mercredi, décembre 31, 2003

Reveillon... des souvenirs

Voici une des raisons pour lesquelles je n'aime pas le réveillon du 31 décembre : parce que pour trop de personnes, c'est un évènement qui est marqué, un jour où l'autre, par un évènement difficile (décès, rupture, engueulade familiale...), et qu'ensuite, chaque année, le souvenir de ce "drame" ne peut que revenir à la surface, qu'on le veuille ou non.

Personnellement, je sais qu'il me sera dorénavant impossible de ne pas me souvenir chaque année du 31 décembre 2002...

Alors que 2002 s'achevait par une journée romantique passée à se ballader dans les rues d'Athènes aux côtés de celle que j'aimais, j'apprenais à minuite tapante par téléphone que ma grand-mère venait de décéder !

Malgré cela, je dois bien reconnaître que la présence et le soutien de Luna , ainsi que la gentillesse de Nancy et de ses amis m'aidèrent à garder de ce réveillon un inoubliable souvenir de bonheur.

D'ailleurs, je me demande si Luna se souviendra elle aussi de cette soirée, et si oui, si cela constitue comme pour moi un magnifique souvenir, ou bien si elle a "classé" ça dans le dossier "illusions déçues" qu'elle garde à ma charge ...

Je me demande aussi si 2003 lui a permis d'accomplir ses rêves (conformément à mes voeux de bonheurs que j'avais formulé à son égard, comme parvenir à se faire embaucher à l'Opéra de Paris notamment !?...) et si elle a trouvé celui qui lui accordera toute l'attention et l'affection qu'elle mérite. Je lui souhaite que oui.

Ce que je sais, c'est que moi, je passerai mon réveillon de cette année dans un cadre tout simple (chez moi !), mais entouré de personnes que j'aime et qui m'aiment en retour !
N'est-ce pas là l'important finalement ?

Que cette fin 2003 soit pour vous tous emplie de bonheur(s) et à l'année prochaine !
Une année de pin-ups !!!

Une chose est sûre, mon année 2004 sera chaude !
Et pour cause, elle me réserve pas moins d'une pin-up différente chaque jour :->

Mais rassurez-vous !
Je n'ai pas décidé de me vautrer tout à coup dans une quelconque abondance de pratiques libertines ou de relations superficielles.

Mes perspectives sont autrement plus raisonnables : elles consistent simplement à effeuiller quotidiennement les charmes enivrants des... pages de l'Almanach "Pin-Ups 2004" que m'ont gentiment offert mes petits collègues d'EDF à l'issue de ma mission :->

Qui a dit pour fêter mon départ ??? ;-P

mercredi, décembre 24, 2003

Merry Christmas

Je n'ai que 3 minutes pour vous souhaiter à tous, chers blogonautes qui passez par ici -régulièrement ou non, de très joyeuses fêtes de Noel...

Ben oui, les gentils responsables de ma boîte nous ont donné la permission de 16Heures en cette journée un peu exceptionnelle, so...
Je ne voudrais pas être en retard pour assister à la naissance du petit Jésus quand même !
Bon ok, pour l'apéro du réveillon chez mes parents...

Natales salutations à tous et à toutes !
Top Chrono : pari tenu : 16H !! Tchao....

mardi, décembre 09, 2003

Caméra - Café

Ce matin, je suis arrivé exceptionnellement tôt : 9H15.
Ok, le "exceptionnellement" est peut-être de trop, mais il faut dire qu'en ce moment, je suis plutôt habitué aux sphères des 10H15-10H30, quand ce n'est pas pire...
A ma décharge, je n'ai rien à faire au boulot !
Alors quitte à m'ennuyer, je préfère la version où l'on arrive tard et ou l'on part tôt...
Bref.

Ce matin, je suis donc arrivé non seulement exceptionnellement tôt, mais aussi exceptionnellement transi par le froid (oui, ca caillait sévère ce matin !).
Du coup, je décide de filer au Mc Do' d'en face me procurer un peu de réconfort (ben oui, c'etait vraiment trop tôt pour aller "bosser" !).

Je commande donc un Mc Morning Viennoiseries (comprendre un café américain -pas trop lavasse, pour une fois- assorti de trois mini-viennoiseries -croissant, pain au chocolat et pain aux raisins- grasses et chaudes à la fois).

Je retraverse donc direction le bureau avec mes loukoums américains et mon gobelet à la main, tout en me réchauffant les knackis surgelés qui me servaient de doigts et en humant la douce odeur du café.

Je me souviens parfaitement que c'est à l'instant précis ou je poussais le tourniquet de l'entrée du bâtiment que je me suis dit "Quel bon début de journée, c'est finalement presque chouette d'être 'matinal' !"

Car il faut reconnaître, j'ai vraiment pris du plaisir à profiter de ce calme petit déjeuner jusqu'à ce que la cafet s'emplisse du brouhaha et de la fumée de cloppe de mes collegues, arrivant pour la plupart, j'ai pu le constater, vers 9H30 - 9H45...

Le genre de petit instant de bonheur que je suis fier de savoir apprécier lorsqu'il se présente ! (mais qu'il ne faut pas rééditer trop souvent pour l'apprécier. Aussi, rassurez-vous : dès demain, je reprends mes horaires "normaux" ;->)

Voilà pour le café.

Quant à la caméra que suggérait le titre de ce post, c'est bien entendu à mon appareil photo que je faisais allusion, prouvant au passage le merveilleux humour à l'accent si british qui me caractérise... isn't it ? (camera <-> appareil photo... ? Non ? Toujours pas ? Bon, laisse tomber !) ;->

Depuis aujourd'hui, vous pourrez donc trouver dans les favoris de ce site un lien vers un nouvel album photo, regroupant mes clichés reflex préférés rapportés de mon circuit de 13 jours en Afrique du Sud.

Alors bon voyage, ou bon café... comme vous voudrez !

vendredi, décembre 05, 2003

Milles et une feuilles

Et voilà, c'est tout moi ça.
Rien à faire au boulot aujourd'hui, comme par hasard...
Ben oui, on est le 5 décembre !

Souvenirs d'il y a un an jour pour jour... 5 décembre 2002... c'etait un jeudi.
Une journée pleine d'exceptionnel, ponctuée par une soirée tout aussi inoubliable.

Un petit peu de nostalgie, mais pas trop, car la vie est ainsi.
Et surtout, elle continue, la vie.
Toujours pleine de surprises, de bons moments et de rencontres aussi inattendues qu'enrichissantes.
Alors fermez les yeux et ... savourez...

jeudi, novembre 06, 2003

Vestiges

Alors que je saisissais à l'instant le nom d'une amie qui n'a pas le moral en ce moment et à qui j'adressais une carte yahoo, le prénom de mon ex (dite "Luna") a surgi d'une liste déroulante au beau milieu de la page ouaib.
Internet Explorer fait parfois preuve d'une mémoire dont on se passerait bien !

D'autant qu'en quelques jours, ca n'est pas le seul incident de ce genre qui se soit produit.

Hier, j'ai retrouvé deux ou trois des cheveux de Luna sur un pull que je lui avait prêté l'hiver dernier. Pire encore.
Elle est revenue hanter un de mes rêves pas plus tard que la semaine dernière, sans que je puisse savoir pourquoi.

Les objets, les lieux, le cerveau, gardent décidement trace de beaucoup plus de choses que nous n'en avons conscience... ou que nous le souhaiterions !

Est-il normal que j'ai l'impression de ne jamais enfouir complètement les vestiges de mes vies antérieures ?
D'ailleurs, est-ce que je souhaite réellement oublier mon passé ?
La bonne attitude ne consisterait-elle pas plutôt à (re)constuire sur les cendres de mon coeur jadis incendié, le fertilisant ainsi pour de nouvelles pousses ne demandant qu'à croître ?
Je ne sais pas. Tout ceci me laisse perplexe.

J'ai parfois l'impression d'être comme un voyageur collé à la fenêtre d'un train et qui voit défiler sous ses yeux, passif et impuissant, des morceaux de vie, des bouts de chemins qui s'arrêtent comme ils ont démarré, sans raison....

Allons allons, voilà que j'en oublie combien mon quotidien est aujourd'hui clairement tracé : boulot (pas passionnant, mais toujours exigeant) - métro (de plus en plus) - dodo (de moins en moins).

"Et surtout, tu baisses la tête dans le guidon et tu te poses pas de questions mon Titi.
Parce que les questions, les souvenirs, et pire encore, la nostalgie, c'est ça qui rend malheureux... "
"...ou qui fait la richesse de ce que l'on est. "

Je préfère.
Je suis un mille-feuilles de souvenirs.

vendredi, octobre 31, 2003

Arc en Ciel

Les photos de la Nuit Blanche 2003 sont enfin en ligne !

D'ailleurs, je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je trouve cette Nuit Blanche bien mal nommée : du jaune, du rose, du vert, ... J'appelle ça plutôt un arc-en-ciel moi, non ?

Ceci dit, je dois confesser que n'ai pas encore bien saisi le sens et la portée que la Mairie de Paris voulait donner à cet évènement, car contrairement à la fête de la musique ou aux journées du patrimoine, je ne lui trouve aucun fil directeur.

Peut-être est-ce justement en passant tous ces rayons colorés au travers du prisme d'un événement unique que notre noctambule Capitale devait se vêtir d'un drap immaculé ?

Mouai.....

Notre Ville Lumière n'a nul besoin de se parer d'un quelconque rimel mercato-culturel pour que sa magie opère à mes yeux.

lundi, octobre 27, 2003

Quand le bâtiment va, tout va

Par moment, la vie a des allures de chantier.
C'est sans doute normal, c'est ainsi qu'on construit.
Mais ces derniers temps, j'ai été assez largement approvisionné en tuiles...
De belles tuiles mécaniques ! Du solide.

Tout a commencé par mon téléphone portable, volé dans la file d'un ciné et dans mon sac à dos.
Un alcatel vieux de 2 ans dont les coupures de batterie inopinées étaient aussi nombreuses que les numéros de téléphone qu'il renfermait et dont il était l'unique dépositaire.
De quoi être fier de son larçin !

Sauf que l'ahuri responsable de cet acte grotesque (l'auteur laisse volontairement planner le doute sur le sujet désigné de sa phrase : l'individu voleur de portable ou l'inconscient qui n'a pas copié son répertoire ?), l'ahuri responsable de cet acte grotesque donc disais-je, ne se doutait pas du quart de la moitié des conséquences de ce fait divers.

J'ai donc vérifié pour vous le bien-fondé des propos tenus par M. Duteurtre, auteur du livre "service clientèle", dont le synopsis est en gros celui-ci : un type se fait déposséder de son téléphone portable et voit sa vie partir en quenouille, pour rester poli.

Pour vous épargner les multiples galères liées à mon opérateur téléphonique dont je tairai le nom pour lui éviter toute publicité gratuite sur cette page Web à autre fréquentation, je ne mentionnerai que les 2 bloquages de carte SIM dont je fus victime après régularisation de ma situation, lesquels me valurent au total 2 ou 3 bonnes heures de pour-parler avec les vendeurs et conseillers clients de la marque, ainsi que 2 ou 3 jours d'indisponibilité forcée de mon téléphone flambant neuf.

C'est pendant l'un de ces fameux jours d'indisponibilité que m'est tombée dessus la seconde tuile de la série : la gamelle à moto.
Je me souviens bien, c'était un mardi après-midi, alors que j'effectuais l'un des nombreux A/R La Défense-Montparnasse que m'impose le jonglage permanent entre les deux clients pour lesquels je bosse en ce moment.

Cet après midi-là, au coeur du 16ième arrondissement, trombes d'eau et motards tombaient en cascade sur les pavés battus par des taxis hispaniques torréant sans clignotant.

Je pus alors mesurer toute la commodité du téléphone portable en devant m'en passer pour contacter assurance, dépanneur, garage et autres témoins travaillant dans le quartier et m'ayant cordialement laissé leur carte pour parer au cas improbable (...) où le dit taxi serait de mauvaise foi.

La pluie automnale étant passée (et ma moto pas encore récupérée), le froid hivernal prit le relais. C'est ainsi que dans la nuit de vendredi à samedi, le mercure passa dans mon ciel et sous les zéro degrés, ayant raison de la batterie de ma Clio .

Mais le Capricorne est tenace. Voire pugnace.
Et une fois cette nouvelle tuile passée, c'est avec optimisme (et il faut bien l'avouer, pas mal de réussite ;->), que j'ai changé de registre.

Oeuf/tomate/thon (merci Môman) ou épinards/chèvre/fêta (merci Nancy), je me spécialise dorénavant dans la brick.

Quant aux tuiles, c'est décidé : je les mets à l'amende !
Parole de Titi.

jeudi, août 14, 2003

Venise sous la neige

C'est le titre de la pièce de théâtre que je suis allé voir il y a quelques jours avec toute ma smala familiale, j'ai nommé mes parents, mon frangin, ma soeurette et son copain, histoire de marquer le coup pour les 30 balais de cette dernière.

Je vous épargne le pitch de la pièce (si vous voulez savoir de quoi elle cause, allez donc la voir !), mais vous fais plutôt part de deux réflexions que me laisse le souvenir de cette sortie.

D'une part, ma soeur a 30 ans. Vous vous en moquez peut-être, mais moi, ca me fait quelque chose. Pour elle comme pour moi.

Pour elle, parce que honnêtement, je la voyais plus vieille que ça ! Ou plutôt, je ne lui donnais pas d'âge... mais comme il s'agit de "ma grande soeur", ben je la vois forcément plus âgée que moi, et par extension (fallacieuse) que les amis qui m'entourent.
En fait, pas du tout !

J'ai fêté l'anniversaire de nombre de nouveaux et nouvelles trentenaires de mon entourage cette année.
En fait, ma soeur n'est ni plus ni moins âgée de la plupart de mes amis !
Voilà qui réduit grandement l'écart que nous avions à mes yeux... et qui, par une incontrôlable transitivité de mon esprit, me vieillit d'autant.

Et c'est là que ses 30 ans m'interpellent également en regard de ma propre existence.
Que penser devant le constat que j'achève ma troisième décennie, et que je n'ai encore rien construit de tangible et de solide (à part moi-même, et encore, ca dépend des jours...) ?
Je suis célibataire, locataire de mon appart, pas toujours à ma place dans mon travail...

Oh, attention, c'est pas un coup de déprime que je vous fais là !
Simplement que de temps en temps, il faut bien constater les faits. Mesurer l'avancée avec des jalons, des repères. Et de ce côté là, il faut bien reconnaître que je ne marque pas beaucoup de points, malgré mes 27 et quelques années de déjà consommées.

Alexandre Jollien, écrivain philosophe contemporain et néanmoins considéré comme "handicapé mental" puisqu'il en a les caractéristiques extérieures (motricité réduite, langage hésitant, postures et mimiques singulières...), disait lors d'une émission télévisée qui m'a captivé cette nuit entre 1 et 2H du matin, que la souffrance et les épreuves de la vie doivent être des moteurs de celles-ci, et qu'il faut parvenir à leur donner un sens pour les accepter et les utiliser à de joyeux desseins (il a écrit "le métier d'homme", je pense que j'acheterai ce bouquin tant le personnage m'a séduit et ses propos fasciné).

Je me rends compte que j'essaie depuis quelques mois d'appliquer ce principe sans doute vrai, mais que je peine à y arriver.
Ma rupture d'avec Luna par exemple m'a fait prodondément souffrir en début d'année (comme toutes les ruptures d'avec une personne que l'on aime profondément je suppose).
Depuis cet événement vécu comme un drame, j'ai cherché d'une part à le comprendre, et d'autre part à lui donner un sens par rapport au devenir de mon existence.
Que pourrait-il bien m'apporter de positif ?

A ce jour, j'ai trouvé quelques réponses à ces questions, mais certainement pas toutes celles dont j'aurais besoin.
D'ailleurs, je ne suis pas aussi sûr que ça d'avoir complètement tourné la page d'avec cette histoire, car si j'ai bien compris que par rapport à l'individu qu'elle est, plus rien n'est possible -ni souhaitable- tant elle a stigmatisé une vision de moi et une expérience qui est sienne, et qu'elle s'est construite en tant qu'Etre en conséquence.
Qu'elle en ait ou non conscience, qu'elle le veuille ou non, la Luna d'aujourd'hui n'est plus celle que j'ai rencontrée et avec qui j'ai cru que faire ma vie était possible.

Il en va de même pour moi. Cette expérience m'a changé.
La question n'est pas de savoir si c'est en mieux ou en moins bien.
Je l'ai simplement intégrée à ce que je suis, digérée, et elle doit à présent me servir de nutriment pour me mouvoir dans l'existence qui s'ouvre à moi.

Pourtant, bien que convaincu de tout cela, je me prends à rêver d'une relation strictement identique à celle que nous avions à nos débuts.
Parce que pour moi, nous n'étions pas loin de l'Idéal.
Sur son chemin en tout cas : un apprentissage de l'autre progressif et sincère, une tendresse et une quiétude quotidiennes mâtinées de folies passagères partagées... Bref.

Tout ca pour dire que je navigue encore malgré moi entre nostalgie et appétit de vivre.
Mais j'aime à croire que bientôt, je rencontrerai la personne qui m'aidera à ne conserver que ce dernier. Je lèverai alors les voiles tissées avec les fils mon passé et nous voguerons ensemble vers un horizon de bonheur commun.

En fait, je n'aurais pas du prendre l'image du voilier, mais plutôt celle du bateau à vapeur dans lequel nous enfournerions notre charbon de passé comme combustible... ça m'aurait permis d'amener plus simplement ma transition vers le fait que je me suis acheté une centrale vapeur il y a quelques semaines dans l'espoir d'y gagner quelque peu de productivité en matière de repassage, et qu'avec la canicule de ces jours derniers, je n'ai pas trop eu le temps d'en faire bon usage.

Ce qui m'amène à vous informer de la raison pour laquelle je vous quitte à présent, le thermomètre semblant avoir retrouvé la voie de la sagesse...

vendredi, juillet 25, 2003

Vente Flash

Mon coup de coeur du jour : Truby Trio !

L'ami Truby est un pionnier de l'electrobossa.
Toutes les pistes de son album "Elevator Music" ne se valent pas, mais franchement, rien que pour "A Go Go", "Jaléo" et bien d'autres compositions aussi inventives qu'envoûtantes, il fait plus que de valoir le coup d'oeil... (prétez-y au moins une oreille ;-p)

Côté musique d'ambiance, j'ai également découvert l'album de Zorg ("La vie privée de Zorg").
Insérez-moi ça dans votre lecteur de salon, enveloppez-vous d'un léger nuage d'encens, dégustez une tasse de Thé "Eros" ou "Marco Polo" (Mariage Frères -par ici les royalties !-) et zouuu... soirée de cocooning bienheureux assurée.

A bon "entendeur" !

jeudi, juillet 24, 2003

Le hamac

Depuis tout gosse, le hamac est pour moi objet de fascination.
A l'image du siège à bascule, il évoque l'insouciance du rêveur, mais s'affranchit en plus de tout lien avec le sol, de toute l'emprise de la réalité. Il est lévitation pure, divagation aérienne.

Pas étonnant donc que l'un des seuls souvenirs rapportés de mon périple mexicain soit un immense filet multicolore, irresistible invitation à la sieste sous l'ombre de figuiers ou autres pins parasols.

Je n'ai malheureusement pas encore eu la force de stoper, même pour quelques heures, l'interminable course après le temps qu'est mon quotidien afin de me porter prisonnier volontaire des mailles de ce havre de paix...

Restent les instants d'évasion que me procurent les délicieuses proses de Pennac à chaque immersion dans les transports en commun. Celle dont il m'a régalé aujourd'hui est justement consacrée au plaisir du hamac.

Je ne peux résister à l'envie de la partager avec vous.

"On écrit faute de mieux, le mieux c'est le hamac. Le hamac a dû être imaginé par un sage contre la tentation de devenir. Même l'espèce renonce à s'y reproduire. Il vous inspire tous les projets imaginables et vous dispense d'en accomplir aucun. Dans mon hamac j'étais le romancier le plus fécond et le plus improductif du monde. C'était un rectangle de temps suspendu dans le ciel."

mercredi, juillet 16, 2003

Disparitions

Allons, allons…
A peine écrit le titre de ce post que j’entends déjà monter les railleries des plus persifleurs d’entre vous : oui, tel le plus impénitent des récidivistes corses, j’ai encore déserté sans préavis mon blog des semaines durant !

Je vous fais donc un tombereau d’excuses, et vous remercie de votre persévérance à vérifier de temps à autres l’état d’avancement (ou de décomposition ?) de titiworld.

Une assiduité digne d’un sismologue à l’œil continuellement rivé sur une petite aiguille ne s’emballant pourtant qu’une fois par décennie, et encore (contrairement à celle de JC Vandame qui, paraît-il, ne parvient même pas à rester en place le temps d’un single de Nana Mouskouri…).
Une assiduité aujourd’hui récompensée par la stupéfiante découverte du post sus-nommé « Disparitions ».

Ah ah, quel plaisir de vous tenir en haleine de la sorte avant de vous laisser entrevoir le pourquoi profond de ce titre, aussi énigmatique que mon dernier tour de cartes « Bienvenue dans un autre monde » !

Mais j’en viens aux faits afin que vous ne vous lassiez pas autant de mon petit jeu que de vous coltiner quotidiennement via la petite lucarne la tronche d’un rocker soixantenaire sponsorisé par TF1.

Rien qu’aujourd’hui, j’ai été le témoin d'au moins trois disparitions !

La disparition de la boutique Rev’ethnic de la Défense, dont je vous avais déjà parlé dans un post précédent et qui constituait l’une de mes évasions favorites lors de mon heure de déjeuner péri-urbain.

La disparition de la canicule qui, depuis presque une semaine, nous faisait autant suer qu’une heure de bronzage intégral sous les ondes cathodiques de la chaîne parlementaire.

La disparition de soixante ‘E’ de mon portefeuille (prononcer [œufs] pour faire tendance du côté d’Aurillac, ou [eu] pour le même effet au Barfly ou tout autre lieu de sortie parisiano-branchouille), soixante ‘E’ disais-je donc, sacrifiés sur l’insatiable autel des soldes à –70% de chez Café Coton.

Mais la plus cocasses des disparitions relevées ces dernières semaines remonte au jeudi précédent mon départ en vacances (oui, je suis –encore- parti en vacances… je vous en reparlerai sans doute).

Ce jour-là, alors que je venais de monter dans l’ascenseur de mon immeuble pour aller prendre mon train-train quotidien (terminus mon bureau situé, je vous le rappelle, juste au dessus du Mc Do’ de la Défense), je découvris un innocent petit mot scotché sur le miroir qui me renvoie habituellement le triste reflet de ma déconfiture matinale.

Sur ce carré de papier blanc était laconiquement inscrit :
« le propriétaire de la Clio immatriculée XXXXX92 (j’vais quand même pas vous filer mon immat’ non plus !) est prié de passer voir Monsieur X (le responsable du syndic) ».

Ne pouvant contenir un subit accès de curiosité, je me dis qu’avant d’aller voir le dit môssieur (dont je vous ai déjà parlé d’ailleurs, puisqu’il n’est autre que l’homme à la pilosité simiesque qui m’était venu en aide le jour où j’avais coincé ma clé dans ce même ascenseur !), je pousserais bien mon investigation jusqu’au sous-sol afin de voir ce qui cloche avec ma Clio.

Ah ben ça, pour voir, j’ai vu ! Et j’ai pas été déçu…
Sitôt la porte du parking ouverte, ma bouche en a fait de même.
Et en assez grand pour gober une noix de Coco !

Ma Clio, sagement garée la veille sur ma place de parking, réalisait à présent sous mes yeux ébahis (eux aussi) un inexplicable tour de lévitation : les 4 roues sur lesquelles elle reposait habituellement (assez classique, somme toute, pour une voiture), s'étant volatilisées !

Un simple tour du véhicule me permis de découvrir le "truc" rendant ce phénomène possible :
la voiture reposait d’un côté sur mon cric, et de l’autre sur ma roue de secours posée à plat.
Le tout élégament prélevé dans mon propre coffre, moyennant un carreau de cassé.

Je vous passe les galères administratives qui s’en suivirent, à combiner avec un emploi du temps déjà plus que surchargé à quelques heures d’un départ en vacances aussi attendu qu'une allocution papale par une jeune bénédictine.

Au final, cette petite plaisanterie m'a coûté un nombre indécent d’heures de négociations avec mon assurance, une ballade de trois quart d’heures pédicus-cum-jambis (à cause d’un itinéraire erroné, merci le site web RATP, et d’un bus en horaires de vacances) sous le soleil plombant de Bezon (localité paumée au nord-ouest de Nanterre où se trouvait le garage désigné d’office par la GMF).

Et surtout, clou de la représentation grand-guignolesque dont je suis le bien involontaire protagoniste, ma Clio s’est vue dotée de 4 magnifiques jantes même pas en alu (contrairement à celles que l’on m’a dépouillées), moyennant la bagatelle de 300 euros de « faux frais » (franchise, taux d’usure estimé des pneus remplacés et j’en passe, frais bien réels pour mon chéquier quand même !).

Evidemment, ces petits soucis ne sont que matériels.
Je n’oublie pas que « la vraie vie est ailleurs »…

C’est en tout cas l'exacte vérité que m’évoquait le WE dernier la poignante exposition de Reza, reporter photo dont le talent s’étale en ce moment sur les grilles du jardin du Luxembourg.

Un conseil : allez donc contempler ces images…. avant qu’elles aussi, n’aient disparu !

mercredi, juin 18, 2003

Rime Rap

Pour ses yeux
J'aurais fait n'importe quoi,
Investir dans l'or, la soie...

Extrait de "Liaisons Dangeureuses"
[Doc Gyneco en duo avec la Clinique]

Parce qu'amoureux, c'est tout moi ça....

mardi, juin 17, 2003

Patchwork

Ma vie est un patchwork.
Patchwork d'activités, patchwork de sentiments.

Depuis quelques semaines, je multiplie les sorties de toutes sortes.
Tout d'abord, une incroyable attirance pour les salles obscures et leurs projections plus ou moins lumineuses : Dogville, Swimming pool, Matrix2, Le mystère de la chambre jaune...
Il y eut également quelques opportunités originales, dont celle de découvrir Quatuor, un spectacle pour le moins surprenant puisqu'évoluant durant 1h30 entre scènettes comiques et concert pour violons et violoncelle...
Je passe sur la reprise des toujours conviviaux apéros jalonnant les jeudis estivaux, et sur les soirées passées à partager quelques libations amicales.

Et puis le WE dernier, il y eut l'enterrement de vie de garçon de "TBeug".
Une journée "vélo à Paris", agrémentée de diverses pauses et épreuves : manège au Troca, pétanque aux Tuileries, aqua-trotinette dans les fontaines du parc André Citroën...

Sinon, je me suis équipé d'une nouvelle paire de baskets et j'ai repris le footing assez régulierement (au moins 3 soirs /semaine).
J'ai également entrepris de jouer de nouveaux morceaux de piano, plutot orientés....salsa ! (et oui, la revoilà...).

Tout ca m'occupe beaucoup, et me rend plutôt heureux.

Quand au patchwork de sentiment dont je parlais, il concerne plutôt ma vie amoureuse (si tant est qu'on puisse appeler cela comme ca vu l'état de la chose...).
En fait, j'ai eu l'occasion de rencontrer plusieurs demoiselles au demeurant très bien ces dernières semaines (mes nombreuses activités et sorties n'y sont pas pour rien d'ailleurs), mais aucune n'a su me donner l'envie d'essayer quelque chose avec elle.
Non pas que ce soit trop tôt par rapport a mon histoire précédente, car je ressens déjà l'envie et presque le besoin de partager mes bonheurs quotidiens avec quelqu'un.
Tant pis pour celle qui m'a quitté il y a quelques mois de ca alors que je l'aimais au point de faire ma vie avec. Heureusement pour moi, je pense que la "femme de ma vie" n'est pas unique, et qu'il est donc possible que je rencontre quelqu'un avec qui j'aurais à nouveau envie de construire et de partager.
Mais bien sûr, si elle n'est pas unique, cette personne ne se rencontre pas non plus tous les jours !
C'est sans doute du constat de cela que je fais aujourd'hui l'expérience.

Je rencontre de nombreuses personnes (enfin nombreuses, attention, tout est relatif !!! ...) et pourtant, j'ai le sentiment qu'aucune n'est la bonne.
Parfois même j'ai l'impression que je ne la trouverai pas ou .... plus.
Mais je n'oublie pas que l'Amour est rare, et que c'est d'ailleurs ce qui le rend si précieux !

Aussi, je musèle tant bien que mal mon coeur qui hurle de temps à autres (toujours trop souvent a mon goût) son regret de ne pouvoir échanger avec son autre lui.
Celui avec qui il se sentira au diapason.
Celui qui saura faire résonner de façon éclatante les battements, aujourd'hui feutrés, que lui offre la vie.
Patience...

La vie est un patchwork, elle est aussi un labyrinthe fait de hasards.
Je ne cherche pas à m'y repérer, ni à m'y diriger.
Je prends le parti de mettre un pas devant l'autre, sans autre pensée que celle d'avancer, et je laisse la vie m'y perdre ou m'y guider à sa guise.
Et si l'on oublie les quelques moments de fatigue, les angoisses ou les ras-le-bol liés à cette progression lente et solitaire, il faut reconnaître qu'en ce moment... je suis bien.

jeudi, juin 05, 2003

Pages, albums et salsa

Aujourd'hui, 5 juin.
Il y a exactement 6 mois, je mettais fin à 10 mois d'errement sentimental en entamant une relation avec celle qui fut ma Rose pendant presqu'aussi exactement 3 mois.

C'est amusant, j'ai l'impression que c'était il y a si longtemps !
Et pourtant, le fait de penser à cela tout a l'heure m'a fait un peu peur...
Pourquoi ce regard en arrière ? nostalgie ? peine ?
Non, pas vraiment.
Simplement cette foutue mémoire des dates importantes de ma vie.
Mais alors que je ne regrette rien de ces mois passés, je suis aujourd'hui résolument tourné vers l'avenir.
Sa lettre fut la dernière page de notre histoire.
La voici tournée.

D'ailleurs, passons à autre chose !

Tout d'abord, vous informer que j'ai terminé tous mes albums photos du mexique.
Les "réels" comme les virtuels. Les uns comme les autres m'ont coûté quelques heures de sommeil, mais le plaisir que j'ai pris à les faire et que j'ai encore à les regarder en valait vraiment la peine !
Pour ceux et celles que ca intéresserait, mon album "reflex" en ligne se trouve ici !
L'occasion de voyager un peu de votre fauteuil....

A part ça, ma vie actuelle ?
Côté boulot, RAS : je navigue toujours dans le brouillard de ma mission chez EDF. A vrai dire, le boulot reste relativement intéressant, mais les conditions de travail ne sont vraiment pas idéales, et surtout mon job ne constitue clairement pas le coeur de ma vie.

En fait, je me recentre sur mes passions.
Sur ce qui est moi, ce dont j'ai envie et ce dont j'ai besoin.

Le piano (pas encore assez, mais petit à petit...), mes amis, les ballades à Paris en moto, les demis en terrasse, la salsa...
D'ailleurs, j'ai fait le constat récemment qu'il ne me restait pas grand chose du peu que j'avais appris au cours de Salsa de ce début d'année.
Du coup, je me suis inscrit illico à un stage d'une semaine, début juillet, afin de travailler sérieusement les bases, avant de poursuivre dès la rentrée sous la houlette experte de quelques ami(e)s lors de soirées latinos parisiennes.
Nouveau départ, nouveaux challenges...

Autre bonne nouvelle, les zapéros de paris reprennent !
C'est avec quelques regrets que je sèche celui d'aujourd'hui, mais c'est pour la bonne cause : resto de préparation d'un enterrement de vie de garcon !
Le lever de demain risque d'être difficile (heureusement, qu'il y a "Axe lendemain difficile..." ;->).

Vous le voyez, tellement de pages à venir...
Soyez sûrs d'une chose : j'ai pas fini de vous saoûler avec toutes mes histoires !!!

vendredi, mai 23, 2003

Mot aux parents

Rien que ce titre m'amuse, puisqu'il est doublement d'actualité !

Allusion au fait qu'une demoiselle de 25 ans ne sache pas se brosser les dents le matin sans en avoir préalablement discuté avec ses parents et soit convaincue que ça devrait être ainsi dans toutes les familles puisqu'elle pense bon de prévenir mes propres parents de tous mes faits et gestes (vive la maternelle !), ce post est surtout un petit mot que j'adresse a vous, mon père et ma mère.

Pour vous remercier d'une part d'être toujours pleins de bons conseils, même si je n'en fais finalement qu'à ma tête.
Pour vous dire que je vous aime et que je ne veux en aucun cas être cause d'inquiétude pour vous.

Pour vous assurer que vous m'avez donné toutes les valeurs et les ressources nécessaires pour me débrouiller correctement dans la vie.
Et même s'il est vrai que je ne suis pas le fils parfait que j'aimerais parfois être pour vous, n'ayez crainte, je ne m'égarerai jamais bien loin du droit chemin que vous m'avez montré !

Je ne sais pas si vous lirez un jour ces quelques mots (encore que depuis peu, je me demande si vous ne passez pas par là de temps en temps...), mais quoi qu'il en soit, tous ces mots sont de sincères et fidèles reflets du fond de mon coeur.

jeudi, mai 22, 2003

Toutes les filles sont folles

Je ne sais pas si cette affirmation est vraie, mais je suis sûr de 2 choses.

La première : le film du même nom est vraiment amusant et je vous conseille d'aller le voir pour passer un bon moment (si vous cherchez dans le genre philosophique, évitez quand même, hein ? Seriez déçus...)

La seconde : une fille en particulier a complètement perdu la tête (ou on la lui a monté je ne sais pas et je ne veux plus le savoir), et c'est Luna.

Je vous épargne (pour aujourd'hui ?) l'ultime rebondissement de cette histoire, et vous dit simplement que cette fois, je suis bel et bien vacciné de la folie de vouloir croire que nous pourrons un jour nous expliquer calmement entre adultes raisonnables.

Sans doute que je regretterai longtemps de ne pas avoir compris le pourquoi de sa décision de me quitter et de ses réactions excessives qui ont fait suite à cette décision. De ne pas avoir pu en discuter avec elle de vive voix. Face à face.

Mais malgré cela, elle ne me laisse d'autre choix que de tourner la page et de faire ma vie.
Parce qu'il faut avancer. Parce que je veux avancer.
En lui souhaitant d'être heureuse. Encore que pour cela, je crains qu'il ne faille qu'elle ouvre les yeux pour se rendre compte que d'une part, certaines personnes de son entourage sont de bien piètre conseil (notamment son psy... mais d'ailleurs, est-ce bien son rôle de la conseiller sur la façon de mener sa vie ? J'en doute fort...), et que d'autre part, preuves d'amour sincère et harcèlement sont deux choses bien différentes !

Je lui ai tendu la main pour un dialogue et ouvert mon coeur pour la vie.
Elle n'a voulu ni de l'un, ni de l'autre.
Et bien tant pis pour Moi, pour Elle et pour Nous.

Je garde de ces quelques mois passés ensemble le souvenir exquis d'innombrables moments de bonheur ainsi que l'apport de multiples expériences et découvertes enrichissantes. Et je continue à vivre.

Notez que si je ne lui en veux de rien (excepté peut être de tant d'obstination dans son aveuglement ?), je ne lui cherche pas d'excuse non plus.
Elle est brillante, intelligente et responsable, au final, de ses actes (et belle aussi... mais ça, passons !).
Je suis juste déçu de voir à quel point elle se fourvoie et combien elle est loin de savoir reconnaitre l'amour lorsqu'il est devant elle.
Combien elle manque de confiance en elle.
Au point de croire que d'autres la connaissent mieux qu'elle même.
Au point de ne pas comprendre que j'ai pu espérer la garder simplement par amour, parce qu'elle le mérite, et non folie.

Heureusement, je trouverai certainement un jour quelqu'un qui saura accepter et apprécier cet Amour que je lui donnais et qu'elle a refusé.
Question de temps. Les hasards de la vie...
C'est également tout le "mal" que je lui souhaite, à Elle.
A Aude Z.

dimanche, mai 18, 2003

Quotidien

Comme chaque semaine, cette fin de WE m'est pénible.
Pas parce que je retourne au boulot demain, non mais parce que j'ai encore utilisé tout ce temps libre tout seul, égoistement.
Futilement aurais-je envie de dire.
Parce qu'a deux, le quotidien, c'est quand même mieux !
Parce qu'avec celle qu'on aime, pas besoin de faire des trucs exceptionnels pour que la vie soit belle.
Juste la cajoler, la regarder, faire des grasses matinées, se raconter nos journées, lui offrir des bouquets, l'écouter chanter, lui faire a diner, regarder la télé ou se faire un ciné, ... finalement, s'aimer en toute simplicité !

Le bonheur existe dans ce quotidien, il est à portée de main.
Le bonheur n'est pas ailleurs.

mardi, mai 13, 2003

L'évadé de Cancun

NB : Titre référence au film M6 d'hier soir...

Pas mal de boulot depuis mon retour, mais je vous post quand meme ce lien vers un extrait de mes photos du mexique.
Ce sont des clichés pris à Cancun (le paradis des Gringos) et à Isla Mujeres (l'île des femmes).
De nombreux autres, à mon avis beaucoup plus "représentatifs" de notre périple sont à venir dans les jours qui viennent !
Bonne évasion...

dimanche, mai 11, 2003

A la pelle, mauvaise pioche

Des envies comme celle-ci, j'en ai à la pelle.
De quoi s'agit-il ?
Et bien je viens de passer à moto au dessus de la Seine, le soleil couchant se refletant dans l'eau (quel régal).
Et là, une envie m'a traversé l'esprit : celle d'improviser avec elle un diner sur la péniche du River Café ou sur la Terasse du Cap Seguin, deux de mes restos préférés qui ont la particularité commune d'être situés en bord de seine (le second ayant en plus le bon goût d'accueillir un pianiste jazz certains soirs).

Bien sûr, ça n'aurait peut être pas été possible une veille d'examen... Encore que ?
Mais ça illustre parfaitement les pulsions qui sont les miennes encore (trop ?) souvent aujourd'hui.

Un peu comme toutes ces petites choses que je ne peux m'empêcher d'acheter lorsque je les vois parce qu'elles me font penser à Elle.
Parce que je sais que ca lui ferait plaisir de recevoir ces petites attentions.

Le truc, c'est que des petits cadeaux comme ça, mon salon commence à en être rempli !
Un vraie caverne d'Ali Baba...
En attendant que peut-être un jour, par hasard, que dis-je, par bonheur, leur découverte orne d'un sourire son si charmant visage.

Et oui, tant qu'elle ne me l'ôte pas définitivement, je me laisse encore le droit de rêver. Et celui de l'aimer.
Baddielite aïgue

L’insomnie serait-elle un mal transmissible par la lecture ?
Parmi les bouquins que j’ai dévoré durant mon séjour au Mexique, je me demande si la dégustation de « Au lit ! », de David Baddiel (également auteur du truculent « l’Amour, si ça veut dire quelque chose… ») n’aurait pas eu quelque effet secondaire indésirable.

« Au lit », c’est une description plutôt sarcastique de la famille juive, des portraits du colocataire du narrateur et de sa compagne féline Jezabel brossés sans complaisance, et surtout le témoignage poignant d’un homme torturé par une insomnie principalement due à ses frustrations et tergiversations amoureuses (il faut dire qu’en l’occurrence, le garçon est épris de la femme de son frère et sort avec la sœur de cette dernière…).

Et bien figurez-vous qu’en déjà 4 nuits écoulées depuis mon retour du Mexique, celle que je viens de passer est la 3ième d’un gris plus-que-clair !
Couché, comme à mon habitude vers 1 heure du matin (après avoir regardé le DVD de Himalaya, film pourtant aussi beau que soporifique), je me mets à tourner et virer dans mon lit, incapable de laisser de côté les informations que me remonte mon épiderme rendu sensible par une desquamation après-coups-de-soleil-de-Cancun, et les images et pensées liées à ma Belle qui flottent dans mon esprit entre conscience et inconscience.

J’ai beau me lever à 4 heures du matin me faire une assiette de pâtes (oui, ca fonctionne parfois !), je ne trouve finalement le sommeil que vers 5H30, pour à peine une petite heure.

Autant vous dire qu’à ce rythme, les restes de mon bronzage ne dissimuleront plus très longtemps les cernes qui commencent à orner mon visage façon « gilet photo-reporter » (mais si, vous savez, ces gilets sans manche, couleur écru tendance vert-livide, avec des poches partout…).

J’ai donc décidé de réagir en prenant les choses en main.
Première étape, soigner mon hypersensibilité épidermique.
7H du mat' : un bon bain chaud combiné à l’utilisation d’un gel douche exfoliant m’a permis d’accélérer le devenu inévitable processus de pelage du bonhomme. Une application aussi rigoureuse que copieuse de lait après-solaire a à peu près terminé d’apaiser les démangeaisons qui picotaient sadiquement mes épaules, dos et hauts de cuisses. Encore une occasion de regretter l’absence de ses mains et la douceur satinée de sa peau, mais bon….

J’en arrive d’ailleurs à la seconde étape : soigner le tumulte de mon esprit.
Pour cela, faute de disposer d’un efficace baume apaisant (si vous avez, je suis preneur), j’opte présentement pour le remède « vidage de cerveau par post interposé ».

L’occasion de faire les premiers constats quant à l’effet de ces presque-deux semaines de total dépaysement sur mon attachement à ma Rose...

En fait, cet exil m’a amené à prendre un certain recul sur toute cette histoire.
Je me suis demandé si compte-tenu de la situation actuelle, il était « normal » (je ne trouve pas exactement le mot qui convient… peut être que « sain » ou « acceptable » conviendrait mieux) que je sois encore amoureux d’elle.
Après tout, pourquoi laisser vivre un amour lorsqu’il est devenu à sens unique ?
Surtout, ne serais-je pas en train de m’auto-persuader que je l’aime, ou l’aimerais-je « par habitude », ou « par défaut » ? Mon amour survivrait-il d’autant mieux qu’il se serait cristallisé en devenant impossible ?

Toutes ces questions, je me les suis posées avec lucidité.
Et voici les réponses que j’ai trouvées à des milliers de kilomètres d’elle.

Pourquoi laisser vivre un amour lorsqu’il est devenu à sens unique ?
Parce que je ne suis pas sûr aujourd’hui qu’il soit réellement à sens unique !
Elle a disparue de ma vie du jour au lendemain, séparant nos chemins qui étaient si intimement mêlées, suite à une « découverte » qui l’a blessée au plus profond d’elle-même (aujourd’hui, je suis certain que c’est là la véritable cause de son départ). Pourtant, il n’y avait pas lieu de tout balayer pour cela, car je n’avais rien à lui cacher.

Je croyais que la sincérité de mon amour était assez visible, que certains de mes gestes et de mes actes (l’intégrer à ma famille, lui confier mes clés et l’inviter à être chez moi comme chez elle…) montraient la transparence que je souhaitais pour notre histoire et l’importance qu’elle revêtait à mes yeux.

En fait, je pense que la profondeur de sa blessure est proportionnelle à l’Amour qu’elle ressentait alors.
Et je déplore de n’avoir pas eu l’occasion de soigner cette blessure en m’expliquant avec elle, parce je crois qu’un Amour si grand, c’est pas tous les jours qu’on le trouve et qu’on l’éprouve, et que ca vaut la peine de lui donner sa chance.
Surtout, j’ai du mal à croire qu’un tel Amour puisse s’oublier comme ça, que les sentiments puissent d’envoler si rapidement.

Quoi qu’il en soit, si tel est le cas, si notre amour a perdu sa raison d’être en devenant effectivement à sens unique, alors j’aimerais, ou plutôt j’ai besoin d’en être convaincu. Et je crains que ce ne soit qu’en l’entendant de sa bouche et en le lisant au fond de son regard que je pourrais définitivement en être convaincu.

Quand à savoir si je m’auto-persuade que je l’aime, si je pense à elle « par habitude », si ce n’est pas plutôt le besoin de « quelqu’un » que je ressens, alors là, les choses sont on ne peut plus claires.
Ma réponse est non !

Que ce soit en contemplant le site de Téotihuacan du haut de la pyramide de la Lune, en me baignant dans les eaux limpides de « l’île des femmes » ou en déambulant à l’ombre des arbres plantés devant Beaubourg, c’est bien d’Elle que je manque. L’envie de la serrer dans mes bras pour partager ces instants de bien-être, de lui susurrer à l’oreille combien je l’aime…
C’est bien elle qui me manque lorsque mon cœur se serre alors que je respire son odeur dans chacune des parfumeries des duties-free ou des centres commerciaux (et que j’en asperge discrètement mon poignet afin d’emporter un peu d’Elle avec moi pour quelques heures de bonheur).
C’est bien d’Elle et d’aucune autre dont j’ai envie lorsque mes hormones mâles se rappellent à mon bon souvenir (souvenir, c’est bien le mot, depuis le temps….) Même les hôtesses de la Luftansa prises en flagrant délit de drague à mon égard, -j’ai des témoins, n’est-ce pas « Arrrelle » ?-, me laissent de marbre !

Et que dire de la frustration qui me tarraude actuellement, ne pouvant partager avec elle son quotidien fait d’examens cruciaux et d’épreuves à répétition.
Comme j’aimerais être présent à ses côtés en ce moment, la soutenir, l’écouter, l’encourager, la divertir ou la faire réviser même si elle le souhaitais !
D’autant que Elle, par son amour et son attention, m’avait été d’un soutien inestimable dans mes difficultés de ce début d’année (le décès de ma grand-mère, la vague de licenciements qui touchait ma société… ). Comme je regrette d’être exclu de sa vie en de pareils moments !

Finalement, s’il y a un point où je n’ai aucun doute, c’est bien sur le fait que je n’ai jamais cessé de l’aimer depuis notre premier jour. Et aujourd’hui, ce que j’attends de la vie est très simple.
Un baiser d’elle, une heure avec elle, une nuit avec elle, des vacances avec elle, une vie avec elle, un chat avec elle (apres vérification que je ne sois pas allergique tout de même ;-)), des gamins avec elle, un appart avec elle, tout ça si elle le veut, quand elle le veut, dans l’ordre où elle le veut !

Je crois me souvenir que la préface choisie par Baddiel dans « Au lit » dit quelque chose comme :
« Heureux l’homme qui serre dans ses bras celle qu’il porte dans son cœur ».

Mon Dieu, qu’il a raison….

vendredi, mai 09, 2003

Notification de présence

Ayé, je suis de retour a mon bureau de Issy-los-Moulinos.

Aujourd'hui, j'ai trié mes quelques 100 mails de retard, lu une bonne part d'entre eux, répondu a un petit nombre, et je n'attends plus qu'une chose... aller me coucher.
Les 7 heures de décalage horaire avec le mexique ne sont pas encore tout a fait assimilées.
En témoigne ma derniere nuit quasi-blanche !

Voila, c'etait juste un post histoire de vous passer le bonjour, en attendant que je réunisse le temps et la matière (i.e. les photos) pour partager avec vous encore un peu de mon periple mexicain.
Histoire de prolonger aussi un peu le plaisir...

mardi, avril 29, 2003

Mexiiiiiiicooooooo:::

Buenos Dias les amis,

Vous pensiez que j'allais laisser ce blog a l'abandon pendant 15 jours ou quoi ?
Malgre tout, puisque vous etes la, il semblerait que vous vous soyez connectes... par habitude ? par curiosite ? ou par ennui ?
Toujours est-il que me voici en train de me battre avec le clavier qwerty du PC (excusez accents et fautes de frappes) que j'ai requisitionne dans cet hotel qui n'est même pas le mien pour ecrire ce post...

Bien, alors en quelques mots, ce voyage tient pour l'instant toutes ses promesses : je decouvre jour apres jour un pays gorge de couleurs, d'histoire, de ferveur dans la foi comme dans la fete...
Les autochtones sont plutot agreables, meme si je pars avec un handicap certain pour communiquer avec eux compte tenu de mon espagnol minable.
Pardon, inexistant...

Aujourd'hui, j'ai quand meme fait assez fort, car suite a une legere (encore que...) insolation, j'ai vomi mon dejeuner au pied d'une pyramide zapoteque !
Ce qui me vaut d'ailleurs de ne pas avoir suivi le groupe au diner avec danses folkloriques de ce soir (pas grave, j'en ai deja vu pas mal...), et donc d'etre devant ce PC, "avec vous".

A part ca, tout va pour le mieux.
Je torche de la pellicule photo a tout va et je fais le plein de soleil (un peu trop ?) et de paysages ebouriffants : desert montagneux (Sierra Madre), sites olmeques et mixteques (azteques et maya a venir), artisanat indien...

Devant toutes ces merveilles, je ne peux bien sur m'empecher de penser a Elle (surtout lorsque je gravis la "piramide de la Luna"...), mias j'espere avoir l'occasion de partager tout ca avec Elle.

Quand a vous, courageux et courageuses, soyez sur(e)s que vous serez les bienvenus pour une interminable soiree photos.
Alors une chose est sûre, a bientôt !

vendredi, avril 25, 2003

Alala Caramba

A quelques heures de m'envoler pour le Mexique, un petit post pour vous saluer, chers amis blogonautes !

A cet instant, j'ai dans le coeur un mélange d'excitation à l'idée de toutes les merveilles que je vais découvrir durant ce séjour, et de mélancolie du a un éloignement de presque deux semaines de tous ceux que j'aime et qui me supportent en ce moment, avec mes hauts et mes bas, et que je salue affectueusement d'un coup de sombrero en cette occasion.
Avec aussi le coeur lourd du silence de celle que j'aime et un sentiment d'injustice par rapport a la vie qui fait que pendant que je serai là-bas, elle sera en train de bûcher ses exams et que je ne serai pas à ses côtés pour l'encourager.
Même si le plus sincerement du monde, mon coeur est avec elle et que dans les circonstances actuelles, partir ou rester n'aurait pas changé grand chose.
Quoi qu'il en soit, je croise les doigts pour elle, tout en vous assurant que je prendrais bien soin de profiter du mieux possible de mon séjour !

Et puis, sait-on jamais, vous aurez peut-être bientôt de mes nouvelles ici-même.
Pour peu que je trouve la prise téléphone dissimulée dans les profondeurs du temple du jaguar de Palenque afin de brancher mon modem...

mardi, avril 22, 2003

Rideau !

Ce soir, lever de rideau !
Rideau rouge, puis rideau blanc.
Rouge et blanc… tiens, comme un bouquet de roses finalement.

Le premier rideau : celui carmin du film « Moulin rouge ».
Celui qui, lorsqu’il s’ouvre, découvre les sentiments qui grisent, les mots qui embrasent et les cœurs qui s’enflamment.
Le rouge, couleur de la passion.
Le rouge qui va si bien à ses lèvres.

De toutes les répliques et chansons de ce film que j’ai dégustées ce soir en pensant à Elle, à Nous, et en me disant « si j’avais su lui démontrer ainsi le brasier qu’elle a mis dans mon cœur …», je voudrais partager avec vous l’une de celles qui m’a le plus touché :
« La plus grande vérité que l’on puisse apprendre un jour est qu’il suffit d’aimer et de l’être en retour »
De ceci, elle a su me convaincre chaque jour d’avantage au fil des 3 mois que nous avons dévorés ensemble.
Mais elle ?

Et c’est là que le rideau blanc fait son apparition…
Ce rideau là, c’est celui de « Pipo&Molo », qui s’est emparé par hasard de l’écran de ma TV depuis que Moulin Rouge s’est terminé sur Canal. Je me souviens que missCarlota a posté il n’y a pas si longtemps sur cette émission phare de TF1. « Moi aussi j’en veux des rideaux » disait-elle…

Ce soir, un dénommé Lorenzo rétablissait le contact avec celle qui l’avait quitté un an auparavant pour des rumeurs qui avaient détruit sa confiance en lui. Au détriment des sentiments qu’ils partageaient visiblement encore.

Et bien à mon tour de scander « Moi aussi j’en veux des rideaux ! ».
Moi aussi, je veux que celle que j’aime entende ce que j’ai à lui dire.
Me laisse lui expliquer que ce qu’elle a cru voir ou comprendre de mon passé n’est pas la vérité.
Qu’on lui a mis en tête des calomnies.
Que je ne suis pas comme on a pu me décrire dans certaines lettres ou certains mails écrits avec amertume, culpabilité ou désir de blesser et de se dédouaner.
Mes proches, ceux et celles qui me connaissent vraiment, le savent bien.
Ils m’ont vu traverser cette ancienne période de ma vie et savent combien elle m’a affecté, mais aussi combien les accusations dont j’ai été « récompensé » ne sont que foutaises et injustices (ils s'étaient d'ailleurs réjouis pour moi lorsque je leur ai présenté Luna, tant il sautait aux yeux de tous que j'étais plus heureux que jamais à ses côtés et que nous étions -non, que nous sommes !- faits l'un pour l'autre).

Alors que cet épisode passé et enterré de ma vie ressurgisse et détruise dans l’œuf ce qui pourrait être le somptueux projet commun de deux vies, c’est tout simplement inacceptable !
Parce que plus j’y réfléchis, et plus je me dis que les raisons que ma Rose m’a donné pour m’expliquer son départ ne sont pas les vraies : le manque de respect, d’attention, d’amour finalement…
Certes, j’ai commis certaines erreurs que j’aurais pu/du éviter et dont j’ai déjà parlé.
Mais je doute que malgré cela, elle n’ait pas vu dans notre quotidien toutes les preuves de mon Amour.

Comme le dit l’émission éponyme, « Y’a que la vérité qui compte ».
Et cette vérité que je n’avais pas envie de déballer, tout simplement parce que laissée derrière moi, alors que c’est devant et avec Luna que je voulais regarder, j'aimerais aujourd’hui la lui expliquer si elle a besoin de cela pour me redonner sa confiance et son amour.
Parce que chaque jour me rappelle combien j’ai besoin de ces deux trésors…

Mais acceptera-t-elle d'ouvrir le rideau ?

vendredi, avril 18, 2003

Mise au point

Je relis la conclusion de mon dernier post, et avec quelques jours de recul, je souhaite apporter une précision qui je l'espere rassurera un peu tous ceux et celles qui semblent commencer à s'inquiéter pour moi...
Si j'etais effectivement sous terre en ce début de semaine, j'ai à présent refais surface.
Non pas que mes "problèmes" se soient résolus, ou que j'ai obtenu des réponses à mes questions.
Pas du tout.

Mais il faut voir la réalité en face : ma vie dans son ensemble n'est pas si noire que mes posts le laissent parfois apparaître.
Mon boulot m'apporte bien plus de satisfaction aujourd'hui que tout ce que j'ai connu depuis maintenant presque deux ans, j'ai chaque jour la preuve que je suis entouré par des ami(e)s formidables, le soleil est de retour à la fenêtre, je suis encore bronzé de mon WE au ski, mes vacances au Mexique approchent à vitesse grand V, les relations au sein de ma famille sont de plus en plus saines et adultes, je progresse tranquillou au piano et j'ai presque retrouvé mon poids "ideal"...

Alors de quoi je me plains ?
Tout simplement d'être passé à côté du plus important : l'Amour.

Tout le monde ne pense peut être pas comme moi, mais à mes yeux d'éternel romantique, ce n'est qu'accompagné de la personne que l'on aime que l'on peut être pleinement heureux.
Et moi, la personne que j'aime, celle auprès de qui je veux m'épanouir, je l'ai trouvée... et je l'ai perdue.
C'était Luna, ma Rose, ma petite princesse...
Voilà pourquoi malgré toutes les beaux présents que m'offre la vie et que j'apprécie, mon moral sombre parfois dans des dépressions abyssales.
Parce qu'avec elle, c'est aussi mille projets que j'ai perdus.
Oui, ma priorité et mes plus beaux projets.

Il me reste néanmoins un quotidien que bien des gens m'enviraient.
Et ça, je n'ai pas le droit de le perdre de vue !

lundi, avril 14, 2003

Carton

Ce matin, alors que je me préparais pour entamer une nouvelle semaine de boulot qui débutait, soit dit en passant, par une présentation que j'avais à effectuer à mon boss et à l'ensemble de mon équipe (i.e. tres important pour mes fesses...), j'ai reçu un carton sur la tête.
Un colipost pour être plus précis.
Le mien...
Enfin celui que je lui avais envoyé et qu'elle a tout simplement refusé à la poste et réexpédié à l'envoyeur sans daigner l'ouvrir.
Vous imaginez le loup des cartoons qui recoit une enclume sur le coin de la gueule.... ben c'était moi !

Une demie-heure plus tard, j'étais en train d'essayer de ne pas vomir tout en parlant "contrats d'acheminement".
Je me noyais dans mes phrases et mes idées ne cessaient de se brouiller dans le voile des "pourquoi ?".
Pourquoi tant de haine ? Pourquoi tant de volonté à ne pas écouter ce que j'ai à lui dire ?
Pourquoi tant de doute sur la véracité de mes intentions et de mes sentiments ?

Je suis dépité, déçu, désespéré, groggy. Et bien plus encore...
Je suis sous terre.

samedi, avril 12, 2003

Des-espoirs

Je me rends compte aujourd'hui combien je suis encore attaché malgré moi a quelque espoir de réponse de sa part...
Il faut dire que ce mail qu'elle m'a adressé et dont je ne comprends pas la finalité m'a vraiment mis la tête à l'envers.
Surtout que lorsque je recherche dans ma mémoire les derniers mots que nous nous sommes échangés de vive voix, au téléphone certes, ce sont les suivants :
- Moi : "tu me manques !"
- Elle : 'toi aussi gros bêta"
- Nous : "Bonne nuit..." (mutuellement).

Au final, je n'ai eu de sa part que ses textos me disant que je ne changerai jamais, que je ne suis qu'un naze et qu'elle ne veut plus entendre parler de moi pour me faire comprendre que je n'avais plus rien a attendre. Du coup, l'incohérence de l'envoi de ce mail suivi de son silence le plus glacial me torture l'esprit et me noue la gorge et l'estomac.
Je ne pensais pas qu'un silence puisse faire aussi mal.
C'est pourtant le cas, et je souffre d'autant plus que mon coeur et mes rêves s'acharnent à demeurer si bavards à son égard...

Je crois que je m'etais convaincu que si elle avait encore quelque sentiment pour moi, elle ne pourrait rester de marbre à la lecture de mes mots, écrits à la plume de mon amour le plus sincère. Mais la réponse est peut etre dans la question... "si elle avait encore quelque sentiment pour moi"...

J'en viens presque à esperer que c'est là l'unique raison de son silence : elle ne m'aime plus du tout.
Sinon, mon Dieu, quel gâchis...

vendredi, avril 11, 2003

Morsures de l'aube

Il a fallut que je me morde les lèvres et que je me ligote les mains pour ne pas l'appeler en ce jeudi 10 avril...
Mais j'ai tenu bon, ainsi que ma promesse.
Pas d'autre entorse...

J'espere qu'au moins, elle a passé une belle journée entourée de ceux et celles qu'elle aime.
Moi, j'ai "bien" pensé à elle en tout cas...

Je vais à présent aller me coucher, et tenter de me vider l'esprit...
Et puis demain (enfin tout à l'heure devrais-je dire), c'est une sacrée journée de boulot qui m'attend.
D'autant qu'elle débutera avec mon entretien semestriel !

Pas le droit à la petite forme.
Pas intérêt à avoir la même tronche que de ce matin, reflet d'une nuit presque blanche passée à cogiter malgré moi.
Heureusement, après la soirée que je viens de vivre avec Thud, sa Fée et son gendarme, le Médoc aidant, je ne devrais pas avoir de mal à sombrer dans les bras de Morphée.... faute des siens !

jeudi, avril 10, 2003

D-Day - Birthday

10 Avril 2003.
Il est 10 Heures.
Déjà une heure que je suis assis a mon bureau à ne pas réussir à démarrer ma journée.
Je pense à Elle.
Comme tous les jours vous me direz.
Et bien non.
Parce qu'aujourd'hui, c'est son anniversaire.

Et que du coup, j'aimerais être à ses côtés pour la serrer dans mes bras, l'embrasser, la couvrir d'attentions et de cadeaux.
Parce que j'aimerais la fêter, Elle que mon coeur ne veut pas cesser d'aimer.
Alors aujourd'hui, plus que n'importe quel autre jour, je pense à Elle.

Très bon anniversaire mon Amour !

mercredi, avril 09, 2003

Le monde du silence

Déjà 2 jours d'apnée depuis que j'ai effectué ce qui sera peut être ma dernière remontée à la surface.
Depuis que j'ai expiré une dernière fois tout mon Amour...
J'ai repris ensuite ma lente immersion vers le monde du silence, un boulet de deux cents kilos de fonte dans l'estomac.
Au milieu de tout ce vide, les battements angoissés de mon coeur en deviennent assourdissants.
Mon Dieu, qu'Elle me manque !

lundi, avril 07, 2003

Concentration

Depuis ce matin, j'ai troqué mon 30ième étage de la magnifique tour EDF de la défense contre un bureau au premier étage d'un bâtiment austère situé au-dessus d'un Mc Donald, face à une splendide barre de béton.

Objectif avoué, concentration des équipes des projets connexes.
Résultat constaté : une demie journée de perdue à déballer les cartons, reconfigurer les PC, se renseigner sur l'emplacement de la nouvelle cantine,...
Vive la productivité.
Le pire, c'est que cet après-midi, alors que mon chef s'est barré en vacances en me laissant un dossier des plus sympathiques a faire avancer (à grandes emjambées), c'est carnaval !
Vas-y que ca braille à tue-tête parce que ca n'accède pas au serveur de messagerie, parce que ca imprime pas, parce qu'il fait chaud, parce que y'a pas de PQ dans les toilettes, parce que les badges de cantine et d'accès à l'immeuble sont quasi-indifférenciables...
Pendant ce temps, impossible de travailler.
Déjà que ma concentration est plus que fragile en ce moment (limite inexistante en fait), voila qui ne me facilite pas la tâche...
Heureusement, j'ai statué sur mon principal sujet de préoccupation après avoir tergiversé tout ce WE....
Rapport, bien sûr, à mon post précédent.
On verra bien si j'ai fait le bon choix...

Bon, je file me prendre un Nième café à la machine et je m'y recolle !

vendredi, avril 04, 2003

Fausses notes ?

Ca y est, cette fois, je peux le dire, je me suis remis au piano !
Rien de bien compliqué pour le moment, soyons honnête.
Mais tout de même, quel plaisir de vibrer à nouveau au son des accords joués soi-même tout en dodelinant de la tête à la mesure de la partition.

La bonne nouvelle, c'est que je me rends compte que je n'ai pas trop perdu en lecture de notes.
Je n'etais pas un cador en la matière lorsque j'ai arrêté la musique il y a une dizaine d'années, mais en partant de pas trop haut, on a l'heureuse surprise de retomber pas trop bas... ;-)
Par contre, ce qui s'est sacrément grippé, c'est ma capacité à traduire la note lue en un mouvement contrôlé (ou autant que possible).
Bonjour le temps de transmission entre le cerveau et le bout de mon doigt... il doit y avoir des noeuds ou de sacrés détours dans mon système nerveux ;-)

Du coup, je me dérouille en m'attaquant à des morceaux assez simples (donc pas très jazz), mais qui n'en sont pas moins des choses agréables et amusantes à jouer :
le générique de 007, un extrait de l'opéra Nabucco, ou encore la chanson "Con tè partirò".

Bien sûr, je regrette que Luna ne soit plus à mes côtés pour chanter ces deux derniers morceaux ; ce serait vraiment un pur régal, mais bon...
C'est déjà beaucoup de plaisir de transmettre tous ces sentiments au travers de mon piano...
A chacun son mode d'expression !

D'ailleurs, en parlant de Luna, j'avoue avoir eu aujourd'hui une drôle de surprise qui me fait craindre la fausse note justement.
J'ai reçu un mail de sa part !
Un mail complètement anodin, la réponse à un test qu'elle m'avait envoyé il y a plus d'un mois, juste avant de me quitter en fait...
Comment comprendre ça ? Surtout que l'envoi semblait nominatif et non pas adressé à toute une mailing list dont elle aurait omis de me retirer !
Du coup, ca se bouscule pas mal dans mon carafon depuis que j'ai découvert ce message à la sortie de ma réunion de début d'après-midi...
Pourquoi avoir elle-même brisé le silence auquel elle m'a contraint alors que je la suppliais de m'accorder la discussion qui nous aurait permis de repartir sur de bonnes bases plutôt que de tout gâcher comme nous l'avons fait ?
Erreur de manipulation ?
Acte volontaire ?

Peut-être que comme moi, la pensée que demain aurait été le jour de notre "anniversaire" l'a rattrapée aujourd'hui et l'a poussée à sortir de son mutisme de cette drôle de façon ?
Et comment réagir ? Respecter son voeux de silence en attendant que peut-être un jour elle cherche clairement à renouer le contact ?
Sauter sur l'occasion pour lui réaffirmer haut et fort mon amour intact, mon manque d'elle et mon rêve d'être à ses côtés pour la vie, et plus encore en cette période surement difficile de révisions d'examens ?
Pas envie de faire de nouvelle fausse note. Vraiment pas.
Peur de définitivement tout gâcher, dans l'hypothèse ou ce ne serait pas encore tout à fait le cas....

Voici pourquoi depuis plus de deux heures, je me retiens d'appuyer sur le bouton Reply de ma messagerie.
Et pourquoi je n'ai pas pu résister plus longtemps à l'envie de libérer dans ce post la tornade qui dévaste ma tête, et ce malgré les interruptions incessantes de mon chef qui me pose des questions qui représentent à cet instant le cadet de mes soucis.

Tiens, je viens d'ailleurs de penser à quelque chose de bien plus important et que je peux faire a priori sans fausse note !
Lui offrir sur ce blog le bouquet de roses multicolores (comme la vie avec elle) que je ne peux lui offrir pour de vrai...
Voilà qui est fait.

mercredi, avril 02, 2003

Avalanche

Aujourd'hui, j'ai mal partout.
Les épaules endolories, les molets lourds... il faut dire que ces 4 derniers jours ne m'ont pas ménagé.
Ils m'ont même reservé une avalanche de coups de différentes natures.
Des bons, et des moins bons...


* Des coups de coeur

Mon coup de coeur du WE, je l'ai reçu à plus de 3.000 mètres d'altitude, lorsque à peine sorti du télécabine des Diablerets, mes yeux encore à demi-éblouis par la luminosité aveuglante régnant en haut des pistes de cette petite station Suisse ont découvert un paysage alpin somptueux.

D'un simple regard circulaire, j'embrassais un panorama composé de flancs de montagne tachetés d'un blanc immaculé et d'un gris mineral se découpant sur la pureté d'un bleu azur, et d'une sorte de de menhir sorti d'on ne sait où se dressant au beau milieu de la neige.

Un bonheur simple dégusté 2 jours durant sans modération (le 3ième jour, le brouillard nous privant de cette délectation).

* Des coups à boire

Cette fois, c'est bien l'intégralité des 3 jours qui a taquiné la limite de la modération.
Je ne sais pas si c'est la réputation des français à l'étranger ou simplement le fait que les serveuses du restaurant commençaient à tourner en rond lors des diners de cette fin de saison, mais nos verres ne sont jamais restés vides durant plus de 2 minutes d'affilée.
Sitôt bu (même à moitié), sitôt remis à niveau.
Du coup, impossible de savoir à combien de verres on en est.
Et puis cette chaleur autour du caquelon à fondue, c'est que ça donne soif.

Quand au déjeuner sur les pistes, je me suis livré à un petit comparatif.
Et bien sachez qu'on surfe nettement mieux après une heineken 25 cl qu'après une bière locale sans alcool de 33cl !
L'effet dégivrant sans doute...

* Des coups de soleil

A en juger par mon teint qui est successivement passé de blanc-poulet à rouge-écrevisse, pour finalement parvenir aujourd'hui à une couleur pain d'épice, il va falloir que je vérifie la date de péremption de ma crème solaire !
A moins que ce soit l'indice 6 qui soit un peu faible...

* Des coups de chaud

Ceux-là, je les ai ressentis alors que je testais mes quelques tours de magie devant un vrai public.
J'avais oublié combien il est difficile de gérer son stress lors de ces "premières fois" !
Il y a bien sûr eu quelques ratés, mais globalement, les résultats furent encourageants.
Finalement, l'important, c'est que le public ait au moins autant bu que le magicien... ;-)

* Des coups de blues

Malgré un dépaysement total et la présence de mes amis et autres copains de bureau, Ma Rose, ou mon Edelweiss devrais-je dire, m'a cruellement manqué pendant ces 4 jours.
En fait, le blues m'a rattrapé alors que nous n'étions même pas encore partis de Paris.
Le simple fait d'arriver à la gare et de montrer dans le train sans elle, mon coeur se serrait déjà.
Le souvenir encore si proche d'avoir pris le train avec Elle pour ce WE de St Valentin, les multiples idées de voyages que j'aurais aimé faire avec Elle (y compris ce WE au ski qu'elle avait refusé pour cause de révisions et de mémoire).

Mais les plus gros moments de blues, c'est sur les pistes que je les ai vécus.
A chaque remontée, durant ces interminables minutes où l'esprit n'a rien d'autre à faire que de vagabonder et les yeux de se régaler du paysage qui s'offrent à eux, son absence m'oppressait le coeur. Au point d'avoir parfois du mal a respirer.

Comment savourer pleinement ces montagnes majestueuses lorsque vous avez l'impression d'être privé d'un sens ?
Comme si vous entendiez la mélodie du vent s'engouffrant entre ces pics, que vous sentiez cet air pur emplir vos poumons, mais que vos yeux restaient aveugles à toute cette beauté ?
Bien sûr, j'ai apprécié tout ce que j'ai vu et vécu durant ce WE, parce que indéniablement, c'était beau !
Mais paradoxalement, ou justement parce que c'était beau, il m'était impossible de savourer pleinement ces instants sans mon Eldeweiss pour les partager.

"Heureusement" que durant les descentes de surf, mon esprit était suffisament focalisé sur la lecture de la piste et la recherche de mon équilibre pour me laisser profiter généreusement des plaisirs de la glisse...

* Des coups de pouce

Des coups de pouce, j'en ai reçu de la part de quelques amis, notamment pendant mes coups de blues (parfois/souvent sans qu'ils le sachent...).
J'en profite pour les remercier. Tout particulièrement toi, mon cher Thud, toujours présent mais jamais envahissant !
Merci...

Un coup de pouce, j'en ai également donné un petit aux paroissiens des Diablerets en me delestant de toutes mes devises restantes dans le tronc de l'église de notre petite station de ski...
Et je dois dire que ça m'a fait vraiment plaisir !

* Des coups de flippe

Je descerne le prix de mon plus gros coup de flippe à "Mickael-ça-déchire" qui a réussi a se gameler tout en haut du champs de bosses et à rester sans donner signe de vie durant plus d'1/4 d'heure pendant que nous étions en bas à hurler après lui pour avoir de ses nouvelles (et accessoirement à nous cailler les fesses dans la neige).

* Des coups de fil

J'avoue avoir longtemps hésité à classer le contenu de cette rubrique dans la catégorie "coup de flippe"...
Nous sommes Lundi soir, vers 23 heures.
Je pose mon sac de voyage dans mon salon et j'apercois la lumière rouge de mon répondeur qui clignotte.
Instantanément, la crainte d'un message de Sa part. Pour me dire quoi, je sais pas...
De toutes facons, depuis quelques semaines, chaque fois que mon téléphone sonne, Elle est la première personne a qui je pense.
Mélange confus d'espoir et d'une crainte immense.
Stupide ! Je devrais savoir pourtant qu'elle ne m'appellera plus.
Elle ne l'a déjà pas fait elle-même pour me demander de lui foutre la paix, alors...
Mais c'est comme ça, c'est plus fort que moi.

Du coup, gros coup de flippe lorsque je découvre 4 coups de fil en absence, pour finalement un seul message.
Que j'essaie d'écouter malgré le brouhaha de mon coeur qui fait bang-bang très fort dans ma poitrine.
En fait, il s'agissait de 9 Télecom qui m'appelait pour je ne sais quel questionnaire idiot.
Je les aurais étripés de m'avoir fait faire une pareille crise d'angoisse...
En plus, il faudra qu'on m'explique comment ils s'y prennent pour choisir les numéros des "victimes" de leurs enquêtes car je suis tout de même sensé être sur liste rouge...
Mystère.

La-dessus, encore un coup de fil hier soir, vers 22H.... toujours ce même flash, toujours cette même angoisse mêlée d'envie...
Et si c'etait Elle ? Et pour me dire quoi ?
Non, il s'agissait "simplement" de mes parents qui venaient aux nouvelles.
Une fois la frayeur passée, leur coup de fil m'a fait vraiment plaisir car d'une part, il confirme le fait que nous communiquons beaucoup mieux à présent, et d'autre part, ils m'ont appris que ma soeur avait un nouveau petit ami...
Des coups de fil comme ça, j'en veux d'autres !

Et d'ailleurs, à l'instant où j'écris ceci, je viens d'en recevoir un nouveau d'un de mes amis Rennais qui me prévient qu'il sera ce soir sur Paris et qui m'invite à le rejoindre pour prendre une mousse...
J'ai une famille et des amis en or ;-)

* Des coups de gueule

Ca, c'était hier. J'avais pris une journée de congés pour me remettre du WE et me permettre de faire différentes choses que je n'aurais pas pu faire autrement avec mon boulot.
Donc hier matin, je me suis rendu Avenue de la grande armée pour acheter un peu de matos pour ma bécane : pare-carters, porte-U et autres broutilles de motard.
De retour à la maison, je constate que contrairement à ce qui avait été convenu à la commande de mon piano, les livreurs sont passés pendant mon absence (ils étaient sensés venir entre 13H30 et 18H30, c'est déjà assez large comme ça, non ?....).
Pas drôle du tout comme poisson d'avril !

Je rappelle la société de livraison qui me fait bien comprendre que je ne les arrange pas du tout (on croit rêver !) et devant tant d'insistance de ma part, qui finit par me garantir qu'ils passeront vers midi et demie.

A 13H30, les types débarquent, me déposent un carton de 50 kgs au milieu de mon salon et me lâchent : "bon, on est déjà à la bourre, vous le monterez vous même".
Et là, j'ai tellement halluciné que je n'ai pas trop su quoi dire...
A peine leur bordereau signé, ils avaient refermé la porte et s'étaient engouffrés dans l'ascenseur.
Je n'avais plus qu'à me debrouiller tout seul pour assembler un truc énorme et bourré d'électronique ultra-fragile !
Une fois tiré de cette besogne (mais quel plaisir une fois monté ;-)), je suis passé chez Hamm pour leur dire ce que je pensais des manières de la société de transport avec qui ils travaillent... et leur acheter (quand même) quelques partitions !

jeudi, mars 27, 2003

Amour toujours

Avoir des idées toutes faites est quelque chose qui peut sembler rassurant, mais s'avère être en réalité profondément dangereux.
Faire siennes les "vérités" des autres l'est sûrement encore plus. En revanche, elles peuvent donner à réflechir...

* Si vous aimez une personne, il ne faut pas l’empêcher de partir, car si elle revient vers vous, cela prouvera qu’elle ne vous a jamais vraiment quitté.

* Ce n’est pas parce que nous avons besoin d’une personne que nous l’aimons. C’est parce que nous l’aimons que nous en avons besoin.

* Les querelles n’épargnent ni les meilleurs amis, ni les plus grands amants. Ce qui ne signifie pas qu’ils ne s’aiment pas.

* Il n’existe pas deux histoires d’amour semblables : l’expérience amoureuse est aussi unique que l’objet de notre amour.

* Aimer, ce n’est pas se regarder l’un l’autre. C’est regarder ensemble dans la même direction (A. de St Exupéry)

* Ne croyez pas pouvoir infléchir le cours de votre amour, c’est lui qui dirige le cours de votre vie.

* Une parole prononcée avec affection et douceur a plus de valeur que n’importe quel cadeau.

* J’aime ma moitié, non parce qu’elle est parfaite, mais parce qu’elle est parfaite pour moi.

* Nos sentiments existent tels quels. A nous de choisir ce que nous voulons en faire.

* L’amour ne se contente pas de faire tourner le monde ; il rend le tour intéressant.

* Les plus belles choses de ce monde ne peuvent s’appréhender que par le cœur.

* Chaque instant de bonheur amoureux vaut une éternité de vie triste et banale.

* En amour, si vous ne risquez rien, vous risquez encore plus.

* Il est comblé, celui qui est aimé par la personne qu’il aime.

* Qui ne sait pardonner ne sait aimer (Martin Luther King).

mardi, mars 25, 2003

De A à Z

Son Attention
Sa Bouche
Ses Chapeaux
Sa Douceur
Son Espièglerie
Sa Féminité
Ses Grains de beauté
Son Home sweet home
Son Intelligence
Ses Jeans
Sa Kin’s
Son Lierre dans ses cheveux
Ses Mains
Son Nombril
Son Odeur
Sa Peau
Sa Quiche aux poireaux
Son Romantisme
Sa Sensualité
Son Tiramisu
Son Unicité
Sa Voix
Ses Whatmill’autres qualités que je ne citerai pas ici
Son XXX
Son Y [Le i grec de Z...y] et N...y son amie grecque
Son Zolan

A.Z., je l’M de A à Z !

lundi, mars 24, 2003

Divers

Voilà passé un WE bien rempli, d'activités comme de pensées pour Elle.

Vendredi, soirée chez Cha & Mag.
Un drôle de sentiment avant de me rendre à cette soirée, comme un mélange d'appréhension dûe au nombre de personnes conviées (une trentaine, beaucoup trop pour moi, surtout quand je ne connais pas !), et de plaisir de revoir ces deux demoiselles que j'ai un peu perdu de vue ces derniers temps.
Une fois là-bas, je croise quelques têtes connues (Giga, Antoine, Franck...) et suis heureux de prendre de leurs nouvelles.
Sauf qu'au bout d'un moment (et un peu aidé par une discussion qui me fait mal au coeur), Luna se met à me manquer au point que je me sens oppressé, confiné dans un espace trop petit, plein de monde, et où elle n'est pas.
L'envie, le besoin de la prendre dans mes bras et de m'y lover, un instant, comme dans un cocon sécurisateur...
La fatigue se rajoutant à cette "mini-crise d'angoisse", je préfère rentrer dormir.

Le lendemain, Samedi, programme chargé.
Je me réveille assez tôt, avec toujous cette idée qui surgit à l'instant même où je reprends mes esprits : "Bonjour mon Ange".
Imbécile que je suis !
Une fraction de seconde plus tard, les yeux cette fois bien ouverts et la tête à l'endroit, je réalise la stérilité de cette première pensée.
Comme elle doit bien se moquer que je lui souhaite ou non une bonne journée...

Je me lève et tente d'attaquer la mienne dans les meilleures dispositions possibles.
Un brin de ménage à la maison (comme dirait la Fée C, nettoyage de printemps), puis départ pour un "shopping" parisien (je mets "shopping" entre guillements parce que vous allez voir la gueule du shopping...).

Après quelques menues emplettes, j'atteris finalement chez Hamm où je vais camper un peu plus d'une bonne heure à la recherche de mon futur clavier/piano.
Quelques tests me convainquent des piètres performances sonores des claviers portables (même à plusieurs milliers de francs, on ne s'éloigne pas tellement de l'orgue bontempi que m'avaient offert mes parents pour mes 6 ans...), je me tourne donc vers les pianos numériques.
Le vendeur essaie à tout prix de me caser le dernier modèle Kawai reçu la veille : caisson de basses incorporé, support détachable du clavier, nouvelle boite à rythmes, un coloris gris titane des plus high-tech, bref, un "must".
D'accord monsieur le vendeur, mais moi, tout ce que je veux, c'est un truc qui ait à peu près le son et le toucher d'un piano.
Et si en plus il pouvait en avoir un peu l'apparence (plutôt que de ressembler au poste de pilotage d'un avion de chasse), ca serait encore mieux...

Du coup, vu mon budget, il me reste grosso modo à choisir entre des Yamaha "entrée de gamme" (mais qui ont vraiment de la gueule !), et des Kawai "milieu d'ancienne gamme". J'opte finalement pour un Kawai coloris bois foncé dont le toucher se rapproche le plus (à mon sens) de celui du piano accoustique sur lequel j'avais débuté il y a bien des années...

Après ça, je suis allé rejoindre Thud au Salon du livre, le sourire aux lèvres.
Je fus heureux de lui narrer ma nouvelle acquisition (même si je ne l'aurai réellement que dans une dizaine de jours).

Il a ensuite tenté de me rattraper niveau frais en dévalisant le stand Flammarion, mais sans succès puisque j'ai renforcé ma confortable avance en craquant pour quelques nouveaux ouvrages des éditions Anne Carrière (qui édite notamment Claire Castillon, auteur de "Je prends racine" et de "La Reine Claude" que j'ai adorés).
Nous finissons l'après-midi dans un troquet miteux de porte de Versailles où nos bavardages furent successivement interrompus par une serveuse aimable comme un pochtron tchétchenne, un intarissable ménestrel meneur de guiguette, et une hémorragie de camions de pompiers suite à une collision entre une grosse Saab et un micro-scooter...

Un peu crevé de cette journée, j'enchaine cependant avec une soirée d'anniversaire à Asnieres : les 25 ans d'une amie du Qwan Ki Do (art martial sino-vietnamien, pour ceux qui ne connaitraient pas, et que j'ai "pratiqué" depuis pendant plus de 10 ans -je mets l'imparfait au verbe "pratiquer" car depuis 3 ans, je ne participe plus guère qu'aux réunions administratives...).
Mais revenons-en à cette soirée.
Encore une fois, je ne m'attends pas à y connaître grand monde, puisqu'à l'exception de deux ou trois copains du sport, les convives sont principalement des connaissances de la Fac de droit et de son actuel cabinet d'avocat.
En l'absence de la plupart de mes amis qui, allez savoir pourquoi, ne sont finalement jamais arrivés, je prends le parti de faire un peu connaissance avec les forces en présence.
Je n'ai pas été déçu !
Il ne faut que quelques minutes au premier type avec qui je discute (très sympa soit dit en passant), pour me faire part du fait qu'il est en Thèse de Droit à Assas.
Tiens donc, moi, celle que j'aime et que j'aurais tellement aimé présenter à l'hôte de la soirée, elle est en DEA de Droit à cette même université Paris 2 !...

Une part de quiche et un jus de tomate avant de changer de sujet.
Trop tard.
Elle a réinvesti mes pensées et remplit à nouveau tout chaque recoin de mon crâne.
Son image s'inscrit en ombres chinoises dans la fumée des cigarettes.

Dans le groupe d'à côté, un avocat explique fièrement à son auditoire comment il gruge les impôts en déclarant un tas de trucs en frais réels.
Un type sur le balcon se roule un pétard.
Il est tard.
Luna me manque. Je me demande où elle est, ce qu'elle fait.
J'essaie de ne plus y penser.
Je prends une coupe de champagne.
Il est minuit.
Je remercie mon amie et son adorable futur mari (un Thierry ;-)).
Je rentre avant de sombrer dans l'ennui et dans l'alcool au point de ne plus pouvoir prendre prudemment ma bécane.

S'en suit un dimanche des plus classiques.
Déjeuner familial avec scéance photos de ma soeur qui revient des Canaries.
Dans une pellicule, quelques photos d'un autre dimanche en famille de ce début d'année.
Ma Rose et moi en train de jouer à Zauber Cocktail...
Comme elle est belle.
Comme elle me manque.
Comme ça me semble à la fois hier tant mes sentiments sont toujours aussi forts et il y a une éternité tant les minutes passées sans elle s'égrennent avec paresse.

Je retrouve Tom&Thud à une terrasse de Beaubourg.
Toujours un plaisir de voir ces deux-là !
Un petit tour dans le marais qui s'achève pas loin de 19H....
Je pense à ma Rose qui s'apprête à donner de la voix, pas très loin de là.
Je n'irai pas, pas cette fois.
Pas l'envie qui m'en manque pourtant. Mais pas le droit.
Alors je rentre, en espérant retrouver mon amie canadienne pour diner et causer un peu du grand malheur qui lui est arrivé la semaine dernière.
Moi qui lui souhaitais il y a quelques jours (et lui souhaite toujours !) tellement de bonheur....
La vie est vraiment incompréhensible.

Finalement, pas de diner.
Je finis le WE seul devant Gladiator en DVD, et attaque vers minuit de déchiffrer un morceau de raggtime sur mon vieux synthé, histoire de me remettre un peu dans le bain...
La partie ne s'annonce pas gagnée !
Mais au moins, pour le piano, je sais qu'en persévérant, je peux arriver à mes fins.

Tout n'est malheureusement pas si simple.

vendredi, mars 21, 2003

Printemps

Il paraît que c'est aujourd'hui le printemps.

Pourtant, lorsque Luna m'a souhaité ses meilleurs voeux en ce début d'année, pour moi, le printemps était déja là !
Une nouvelle vie qui commence, des projets de couple qui grandissent....
Nous étions à l'aube d'une merveilleuse destinée.

Ma Rose était éclose et moi comblé de l'avoir rencontrée.
Envie de prendre soin de celle auprès de qui je voulais avancer toute cette année durant, jusqu'au prochain nouvel An.
Ainsi de suite jusqu'encore le suivant...

Depuis, ma Rose est partie.
Sans la chaleur de son amour, mon coeur a gelé, puis s'est fissuré.
Dejà 3 semaines que mon soleil s'est couché... et ne s'est plus relevé.
Ou pas sur ma vie en tout cas.

Voilà pourquoi en ce jour du printemps, mon coeur m'indique l'hiver.
(Ce qui ne m'empeche pas de souhaiter secrètement à ma Rose un excellent printemps, avec tous les succès qu'elle espère dedans).
Sur les bords de Seine, je me suis assis et j'ai pleuré

Rassurez vous, ce titre n'est qu'une parodie du titre d'une oeuvre écrite par l'un de mes auteurs préférés, j'ai nommé Paulo Coelho ("l'Alchimiste", "Veronika décide de mourir", "Sur le bord de la Riviere Pedra, je me suis assis et j'ai pleuré...").

Lundi dernier, un de ses articles est paru dans le monde, et c'est ce dernier que je souhaite partager avec vous aujourd'hui.
Ca s'intitule "Mille mercis, Président Bush".
Bonne lecture...

"Merci à vous, grand dirigeant. Merci, George W. Bush.
Merci de montrer à tous le danger que représente Saddam Hussein. Nombre d'entre nous avaient peut-être oublié qu'il avait utilisé des armes chimiques contre son peuple, contre les Kurdes, contre les Iraniens.
Hussein est un dictateur sanguinaire, l'une des expressions les plus manifestes du Mal aujourd'hui.
Mais j'ai d'autres raisons de vous remercier.
Au cours des deux premiers mois de l'année 2003, vous avez su montrer au monde beaucoup de choses importantes, et pour cela vous méritez ma reconnaissance.
Ainsi, me rappelant un poème que j'ai appris enfant, je veux vous dire merci.

Merci de montrer à tous que le peuple turc et son Parlement ne se vendent pas, même pour 26 milliards de dollars.

Merci de révéler au monde le gigantesque abîme qui existe entre les décisions des gouvernants et les désirs du peuple. De faire apparaître clairement que José Maria Aznar comme Tony Blair n'ont aucun respect pour les voix qui les ont élus et n'en tiennent aucun compte. Aznar est capable d'ignorer que 90 % des Espagnols sont opposés à la guerre, et Blair ne fait aucun cas de la plus grande manifestation publique de ces trente dernières années en Angleterre.

Merci, car votre persévérance a forcé Tony Blair à se rendre au Parlement britannique avec un dossier truqué, rédigé par un étudiant il y a dix ans, et à le présenter comme "des preuves irréfutables recueillies par les services secrets britanniques".

Merci d'avoir fait en sorte que Colin Powell s'expose au ridicule en présentant au Conseil de sécurité de l'ONU des photos qui, une semaine plus tard, ont été publiquement contestées par Hans Blix, l'inspecteur responsable du désarmement de l'Irak.

Merci, car votre position a valu au ministre français des affaires étrangères Dominique de Villepin, prononçant son discours contre la guerre, l'honneur d'être applaudi en séance plénière – ce qui, à ma connaissance, n'était arrivé qu'une fois dans l'histoire des Nations unies, à l'occasion d'un discours de Nelson Mandela.

Merci, car grâce à vos efforts en faveur de la guerre, pour la première fois, les nations arabes – en général divisées – ont unanimement condamné une invasion, lors de la rencontre du Caire, la dernière semaine de février.

Merci, car grâce à votre rhétorique affirmant que "l'ONU avait une chance de démontrer son importance", même les pays les plus réfractaires ont fini par prendre position contre une attaque de l'Irak.

Merci pour votre politique extérieure qui a conduit le ministre britannique des affaires étrangères, Jack Straw, à déclarer en plein XXIe siècle qu'"une guerre peut avoir des justifications morales" – et à perdre ainsi toute sa crédibilité.

Merci d'essayer de diviser une Europe qui lutte pour son unification ; cet avertissement ne sera pas ignoré.

Merci d'avoir réussi ce que peu de gens ont réussi en un siècle : rassembler des millions de personnes, sur tous les continents, qui se battent pour la même idée – bien que cette idée soit opposée à la vôtre.

Merci de nous faire de nouveau sentir que nos paroles, même si elles ne sont pas entendues, sont au moins prononcées. Cela nous donnera davantage de force dans l'avenir.

Merci de nous ignorer, de marginaliser tous ceux qui ont pris position contre votre décision, car l'avenir de la Terre appartient aux exclus.

Merci parce que, sans vous, nous n'aurions pas connu notre capacité de mobilisation. Peut-être ne servira-t-elle à rien aujourd'hui, mais elle sera certainement utile plus tard.
A présent que les tambours de la guerre semblent résonner de manière irréversible, je veux faire miens les mots qu'un roi européen adressa autrefois à un envahisseur : "Que pour vous la matinée soit belle, que le soleil brille sur les armures de vos soldats – car cet après-midi je vous mettrai en déroute."

Merci de nous permettre à tous, armée d'anonymes qui nous promenons dans les rues pour tenter d'arrêter un processus désormais en marche, de découvrir ce qu'est la sensation d'impuissance, d'apprendre à l'affronter et à la transformer.
Donc, profitez de votre matinée, et de ce qu'elle peut encore vous apporter de gloire.

Merci, car vous ne nous avez pas écoutés, et ne nous avez pas pris au sérieux. Sachez bien que nous, nous vous écoutons et que nous n'oublierons pas vos propos.

Merci, grand dirigeant George W. Bush.
Merci beaucoup."

Traduit du portugais (Brésil) par Françoise Marchand Sauvagnargues
© Paulo Coelho

mardi, mars 18, 2003

Musiques au coeur

Lorsque ma Rose et moi étions encore ensemble, il m'arrivait de connaître de grosses difficultés de concentration dans mon travail, mon esprit étant irrésistiblement attiré par Elle. Heureusement, au bout de quelques minutes j'arrivais généralement à endiguer ces envies d'évasion en me disant que de toutes façons, nous serions réunis quelques heures plus tard et que j'aurais alors tout le loisir de profiter pleinement de ces instants magiques.
Mais voilà, aujourd'hui, Elle continue d'accaparer mon esprit, mais bien plus souvent encore et sans le moindre remède efficace.
Je vous jure que ça me rend vraiment dingue. Et incapable de travailler qui plus est !
Du coup, me voilà en plein après-midi en train d'écrire ces lignes, faute d'être en état de faire autre chose.

Soyons positifs, je vais mettre à profit ces instants pour vous expliquer en quoi la trop brève mais magnifique histoire que j'ai vécu avec ma Rose va continuer de m'enrichir aujourd'hui qu'elle est pourtant terminée.

Je vous l'ai déjà dit, la passion de ma Rose, c'est l'Opéra.
Personnellement, je n'y connais pas grand chose à l'Opéra. Et encore, pas grand chose, c'est déjà un peu trop...
Aussi, lorsqu'elle a commencé à m'en parler, je me suis dit que ca serait formidable de pouvoir découvrir cet univers à son contact. J'en avais vraiment envie.
Souhaitant prendre mon temps pour pénétrer ce nouveau monde, j'ai acheté un premier CD, mi-jazz, mi choeurs.
Ca s'appelle "Mozart la nuit" et soit dit en passant, je vous le conseille.
Là où j'ai profondément merdé (passez moi l'expression, mais c'est la vérité), c'est que je n'ai pas voulu m'imiscer dans ses activités choralistiques.
En tout cas, je me disais que j'avais le temps pour ça et que je pouvais commencer par apprendre par moi-même.
Surtout, je souhaitais lui ménager cet espace d'épanouissement personnel, un peu comme une sorte de "jardin privé", alors qu'à la reflexion et vu l'immensité de sa déception lorsque j'ai "fait l'impasse" sur un de ces concerts (non par manque d'intéret mais pour cause de stress et de fatigue excessive), il lui importait de partager cela avec moi.
Et dieu sait que pourtant, j'aurais aimé ça.
Du coup, je me suis dit que le fait qu'elle mette fin à notre histoire ne devait pas m'empecher de découvrir cet art.
Bien sûr, je conserverais éternellement le regret de ne pas l'avoir entendue chanter pour moi (excepté quelques minutes en voiture, aussi beau qu'impressionant !), d'autant que je ne peux même plus aller l'écouter à l'église sous peine de passer pour un "harceleur".
Mais j'ai d'ores et déjà acheté quelques CDs que j'écoute à présent régulièrement et avec beaucoup de plaisir.
Je pense qu'à l'image du jazz, il faut un certain temps pour connaître cette musique et l'apprécier.
Ca ne s'écoute pas comme de la pop, l'Opéra.
Non, c'est une sorte de poésie dont les paroles (plus faciles à comprendre avec le livret !) composent avec la musique un harmonieux mélange, un subtil équilibre, qu'il faut autant écouter avec le coeur qu'avec l'ouie.
Oui, l'Opéra, tout comme les chants lyriques, ca peut venir titiller des sentiments bien enfouis dans nos âmes...
Encouragé par de telles découvertes, je compte bien poursuivre mon investigation !

A côté de cela, j'ai décidé de me remettre au piano.
J'ai même voulu en acheter un ce WE, mais comme rien ne fonctionne comme je le veux en ce moment, le vendeur a refusé de me le vendre, préférant le réserver à un couple qui était en train d'essayer les multiples claviers du magasin depuis au moins une heure avant mon arrivée.
Dommage, c'etait une affaire, et surtout, c'était le dernier (modele d'expo, donc avec ristourne supplémentaire).

Tant pis, je ne baisse pas les bras et je repartirai en quête de mon futur clavier dans les jours à venir.
Quand au professeur, j'ai également commencé à faire une petite selection sur le Web et en ai contacté certains pour voir dans quelle mesure il était réaliste de démarrer des cours avec mes contraintes de boulot. A priori, avec un peu de motivation, ça m'a l'air jouable.
En attendant, j'ai entamé tout seul des révisions de solfège (lecture de notes et théorie).

Vous voyez, quand je vous disait que j'essayais de transformer cette douleur et ce désespoir latents en énergie motrice.
Et puis dites vous bien que des sentiments, j'en ai des flots à faire passer sur mon futur clavier.

Puisqu'Elle souhaite mon silence, je laisserai mon coeur s'exprimer autrement...

lundi, mars 17, 2003

Rain Man 2

Non, il ne s’agit pas de l’annonce de la sortie en salle de la suite du mythique film de Barry Levinson primé aux Oscars en 1988.
Simplement, je souhaitais intituler ainsi ce post, mais je me suis souvenu avoir déjà utilisé ce titre en octobre dernier…
Faute d’être original, je serai donc au moins rigoureux.

Aujourd’hui, après une bonne sieste dans un jardin parisien, j’ai souhaité profiter de cette belle journée ensoleillée pour faire une longue ballade dans Paris comme je n’en avais plus fait depuis bien longtemps.
J’ai notamment assisté à la fin d’un défilé de plusieurs centaines de motards, mais sans parvenir à saisir s’il s’agissait d’un simple rassemblement ou d’une manifestation revendicatrice. En tout cas, il y avait quelques sacrées machines…

Globalement, malgré tous les instants de manque d’Elle qui jalonnèrent mon après-midi, je fus plutôt satisfait de cette promenade.
Bien sûr, déambuler dans le marché aux fleurs sans ma Rose à mes côtés m’a semblé un plaisir bien fade par rapport à ce qu’il aurait pu être.
Je vous l’ai dit, j’ai perdu mon appétit pour beaucoup de choses, mais j’essaie de me soigner !
Alors j’ai poursuivi ma virée par un détour dans le marais et par les bords de Seine, lieu privilégié de mes instants de reconstruction depuis toujours. Comme si ces flots boueux avaient le pouvoir de me ressourcer…

Ma journée parisienne s’acheva dans une salle de cinéma, où je pus voir « la 25ième heure » pour la modique somme de 3 euros grâce au printemps du cinéma.
De toutes façons, je ne suis pas sûr que ça valait tellement plus…
Ou bien peut-être n’étais-je simplement pas d’humeur à regarder un type complètement paumé patauger dans les méandres de son existence, entre amitiés et amours douteuses…

De retour à la maison, j’opte pour un bon bain, histoire de me relaxer un peu du stress provoqué par ce film mal choisi.
Quel ne fut pas mon énervement de constater que Luna parvenait à me manquer jusque dans mon bain !

Pourtant, ça ne sert à rien de s’énerver.
Ni après moi, ni après Elle, ni après le destin ou je ne sais quoi d’autre.
C’est d’ailleurs l’un des enseignements que divulgue mon film culte qui a donné son nom à ce post, Rain Man, dont j’ai regardé le DVD pas plus tard que hier.

« Ce que Raymond lui enseigne [à son frère, Charlie Babbit], c’est qu’il peut se détendre, car quoi qu’il fasse, il n’aura jamais de pouvoir sur les autres. Ils feront exactement ce qu’ils ont envie de faire, que Charlie Babbit s’énerve ou non. » Robert Erbert, Chicago Sun Times – 16/12/1988.

Il me faut donc juste accepter.
Accepter qu’elle ait fait exactement ce qu’elle avait envie de faire en me quittant et que je n’ai rien à y redire.
Accepter d’oublier.
Accepter ce gâchis en me disant que la vie continue et qu’elle réserve, à Luna comme à moi, sûrement d’autres belles choses. Séparément.
Sauf qu’aujourd’hui, je ne m’en sens pas capable.
C’est tout simplement au dessus de mes forces (et pourtant, j'vous jure, je me soigne !)

Parce que j’ai beau y réflechir, le constat est implacable.
Je n’ai finalement jamais vu si distinctement qu'aujourd'hui de ce que j’attendais de ma vie.
Ce que je souhaitais en faire.

Pour en arriver là, il m’a fallu faire le tri dans mes désirs, notamment en fin d’année dernière lorsque ma rencontre d’avec ma Rose est venue percuter mes projets de partir refaire ma vie en province.
Mais lorsque j’ai décider d’entamer 2003 à ses côtés en pays hélénique, j’avais fait mon choix.
Choix que j’ai ensuite bêtement d’avantage vécu au jour le jour que décliné en grands projets d’avenir, de peur de m’attacher de trop et de peur de lui faire peur.
Mais ce choix était fait, et rejaillit aujourd’hui limpide comme de l'eau de source.

Que l’on me demande simplement comment je vois mon avenir, et je vous répondrai sans hésiter un seul instant :
« avec ma Rose pour la vie, à la chérir chaque jour, à la soutenir dans ses études puis dans sa carrière professionnelle pourqu’elle s’y épanouisse également, à élever ensemble Nos enfants, à prendre plaisir à jouer du piano pour Elle tandis qu’elle chanterait pour moi, à nous frotter mutuellement le dos dans la baignoire, à danser des salsa endiablées, à me réveiller le matin à ses côtés et m’endormir le soir, sa tête sur mon épaule… ».
Voilà comment je la vois ma vie !

Alors comment ne pas perdre la raison lorsque je réalise que je n’ai rien le droit de lui dire de ces rêves puisqu’elle ne souhaite définitivement plus les entendre ?

Comment rester détendu quand on est convaincu de passer à côté du bonheur, qu’on le voit filer de l’autre côté du carreau, mais qu’il est impossible de le saisir avec cette foutue fenêtre hermétiquement fermée… ?
Alors oui, j’ai envie de taper au carreau.
Jusqu’à m’en faire saigner les poings.

Parce que finalement, j’ai l’impression que pour arrêter de penser à Elle, il va falloir que j’apprenne à arrêter de penser…