vendredi, juillet 25, 2003

Vente Flash

Mon coup de coeur du jour : Truby Trio !

L'ami Truby est un pionnier de l'electrobossa.
Toutes les pistes de son album "Elevator Music" ne se valent pas, mais franchement, rien que pour "A Go Go", "Jaléo" et bien d'autres compositions aussi inventives qu'envoûtantes, il fait plus que de valoir le coup d'oeil... (prétez-y au moins une oreille ;-p)

Côté musique d'ambiance, j'ai également découvert l'album de Zorg ("La vie privée de Zorg").
Insérez-moi ça dans votre lecteur de salon, enveloppez-vous d'un léger nuage d'encens, dégustez une tasse de Thé "Eros" ou "Marco Polo" (Mariage Frères -par ici les royalties !-) et zouuu... soirée de cocooning bienheureux assurée.

A bon "entendeur" !

jeudi, juillet 24, 2003

Le hamac

Depuis tout gosse, le hamac est pour moi objet de fascination.
A l'image du siège à bascule, il évoque l'insouciance du rêveur, mais s'affranchit en plus de tout lien avec le sol, de toute l'emprise de la réalité. Il est lévitation pure, divagation aérienne.

Pas étonnant donc que l'un des seuls souvenirs rapportés de mon périple mexicain soit un immense filet multicolore, irresistible invitation à la sieste sous l'ombre de figuiers ou autres pins parasols.

Je n'ai malheureusement pas encore eu la force de stoper, même pour quelques heures, l'interminable course après le temps qu'est mon quotidien afin de me porter prisonnier volontaire des mailles de ce havre de paix...

Restent les instants d'évasion que me procurent les délicieuses proses de Pennac à chaque immersion dans les transports en commun. Celle dont il m'a régalé aujourd'hui est justement consacrée au plaisir du hamac.

Je ne peux résister à l'envie de la partager avec vous.

"On écrit faute de mieux, le mieux c'est le hamac. Le hamac a dû être imaginé par un sage contre la tentation de devenir. Même l'espèce renonce à s'y reproduire. Il vous inspire tous les projets imaginables et vous dispense d'en accomplir aucun. Dans mon hamac j'étais le romancier le plus fécond et le plus improductif du monde. C'était un rectangle de temps suspendu dans le ciel."

mercredi, juillet 16, 2003

Disparitions

Allons, allons…
A peine écrit le titre de ce post que j’entends déjà monter les railleries des plus persifleurs d’entre vous : oui, tel le plus impénitent des récidivistes corses, j’ai encore déserté sans préavis mon blog des semaines durant !

Je vous fais donc un tombereau d’excuses, et vous remercie de votre persévérance à vérifier de temps à autres l’état d’avancement (ou de décomposition ?) de titiworld.

Une assiduité digne d’un sismologue à l’œil continuellement rivé sur une petite aiguille ne s’emballant pourtant qu’une fois par décennie, et encore (contrairement à celle de JC Vandame qui, paraît-il, ne parvient même pas à rester en place le temps d’un single de Nana Mouskouri…).
Une assiduité aujourd’hui récompensée par la stupéfiante découverte du post sus-nommé « Disparitions ».

Ah ah, quel plaisir de vous tenir en haleine de la sorte avant de vous laisser entrevoir le pourquoi profond de ce titre, aussi énigmatique que mon dernier tour de cartes « Bienvenue dans un autre monde » !

Mais j’en viens aux faits afin que vous ne vous lassiez pas autant de mon petit jeu que de vous coltiner quotidiennement via la petite lucarne la tronche d’un rocker soixantenaire sponsorisé par TF1.

Rien qu’aujourd’hui, j’ai été le témoin d'au moins trois disparitions !

La disparition de la boutique Rev’ethnic de la Défense, dont je vous avais déjà parlé dans un post précédent et qui constituait l’une de mes évasions favorites lors de mon heure de déjeuner péri-urbain.

La disparition de la canicule qui, depuis presque une semaine, nous faisait autant suer qu’une heure de bronzage intégral sous les ondes cathodiques de la chaîne parlementaire.

La disparition de soixante ‘E’ de mon portefeuille (prononcer [œufs] pour faire tendance du côté d’Aurillac, ou [eu] pour le même effet au Barfly ou tout autre lieu de sortie parisiano-branchouille), soixante ‘E’ disais-je donc, sacrifiés sur l’insatiable autel des soldes à –70% de chez Café Coton.

Mais la plus cocasses des disparitions relevées ces dernières semaines remonte au jeudi précédent mon départ en vacances (oui, je suis –encore- parti en vacances… je vous en reparlerai sans doute).

Ce jour-là, alors que je venais de monter dans l’ascenseur de mon immeuble pour aller prendre mon train-train quotidien (terminus mon bureau situé, je vous le rappelle, juste au dessus du Mc Do’ de la Défense), je découvris un innocent petit mot scotché sur le miroir qui me renvoie habituellement le triste reflet de ma déconfiture matinale.

Sur ce carré de papier blanc était laconiquement inscrit :
« le propriétaire de la Clio immatriculée XXXXX92 (j’vais quand même pas vous filer mon immat’ non plus !) est prié de passer voir Monsieur X (le responsable du syndic) ».

Ne pouvant contenir un subit accès de curiosité, je me dis qu’avant d’aller voir le dit môssieur (dont je vous ai déjà parlé d’ailleurs, puisqu’il n’est autre que l’homme à la pilosité simiesque qui m’était venu en aide le jour où j’avais coincé ma clé dans ce même ascenseur !), je pousserais bien mon investigation jusqu’au sous-sol afin de voir ce qui cloche avec ma Clio.

Ah ben ça, pour voir, j’ai vu ! Et j’ai pas été déçu…
Sitôt la porte du parking ouverte, ma bouche en a fait de même.
Et en assez grand pour gober une noix de Coco !

Ma Clio, sagement garée la veille sur ma place de parking, réalisait à présent sous mes yeux ébahis (eux aussi) un inexplicable tour de lévitation : les 4 roues sur lesquelles elle reposait habituellement (assez classique, somme toute, pour une voiture), s'étant volatilisées !

Un simple tour du véhicule me permis de découvrir le "truc" rendant ce phénomène possible :
la voiture reposait d’un côté sur mon cric, et de l’autre sur ma roue de secours posée à plat.
Le tout élégament prélevé dans mon propre coffre, moyennant un carreau de cassé.

Je vous passe les galères administratives qui s’en suivirent, à combiner avec un emploi du temps déjà plus que surchargé à quelques heures d’un départ en vacances aussi attendu qu'une allocution papale par une jeune bénédictine.

Au final, cette petite plaisanterie m'a coûté un nombre indécent d’heures de négociations avec mon assurance, une ballade de trois quart d’heures pédicus-cum-jambis (à cause d’un itinéraire erroné, merci le site web RATP, et d’un bus en horaires de vacances) sous le soleil plombant de Bezon (localité paumée au nord-ouest de Nanterre où se trouvait le garage désigné d’office par la GMF).

Et surtout, clou de la représentation grand-guignolesque dont je suis le bien involontaire protagoniste, ma Clio s’est vue dotée de 4 magnifiques jantes même pas en alu (contrairement à celles que l’on m’a dépouillées), moyennant la bagatelle de 300 euros de « faux frais » (franchise, taux d’usure estimé des pneus remplacés et j’en passe, frais bien réels pour mon chéquier quand même !).

Evidemment, ces petits soucis ne sont que matériels.
Je n’oublie pas que « la vraie vie est ailleurs »…

C’est en tout cas l'exacte vérité que m’évoquait le WE dernier la poignante exposition de Reza, reporter photo dont le talent s’étale en ce moment sur les grilles du jardin du Luxembourg.

Un conseil : allez donc contempler ces images…. avant qu’elles aussi, n’aient disparu !