ma tête durant toute cette semaine où je n'ai pas eu une minute pour vous abreuver de mes pathétiques péripéties.
Rassurez vous, cette rubrique "Faux amis" n'est pas un reproche adressés aux quelques personnes avec qui j'aurais voulu fêter un événement qui me tenais a coeur lundi soir et qui se sont toutes défilées les unes après les autres (à une exception québécoise près).
Quoi que...
Non, en fait, il s'agit encore de mon militantisme pour le "causer français" qui me poussera dorénavant à m'interroger (et donc vous en faire profiter) sur la définition d'un mot que je trouve intriguant, méconnu, mal ou sous employé, décalé, bref, qui un mot qui permette de frimer dans un post, oresto ;-), ou plus modestement d'éviter de passer pour un(e) inculte en société.

Pour aujourd'hui, en hommage (privé, désolé) à ma muse et à mon amour pour la bretagne, ce sera le mot "pernicieux".

Pernicieux, euse : adj.
1/ nuisible à la santé ; dangereux.
2/ nuisible d'un point de vue moral, social ; subversif.
"Doctrines pernicieuses".

mardi, août 27, 2002

Rain Man

Je commence a croire que ce que l'on m'a vendu à prix d'or comme moralomètre (appareil destiné à mesurer mon moral) n'est en fait qu'un vulgaire baromètre : depuis dimanche, son aiguille indique inexorablement "dépression"...

Pourtant, le WE avait bien commencé, puisqu'un rayon de soleil qui s'était eclipsé pendant plusieurs années (ok, excepté une brève apparition par SMS pour mon anniversaire), a illuminé de façon aussi inattendue que brillante mon Vendredi soir.

Mais le climat morose, pour ne pas dire malsain qui règne actuellement au bureau, ainsi qu'un étrange reflux de souvenirs d'une "vie antérieure", s'acharnent à venir m'oppresser a la tombée de la nuit.

Résultat, je dors mal, je suis crevé, je bosse mal, je suis irritable, je doute de moi, des autres, et même du reste...
Ca a bien du vous arriver un jour aussi, et vous savez donc combien ca peut être désagréable.

Heureusement, quitte à prendre la pluie, j'irai la chercher directement chez son producteur puisque je me rendrai demain en Bretagne voir si "l'herbe y est plus verte"... L'occasion d'en profiter pour changer d'air et écumer les manezingues de la rue de la soif en quête de quelques degrés revigorants !

A jeudi donc, pour l'apéro ;->

lundi, août 26, 2002

Solidarité
Les comments chez les nanas sont en grève ?
L'édito chez Titi l'est aussi !
Voilà, c'est tout pour aujourd'hui.
(pas la pêche de toutes façons, souhaitons que ca aille mieux demain !)

vendredi, août 23, 2002

Murder on the dancefloor

Là, trop c'est trop. Marre de cette boite de cons.
Non mais oh, imaginez !.... Y'a tout juste 3 minutes de ça, je me pointe à la cafet' pour remplir mon gobelet d'eau chaude afin de me faire un thé dans l'espoir de me remettre de ma mine d'hier soir (un zapéral de paris un peu moins long, mais plus "violent" qu'à l'accoutumée).

Là, deux assistantes sont installées sur les chaises hautes en train de papoter. Elles me regardent passer sans un mot et avec une expression toute bovine.

Je me fends donc d'un "Bonjour" assez punchy, mais néanmoins courtois, tout en regardant l'une des donzelles dans les yeux, puis vais chercher mon sticre (stick de sucre) à 2 mètres de là.
Aucune réponse, rien, pas même le début de frémissement d'un coin de sourire.

Soit.
Jm'en fous, j'vous drague pas t'façon, c'est juste qu'un peu de politesse, ca n'a jamais écorché la bouche de personne.

"Pov' connes" penses-je donc intérieurement dans moi-même et exclusivement à mon égard lorsque se pointe à son tour un pseudo-manager à la chevelure aussi grise et terne que la matière cérébrale des deux dites assistantes (dont l'une, j'oubliais de le préciser, bosse quand meme dans le bureau juste en face de moi, c'est pas comme si elle me connaissait pas...).
Et voilà-ti pas que les deux greluches s'écrient en coeur "Bonjour Bernaaaard....... alors, bien ces vacances ?"

Je profite de tourner le dos à tout le monde pour vomir tout mon sous (virtuellement seulement, pour mon plus grand malheur) au dessus du carton à touillettes, et regagne mon bureau avec le coeur autant empli de dégoût pour ces lèches-fions que pour une litre d'huile de riçin.

Un jour, c'est sûr, je butterai quelqu'un dans cette boite de cons, et je le pendrai à la cafet' avec un écriteau indiquant :
"La seule bonne excuse pour ne pas dire bonjour. Avis aux amateurs...."

jeudi, août 22, 2002

Bonheur intégral

Ouhlà... plus d'une semaine que j'ai laissé mon blog en friches, va falloir couper au taille-haies à présent !
Alors allons-y, sortons la tronçonneuse (et la chemise à carreaux de bûcheron). Mais attention au maniement de la chose parce que le sujet du jour risque de vous la couper... (la chose).

Au menu aujourd'hui : du Nu intégral !

Ben oui, j'ai bien vu, d'après le succès que vous avez réservé au blog de ma chère MissCarlotta (radiocopines, la radio qui parle de...), qu'il n'y avait que le cul -nu si possible- qui vous intéressait ! Alors pas de chichis...

En réalité, c'est surtout qu'après tout ce que j'ai entendu dire sur le Cap d'Agde, ma destination balnéaire depuis près de 15 ans, je pense qu'il est temps d'opérer une sérieuse mise au point illustrée de témoignages.

Première idée reçue à éradiquer : le Cap d'Agde n'est pas la destination de vacances des obsédés et détraqués sexuels !
Elle a simplement la particularité de proposer un "village" fermé reservé au naturisme, c'est à dire aux personnes souhaitant profiter du soleil de ce beau pays qu'est le Languedoc pour vivre sans s'embarrasser de vêtements superflus.
Quoi, j'ai dit "superflus" ?
Ben oui, pourquoi ?!
La fonction première du vêtement n'est-elle pas d'aider l'homme (et la femme) à conserver sa température corporelle aux environs des 37° (en d'autres termes, à avoir chaud) ?
Aussi, dès lors qu'au soleil, ça cogne avec des températures indécentes et que votre petit corps est déjà en train de partir en eau, ca devient quoi l'intérêt du col roulé et du moule-burnes ?

La pudeur !?... nous y voilà !

Ben oui, mais c'est là qu'on a forcément du mal à comprendre sans avoir essayé....
C'est que la pudeur, c'est une idée qui nous est fournie toute conditionnée, encore dans son emballage en polystyrène façon McChicken.
Dans nos sociétés occidentales, la nudité est vue comme quelque chose d'intime, voir de presque de tabou. Elle est de surcroit très souvent associée à l'idée (et aux pratiques !) du sexe.

Dans ces conditions, se promener à poils au beau milieu de la rue, devant vos pairs habillés devient difficilement concevable : vous êtes choquant, marginal, déplacé, bref, pas en phase avec les règles de votre environnement.

Mais dans un endroit "privé" (enfin fermé en tout cas) et dont les "règles" sont donc acceptées de tous (vu que si t'es pas content, tu peux sortir), c'est une autre histoire.
Finalement, quand tout le monde se ballade le cul à l'air, sur la plage par exemple, ben c'est le type en maillot (le "textile") qui a l'air con et qui ne se sent pas vraiment à son aise...

Les naturistes ne sont pas des exhibitionnistes. Ce sont des gens à l'aise avec leur corps.
Pas forcément particulièrement fiers de leur corps.
Juste qu'ils ont conscience qu'il n'y a pas de honte à avoir de son physique : chacun est comme il est, un peu comme tout le monde d'ailleurs (2 bras, 2 jambes,...), avec des qualités et des défauts qu'il est possible d'assumer.
D'ailleurs, aucun jugement ne transparait dans le regard qu'ils se porte les uns aux autres (quand ils se regardent, c'est à dire ni plus ni moins que d'autres personnes). Ils se voient en égaux, en semblables, en êtres humains.

Paradoxalement, nous sommes bien plus jugés à notre apparence une fois accoutrés de nos vêtements de marques qui nous étiquettent directement un certain "standing" sur le coin de la figure. "Un vêtement nous couvre autant qu'il nous découvre" (Christine Orban - Fringues).

Bref, moi j'vous le dit, parole de Titi, pour l'avoir fait, se faire bronzer nu et étendu au soleil, avec une petite brise marine qui vous carresse tout le corps, y'a vraiment pas grand chose de plus agréable ! Et le naturisme, ca peut très bien s'arrêter là.

Ok. Après, y'a aussi ceux qui vont faire leurs courses ou qui font du sport en tenue d'Eve ou d'Adam. Là, personnellement, j'suis moins fan... question d'hygiène, de confort et de sécurité (surtout pour le sport : j'ai quand meme vu un naturiste en rollers ! Attention à la bûche...).

Enfin, reste les histoires de cul au sens propre du terme où là, ben c'est finalement pas tellement différent d'ailleurs.

Y'a les matteurs et les matteuses (généralement ceux qui restent habillés d'ailleurs et qui sont juste là pour s'en foutre plein les mirettes, mais eux, ils savent pas ce qu'ils loupent à pas en profiter pour faire comme tout le monde plutot que de se marrer comme des baleines devant un quelque chose qu'ils voient partout à la télé depuis leur plus tendre enfance : des gens à poils - voir 80% des pubs TV ou des affiches dans le métro !)

Y'a les échangistes et libertins de tous poils (hé hé) qui profitent de pouvoir choisir leurs partenaires en toute connaissance de cause... Mais soyons pas hypocrites, on trouve la même chose dans toutes les grandes villes de France (clubs, boites, bars "spécialisés"...) et personne ne vous force à fréquenter ces gens là (surtout pas eux en général).

Pour ou contre ce genre de pratiques, à vous de voir (et de voter ? ;-)).
Mais en tout cas, j'vous assure que tout ca, c'est pas du naturisme !
Dans naturisme, il y a nature, et la Nature, c'est sain et... naturel.

Finalement, quel bonheur de laisser parler ses instincts naturels de temps en temps !
Essayez, rien qu'un fois, vous verrez... vous y retournerez !

Allez, puisque Cha ne se gêne pas pour me plagier ouvertement, je concluerai en empruntant non moins ouvertement à son chanteur favori un extrait d'une de ses compositions dans laquelle je me suis particulièrement reconnu et que j'ai envie de vous faire partager...

"C'est juste que je me laisse un peu pousser les envies
Je me les suis coupées pendant longtemps,
Consciencieusement,
Moi je trouvais que ça m'allait pas
Mais eux disaient que ça
Fait plus propre sur soi, t'sais,
Ma vie est plus drôle qu'avant maintenant,
Et bien plus jolie aussi
Oui bien plus drôle qu'avant maintenant
Et bien plus jolie depuis que je me laisse pousser les envies"


Tété.

mardi, août 13, 2002

Révérences

Contrairement aux primes apparences, ce post ne concerne nullement le beurre de céleri qui occupe mon frigo depuis des lustres (et qui est donc rave et rance -prononcer à l'américaine pour faire plus fun...).

Non. Ma première révérence, je la tire à Cha dont j'écornais vilement hier l'amour propre (so sorry) et dont la réaction m'a aujourd'hui laissé aussi pantois qu'admiratif. Crier à tue-tête à ses amis qu'on les aime, voilà une bien noble et courageuse initiative qui va à l'encontre de tous les préceptes couillons de retenue et de lâcheté de notre ère glaciaire (relationnellement parlant tout du moins).
Alors Cha, pobas !

Ma seconde révérence est destinée à une nouvelle étoile apparue dans la galaxie Blogspot. Pour découvrir son univers, il suffit de cliquer ici....
Mais attention, cette fille vit sur une planète au climat..... torride !
On vous aura prévenu(e)s.

Et Vous dans tous ça ?
Mais non je ne vous oublie pas !
A vous aussi, mes fidèles internautes, je vous tire ma révérence !
Et oui, rideau.
Parti le Titi.

Oh, suffit, séchez moi donc ces larmes.
Pas définitivement parti ! Vous inquietez pas, ce jour là, vous aurez tous un beau faire-part cartonné et glacé (comme le corps -amateurs d'humour noir ...)
Non... juste un p'tit pont Paris - Cap d'Agde.
Bien mérité après ma seule journée de travail du trimestre (demain, 2 rendez-vous à l'extérieur !!!) et un examen de code passé avec succès ce matin (ah ? je vous avais pas dit... Ben c'est fait !).

Sur ce, bon WE ! (ah ah ah, comme c'est bon de dire ça un mardi soir).

lundi, août 12, 2002

Rhum antique

A l'heure où le romantisme de banlieue tient plus du "Zyva, j'te kiffe grave tellement t'es bonne" (pour les amateurs, je recommande les spectaculaires démonstrations qui semblent se tenir chaque midi auprès des serveuses du Malongo Café de l'aquaboulevard), et où l'image du romantique semble encore plus flétrie que ma mie Simone Garnier (la marraine de ce site, pour ceux qui ne le sauraient pas... ), mon blog du jour militera pour la réhabilitation du romantisme.

Pas du bon gros romantisme qui fleure bon la cocotte Armani à 1000 mètres. Non.
Le romantisme dont je vous parle se doit d'être naturel et modéré.
Plus un savoir-vivre quotidien qu'un artificiel apparât dont se parerait vainement un bûcheron à l'accent gutural à chacune de ses quêtes donjuanesques.

Mais attention, le romantisme assez comparable au rhum vieux (jeu de mots foireux ;-p).
A petite dose, il grise, désinhibe et emplit d'une liesse délicieuse.
A l'excès, il vous saoûle au point d'en vomir !

Aussi, je concluerai (et oui, déjà, mais sinon je fais le jeu de Cha chez qui l'avis de flemme pointe son nez depuis quelques jours au point qu'elle en arrive à renvoyer sur le blog des autres tellement le sien est en perdition ;-p. Reprends toi Cha, tu nous as habitués a mieux que ca !), je concluerai disais-je donc, par une citation de Pennac (Encore ? Que voulez vous, y'a 3 volumes dans une trilogie !).

Un type à sa nana (ça c'est pas de Pennac, c'est pour vous situer le contexte)
- "je t'aimerai toujours"

La nana à son type (idem)
- "Contente toi de m'aimer tous les jours".
(Ou un truc comme ça quoi... )

Le romantisme, c'est bien.
L'utopie, ca l'est moins.

samedi, août 10, 2002

Amen

"Ouvre tes volets, j'ai une bonne nouvelle
qui vient d'arriver, ouvre bien grand tes oreilles
Il faut te lever"...

Chers frères et soeurs internautes, en ce second samedi aoûtien et dans la droite ligne de mon précédent sermon (le partage d'idées tout ca tout ca...), je vous exhorte aujourd'hui à nous faire offrande de vos divines inspirations (et expirations, même aillées -vadé rétro, projecteur...) par l'entremise du petit système de commentaires qui ponctuera dorénavant chacun des versets de ce blog ("A vot' bon coeur !").
Alléluia !
Aussi, je vous en conjure ardemment : Frères et Soeurs, dans la charité du cri, donnez de la voix !

vendredi, août 09, 2002

La machie de la chouris...

Vendredi, fin de journée. Fin de semaine même. Lendemain du dorénavant traditionnel apéro de Paris. Un peu plus arrosé que d'habitude en plus celui-là...surtout pour Thud ;-)
Heureusement, c'est que de l'eau !

Enfin, pour toi, parce que moi, Cha m'a repeint ma chemise Ralf Lauren (un cadeau !) et mon pull Chevi (mon préféré catégorie "WE") au Côte-de-Bourg... Et qui est-ce qui s'est tapé une lessive à la main à une heure du mat' (au tip-ex, la magie du blanc...) ?

Résultat, je suis complètement exhangue. Aussi frais qu'un bébé loir fumeur d'opium.
Et vous, vous vous en foutez comme de votre première culotte !
Pire, vous m'adressez avec véhémence moultes plaintes et reproches : "Dis donc, y'a rien de nouveau depuis 2 jours dans ton blog, grosse faignasse"
Vous êtes donc sans coeur ?
Dépourvus de pitié et de compassion ?

Mais vous n'aurez pas ma peau comme ca. Non.
Je resterai fidèle au poste, telle Lassie à son maître ou Léon le chien à ma Muse.
Laquelle, pour me faciliter l'écriture de ce blog, m'a d'ailleurs soufflé à l'oreille quelques sujets de divagation tout droit sortis de son univers onirique (joli place-mot, petite farçeuse, non ?).
Seul soucis, j'ai l'impression qu'elle surchauffe un peu du chapeau magique ces derniers temps... (ah ah, commences-tu à sentir à présent comme ma vengeance va être terrible ?).

Car figurez vous que sous ses airs candides et sa cape d'une virginale blancheur, cette charmante traitresse dissimule un art consommé du "prennage de vessies pour des lanternes" (et reciproquement).

Preuve en est sa supercherie du jour consistant à user d'une fausse identité pour tchater sur internet avec un pauvre malheureux innocent (j'ai nommé votre naïf serviteur).

Et c'est là mon coup de gueule du jour !
Bien sûr, ce média permet de relier les hommes (et les femmes ;-)) avec une simplicité ahurissante, d'un simple coup de baguette magique... Mais si ces liens ne sont fondés que sur du virtuel, le risque de ne connaitre que l'illusion est grand.

D'un clic de souris, voici le sorcier internaute qui vous jette aux yeux un peu de sa poudre de perlinpinpin...
Avec plus ou moins de brio. Certains seront des Copperfields, d'autres des Garcimores.
Certains pour la "bonne cause", d'autres pour de moins bonnes.

Mais n'avons nous pas tous ce besoin d'un peu de bonheur enfantin ?
Moi si !
Alors oui au show business, oui au festival de magie !
Qu'internet continue de me prendre dans sa toile et d'orner de son strass mon quotidien parfois bien morne.

Mais je n'en oublie pas pour autant que la sincérité d'une relation ne peut réellement s'apprécier qu'à l'épreuve du concret. La notion de "rencontre" internet reste donc pour moi du domaine du divertissement, sauf à se matérialiser par la suite.

En revanche, l'échange et le partage d'idées peuvent se contenter du support internet.
Je souhaite d'ailleurs que ce site en soit le témoignage quasi-quotidien !

Mais pour qui préfère aller prendre une vraie mousse sur une vraie terrasse afin de rebâtir le vrai monde, je suis toujours partant... et joignable par email ;-)

Ah, j'allais oublier... Muse, je ne t'en tiens pas rigueur... tu es une "drôle de dame" !

mardi, août 06, 2002

Le monde est fou !

Depuis hier soir, mon coeur navigue inconfortablement dans un patchwork d'émotions tumultueuses (rien que ça)...
Bref, "c'est un peu la loose quoi !", pour reprendre le leitmotiv de mon ami Thud le Magnifique, dont je vous propose de voir le site édifiant créé à son insu et en son honneur par une groupie frapadingue -elle qui voulait une dédicace, celle-ci tabasse grave- et dont je vous communiquerais l'URL par email à votre demande uniquement car je me refuse à faire un lien direct dessus. J'ai une éthique tout de même...

J'exagere un peu avec mon "tumulte" car j'omets outrageusement le moment de paix de sérénité que m'a procuré la visite aussi surprise que nocture (heureusement que je travaillais tard pour compenser une journée plus qu'improductive) de l'agréable Cha.
Laquelle a néanmoins trouvé de bon ton de me railler pour avoir préféré il y a quelques jours le bourru calembour "égare de l'Est" à celui, plus subtile de "blog de l'Est".
Nonobstant, qu'elle recoive ici toute ma gratitude.

Mais je crois que le blues a débarqué insidieusement avec ce temps maussade qui nous empoisonne maintenant depuis 4 jours.
Fruit du croisement génétique entre un écureuil (ça on s'en fout ici, mais vous verrez avec le temps que j'en ai hérité bien des traits de caractère, exceptée le sens de l'épargne) et un tournesol (c'est de ce côté là de ma généalogie qu'il faut se tourner aujourd'hui pour comprendre mon problème existentiel...), l'absence de soleil me fait dépérir en moins de temps qu'il ne faut pour le dire et bien moins de caractères que je ne prends à l'écrire (ouf !).

Cette grisaille constitue donc l'indubitable terreau de ma sale humeur du jour.
Là-dessus, j'ai rajouté une bonne dose d'infos de 20 heures. Grave erreur !
Pourtant, je ne penses pas être tellement du genre à m'apitoyer sur la misère du monde. Mais là, franchement, hier, je suis resté assis et coi devant la bêtise et la cruauté humaine : rien que 2 attentats à la voiture piégée le même jour !
Pourquoi cela m'a plus touché que les infos de la veille, tout aussi teintées de sang, de racisme ou de haine que celles-ci ? Je ne sais pas. Si, celles d'avant-hier, je les ai pas vues...

Toujours est-il que je me suis alors demandé pourquoi ce foutu monde tournait aussi souvent de traviole !
Et je dois humblement reconnaître que je n'ai pas la réponse... et ca me désole, mais je ne pourrai pas l'avoir demain non plus, ni après-demain, ni jamais, car cette question doit faire partie des "sans réponse" dont la vie est remplie.
Une grande et récente découverte pour moi d'ailleurs, l'existence de questions sans réponses...

C'est dans cet état de profonde perplexité que j'aperçois le timide clignotement témoin d'un message oublié à mon intention sur un coin de mon répondeur par un quidam breton (numéro inconnu de mon répertoire et débutant par "02").

Cette voix qui commence, grosso modo, par me reprocher de n'être jamais chez moi, est celle d'une chargée de recrutement de la filiale nantaise d'un "big five" !
Voilà presque 2 mois, prétend la dite donzelle, qu'elle chercher à me joindre pour me convier à la journée de recrutement "Région Grand Ouest" du ... mercredi 7 août ! Comme elle est mimi...

Et sur le CV qu'elle a entre les mains, y'a pas mon portable peut-être ? Et les répondeurs, c'est pour les sourds ?
Quand je vous dit que tout part en sucette...

Allons allons, sois positif, Thierry !
D'abord, à l'heure où j'écris ces lignes, je viens de recevoir un mail tout revigorant d'une demoiselle fréquentant assiduement la région de Vannes.
Preuve en est que les bretonnes ne peuvent point être tenues responsables de mon malheur (de toutes facons, force est de constater, que j'ai toujours eu un faible pour les bigoudaines).

Et puis surtout, j'ai obtenu d'être invité à la prochaine journée de recrutement "Grand Ouest" du fameux Big Five.
Bien sûr, c'est il y a quelques mois, lorsque j'etais archi-motivé pour laisser loin derrière moi ma vie parisienne, que cette nouvelle m'aurait le plus comblé. Aujourd'hui, j'ai fait le choix de "tenter le coup" dans ma boîte encore un semestre, quelques perspectives intéressantes semblant poindre à l'horizon. Mais sait on jamais ?
Une belle opportunité sur Rennes pourrait bien me donner à nouveau copieusement à réfléchir...

Et oui, soyons fous !
Le monde de s'en prive pas, lui...

"Ils ont des chats poreux, vive la Bretagne,
ils ont des chats poreux, vive les Bretons"

(Un lot d'une valeur inestimable à gagner pour me cite en premier l'auteur de cette populaire chansonnette)

lundi, août 05, 2002

Première

Ceux et celles qui me font l'honneur de suivre cette chronique avec assiduité (énOrme battement de paupière à l'attention de la plus charmante des muses), savent que je me suis récemment lancé dans l'intrépide quête du permis moto.
Et bien ca y est... Qui a crié "tu l'as ?".
Toi tu sors, t'as rien suivi du tout !

Donc, disais-je, ca y est, j'ai fait ce matin mes deux premières heures de conduite (sur plateau, évidemment).
Apres avoir fait vrombrir le moteur à l'arrêt pendant trois bonnes paires de minutes, histoire de le chauffer parait-il (je savais pas moi que les CB500, ca roulait au diesel ;-)), j'ai effectué une quarantaine de jolis "huits", de plus en plus serrés. Faut dire que les premiers, excepté vus d'avion (pour l'amplitude), il devaient pas trop ressembler à des huits...

Notez que la mise en scène était assez léchée : protagonistes du jour, une charmante novice et moi-même avions pour consigne d'effectuer nos huits en simultané, en nous croisant chaque fois afin de nous arrêter face/face, avant de repartir.
Alors là, ce fut Western...

Imaginez : deux motards se faisant front, pieds à terre, s'observant mutuellement avec intensité, la sueur perlant légèrement sous le casque, la poignée de gaze ouverte, près à enclencher la première...

Pastiche de cinéma, parodie de duel : l'embrayage relâché, la moto s'ébroue, et nous voici contraints à attendre de longues secondes le point de croisement, le tout à une allure qui n'aurait pas fait rougir le plus paresseux des pachidermes !
L'harmonica de Morricone n'est plus.
Il s'est transformé en tube de Bézu !

Allez, Georges Lucas l'a promis. La prochaine fois, on passe la seconde.

Cocasse scène de ménage

En ce dimanche soir, je ne sais qui de moi ou de mon appartement est le plus lessivé !

Et pour cause, cet après-midi, c’était grand nettoyage de … tiens d’ailleurs, qui saurait me dire la saison actuelle ?
Je m’y perds un peu : la pinup de la couverture de Max arbore outrageusement son bikini aoûtien, tandis que les giboulées sont marsiennes et que les vitrines se parent de collections hivernales (mes achats d’hier chez Zara en témoignent, n’est-ce pas Tib' ? -faut vraiment qu’on arrête de faire du shopping ensemble… la dernière fois, c’était déjà presque une brique de Hugo Boss…).

Mais je m’égare (de l’Est, froid caucasien oblige).

Cet après-midi, j’ai donc rangé, classé, astiqué, aspiré, désentartré, lavé, renversé mon thé russe (caucasien aussi), relavé, bref, ordonné et briqué l’intégralité des 50 mètres carrés constituant mon chez moi (enfin, pas si carrés que ça les mètres, surtout dans mon salon…).

Finalement, il a réussit à me les faire payer, ces 3 dernières semaines de quasi-abandon, mon jaloux d’appartement !
Jamais chez moi, toujours à passer en coup de vent (d’Est caucasien, bien sûr).
A en croire le piteux état qui était le sien en début de WE, il a du croire que je le prenais pour un hôtel…

C’est donc au prix de ma sueur et de mon sang (un morceau de verre de ma lampe cassée lors du précédent passage d’aspirateur !), que je me suis racheté auprès de mon fidèle appartement. Le revoici propret et coquet.

Nous voici quittes.
Nous voici réciproquement lessivés... nous voici co-cassés !

vendredi, août 02, 2002

La saveur des mots

Aujourd'hui, lendemain de sortie arrosée, c'est "Gorille dans la brume"...

La tête comme une grosse caisse, j'ai néanmoins l'envie de gratter quelques lignes dans blog adoré.
C'est à cet instant que je me rends compte de combien il est difficile d'avoir un fil de pensée structuré quand on le cerveau plein de grumeaux et la vivacité d'esprit d'un lofteur cuisinier (du tim ??? <= Désolé, j'm en suis pas remis ;-p) ...

Heureusement, l'inspiration m'est venue au détour d'une conversation sur meetic (allez-y, y'a plein de gens sympas à découvrir, notamment ma muse du jour -j'espère qu'elle se reconnaitra !).

Je vais donc partager aujourd'hui un sujet qui me tient vraiment à coeur : la saveur des mots.

Oui, à mon sens, les mots ont une saveur. Et même une odeur, une forme, une texture...
C'est pour cela que parmi les milliers de mots de la langue française, il y en a que j'aime particulièrement, parce qu'ils m'évoquent des sensations agréables, et d'autres qui ne me plaisent pas. En tout cas, ne considérer un mot que dans sa dimension sémantique me semble dramatiquement réducteur.

Lecteurs chéris, arrivés à ce point, je suppose que la majorité d'entre vous se dit que le pov' Titi, il a effectivement bien picolé hier et qu'il est resté scotché dans le gros rouge la casquette à l'envers....

Ok, je vais donc illustrer ma jolie théorie.
Prenons le mot... "Douceur".
Construit en deux temps, sur des sonorités sourdes, puissantes, liées entre elles par un susurrement sensuel...
Nait de cet ensemble une impression relaxante, tel un massage ou une caresse.

A l'inverse, imprégnez-vous du mot "Dur".
Le mot "Dur" est Dur, anguleux, sec. Le mot "Dur" agresse les oreilles. Il porte en lui toute l'âpreté de la Terre !

Dernier exemple de ce type : "Clafoutis". Prononcez-le en articulant bien.
"Clafoutis, clafoutis"...
Maintenant que votre voisin de bureau est définitvement inquiet pour votre santé mentale, posez-vous la question :
Qu'ai-je ressenti en prononçant et en écoutant le mot "Clafoutis" ?
Ben moi, j'en ai mangé !!! Tout pâteux, bien sucré, avec une pointe d'acidité sur la fin à cause des fruits...
Etonnant, non ?

Mais attention ! Ce qu'évoquent les mots ne va pas toujours dans le sens de ce qu'ils sont sensés signifier.
Et là, je prend l'exemple-type (enfin, j'emprunte à Tistou) : "Guirlande".
Normalement associé à l'image de Noël, au côté festif, à quelque chose de joli et de décoratif... ben non, rien à faire.
Guirlande, pour moi, ca sonne faux.
Ca brille pas. C'est terne, rugueux, on dirait presque une corde pour se pendre !
Oui tiens, ca m'étonnerait pas qu'à Noël des types se pendent avec leur guirlande... Joyeux Noël, madame la Guirlande !

D'ailleurs, je suis en train de me rendre compte que d'autres que moi ont du également ressentir la rudesse de ce mot.
Ne dit-on pas "enguirlander" pour "engueuler" ? Ah, ca fait moins la teuf là tout à coup, hein ?

Bon, tout ca pour dire que les mots, c'est quand même autre chose que des lettres tamponées sur des feuilles par Arlequin.
Les mots sont vivants, et surtout, les mots sont réels. Un mot, ca se déguste, ca s'apprécie.
Vous verrez, pour peu qu'on y prenne garde, ils procurent mille saveurs et petits bonheurs.