mardi, août 27, 2002

Rain Man

Je commence a croire que ce que l'on m'a vendu à prix d'or comme moralomètre (appareil destiné à mesurer mon moral) n'est en fait qu'un vulgaire baromètre : depuis dimanche, son aiguille indique inexorablement "dépression"...

Pourtant, le WE avait bien commencé, puisqu'un rayon de soleil qui s'était eclipsé pendant plusieurs années (ok, excepté une brève apparition par SMS pour mon anniversaire), a illuminé de façon aussi inattendue que brillante mon Vendredi soir.

Mais le climat morose, pour ne pas dire malsain qui règne actuellement au bureau, ainsi qu'un étrange reflux de souvenirs d'une "vie antérieure", s'acharnent à venir m'oppresser a la tombée de la nuit.

Résultat, je dors mal, je suis crevé, je bosse mal, je suis irritable, je doute de moi, des autres, et même du reste...
Ca a bien du vous arriver un jour aussi, et vous savez donc combien ca peut être désagréable.

Heureusement, quitte à prendre la pluie, j'irai la chercher directement chez son producteur puisque je me rendrai demain en Bretagne voir si "l'herbe y est plus verte"... L'occasion d'en profiter pour changer d'air et écumer les manezingues de la rue de la soif en quête de quelques degrés revigorants !

A jeudi donc, pour l'apéro ;->

lundi, août 26, 2002

Solidarité
Les comments chez les nanas sont en grève ?
L'édito chez Titi l'est aussi !
Voilà, c'est tout pour aujourd'hui.
(pas la pêche de toutes façons, souhaitons que ca aille mieux demain !)

vendredi, août 23, 2002

Murder on the dancefloor

Là, trop c'est trop. Marre de cette boite de cons.
Non mais oh, imaginez !.... Y'a tout juste 3 minutes de ça, je me pointe à la cafet' pour remplir mon gobelet d'eau chaude afin de me faire un thé dans l'espoir de me remettre de ma mine d'hier soir (un zapéral de paris un peu moins long, mais plus "violent" qu'à l'accoutumée).

Là, deux assistantes sont installées sur les chaises hautes en train de papoter. Elles me regardent passer sans un mot et avec une expression toute bovine.

Je me fends donc d'un "Bonjour" assez punchy, mais néanmoins courtois, tout en regardant l'une des donzelles dans les yeux, puis vais chercher mon sticre (stick de sucre) à 2 mètres de là.
Aucune réponse, rien, pas même le début de frémissement d'un coin de sourire.

Soit.
Jm'en fous, j'vous drague pas t'façon, c'est juste qu'un peu de politesse, ca n'a jamais écorché la bouche de personne.

"Pov' connes" penses-je donc intérieurement dans moi-même et exclusivement à mon égard lorsque se pointe à son tour un pseudo-manager à la chevelure aussi grise et terne que la matière cérébrale des deux dites assistantes (dont l'une, j'oubliais de le préciser, bosse quand meme dans le bureau juste en face de moi, c'est pas comme si elle me connaissait pas...).
Et voilà-ti pas que les deux greluches s'écrient en coeur "Bonjour Bernaaaard....... alors, bien ces vacances ?"

Je profite de tourner le dos à tout le monde pour vomir tout mon sous (virtuellement seulement, pour mon plus grand malheur) au dessus du carton à touillettes, et regagne mon bureau avec le coeur autant empli de dégoût pour ces lèches-fions que pour une litre d'huile de riçin.

Un jour, c'est sûr, je butterai quelqu'un dans cette boite de cons, et je le pendrai à la cafet' avec un écriteau indiquant :
"La seule bonne excuse pour ne pas dire bonjour. Avis aux amateurs...."

jeudi, août 22, 2002

Bonheur intégral

Ouhlà... plus d'une semaine que j'ai laissé mon blog en friches, va falloir couper au taille-haies à présent !
Alors allons-y, sortons la tronçonneuse (et la chemise à carreaux de bûcheron). Mais attention au maniement de la chose parce que le sujet du jour risque de vous la couper... (la chose).

Au menu aujourd'hui : du Nu intégral !

Ben oui, j'ai bien vu, d'après le succès que vous avez réservé au blog de ma chère MissCarlotta (radiocopines, la radio qui parle de...), qu'il n'y avait que le cul -nu si possible- qui vous intéressait ! Alors pas de chichis...

En réalité, c'est surtout qu'après tout ce que j'ai entendu dire sur le Cap d'Agde, ma destination balnéaire depuis près de 15 ans, je pense qu'il est temps d'opérer une sérieuse mise au point illustrée de témoignages.

Première idée reçue à éradiquer : le Cap d'Agde n'est pas la destination de vacances des obsédés et détraqués sexuels !
Elle a simplement la particularité de proposer un "village" fermé reservé au naturisme, c'est à dire aux personnes souhaitant profiter du soleil de ce beau pays qu'est le Languedoc pour vivre sans s'embarrasser de vêtements superflus.
Quoi, j'ai dit "superflus" ?
Ben oui, pourquoi ?!
La fonction première du vêtement n'est-elle pas d'aider l'homme (et la femme) à conserver sa température corporelle aux environs des 37° (en d'autres termes, à avoir chaud) ?
Aussi, dès lors qu'au soleil, ça cogne avec des températures indécentes et que votre petit corps est déjà en train de partir en eau, ca devient quoi l'intérêt du col roulé et du moule-burnes ?

La pudeur !?... nous y voilà !

Ben oui, mais c'est là qu'on a forcément du mal à comprendre sans avoir essayé....
C'est que la pudeur, c'est une idée qui nous est fournie toute conditionnée, encore dans son emballage en polystyrène façon McChicken.
Dans nos sociétés occidentales, la nudité est vue comme quelque chose d'intime, voir de presque de tabou. Elle est de surcroit très souvent associée à l'idée (et aux pratiques !) du sexe.

Dans ces conditions, se promener à poils au beau milieu de la rue, devant vos pairs habillés devient difficilement concevable : vous êtes choquant, marginal, déplacé, bref, pas en phase avec les règles de votre environnement.

Mais dans un endroit "privé" (enfin fermé en tout cas) et dont les "règles" sont donc acceptées de tous (vu que si t'es pas content, tu peux sortir), c'est une autre histoire.
Finalement, quand tout le monde se ballade le cul à l'air, sur la plage par exemple, ben c'est le type en maillot (le "textile") qui a l'air con et qui ne se sent pas vraiment à son aise...

Les naturistes ne sont pas des exhibitionnistes. Ce sont des gens à l'aise avec leur corps.
Pas forcément particulièrement fiers de leur corps.
Juste qu'ils ont conscience qu'il n'y a pas de honte à avoir de son physique : chacun est comme il est, un peu comme tout le monde d'ailleurs (2 bras, 2 jambes,...), avec des qualités et des défauts qu'il est possible d'assumer.
D'ailleurs, aucun jugement ne transparait dans le regard qu'ils se porte les uns aux autres (quand ils se regardent, c'est à dire ni plus ni moins que d'autres personnes). Ils se voient en égaux, en semblables, en êtres humains.

Paradoxalement, nous sommes bien plus jugés à notre apparence une fois accoutrés de nos vêtements de marques qui nous étiquettent directement un certain "standing" sur le coin de la figure. "Un vêtement nous couvre autant qu'il nous découvre" (Christine Orban - Fringues).

Bref, moi j'vous le dit, parole de Titi, pour l'avoir fait, se faire bronzer nu et étendu au soleil, avec une petite brise marine qui vous carresse tout le corps, y'a vraiment pas grand chose de plus agréable ! Et le naturisme, ca peut très bien s'arrêter là.

Ok. Après, y'a aussi ceux qui vont faire leurs courses ou qui font du sport en tenue d'Eve ou d'Adam. Là, personnellement, j'suis moins fan... question d'hygiène, de confort et de sécurité (surtout pour le sport : j'ai quand meme vu un naturiste en rollers ! Attention à la bûche...).

Enfin, reste les histoires de cul au sens propre du terme où là, ben c'est finalement pas tellement différent d'ailleurs.

Y'a les matteurs et les matteuses (généralement ceux qui restent habillés d'ailleurs et qui sont juste là pour s'en foutre plein les mirettes, mais eux, ils savent pas ce qu'ils loupent à pas en profiter pour faire comme tout le monde plutot que de se marrer comme des baleines devant un quelque chose qu'ils voient partout à la télé depuis leur plus tendre enfance : des gens à poils - voir 80% des pubs TV ou des affiches dans le métro !)

Y'a les échangistes et libertins de tous poils (hé hé) qui profitent de pouvoir choisir leurs partenaires en toute connaissance de cause... Mais soyons pas hypocrites, on trouve la même chose dans toutes les grandes villes de France (clubs, boites, bars "spécialisés"...) et personne ne vous force à fréquenter ces gens là (surtout pas eux en général).

Pour ou contre ce genre de pratiques, à vous de voir (et de voter ? ;-)).
Mais en tout cas, j'vous assure que tout ca, c'est pas du naturisme !
Dans naturisme, il y a nature, et la Nature, c'est sain et... naturel.

Finalement, quel bonheur de laisser parler ses instincts naturels de temps en temps !
Essayez, rien qu'un fois, vous verrez... vous y retournerez !

Allez, puisque Cha ne se gêne pas pour me plagier ouvertement, je concluerai en empruntant non moins ouvertement à son chanteur favori un extrait d'une de ses compositions dans laquelle je me suis particulièrement reconnu et que j'ai envie de vous faire partager...

"C'est juste que je me laisse un peu pousser les envies
Je me les suis coupées pendant longtemps,
Consciencieusement,
Moi je trouvais que ça m'allait pas
Mais eux disaient que ça
Fait plus propre sur soi, t'sais,
Ma vie est plus drôle qu'avant maintenant,
Et bien plus jolie aussi
Oui bien plus drôle qu'avant maintenant
Et bien plus jolie depuis que je me laisse pousser les envies"


Tété.

mardi, août 13, 2002

Révérences

Contrairement aux primes apparences, ce post ne concerne nullement le beurre de céleri qui occupe mon frigo depuis des lustres (et qui est donc rave et rance -prononcer à l'américaine pour faire plus fun...).

Non. Ma première révérence, je la tire à Cha dont j'écornais vilement hier l'amour propre (so sorry) et dont la réaction m'a aujourd'hui laissé aussi pantois qu'admiratif. Crier à tue-tête à ses amis qu'on les aime, voilà une bien noble et courageuse initiative qui va à l'encontre de tous les préceptes couillons de retenue et de lâcheté de notre ère glaciaire (relationnellement parlant tout du moins).
Alors Cha, pobas !

Ma seconde révérence est destinée à une nouvelle étoile apparue dans la galaxie Blogspot. Pour découvrir son univers, il suffit de cliquer ici....
Mais attention, cette fille vit sur une planète au climat..... torride !
On vous aura prévenu(e)s.

Et Vous dans tous ça ?
Mais non je ne vous oublie pas !
A vous aussi, mes fidèles internautes, je vous tire ma révérence !
Et oui, rideau.
Parti le Titi.

Oh, suffit, séchez moi donc ces larmes.
Pas définitivement parti ! Vous inquietez pas, ce jour là, vous aurez tous un beau faire-part cartonné et glacé (comme le corps -amateurs d'humour noir ...)
Non... juste un p'tit pont Paris - Cap d'Agde.
Bien mérité après ma seule journée de travail du trimestre (demain, 2 rendez-vous à l'extérieur !!!) et un examen de code passé avec succès ce matin (ah ? je vous avais pas dit... Ben c'est fait !).

Sur ce, bon WE ! (ah ah ah, comme c'est bon de dire ça un mardi soir).

lundi, août 12, 2002

Rhum antique

A l'heure où le romantisme de banlieue tient plus du "Zyva, j'te kiffe grave tellement t'es bonne" (pour les amateurs, je recommande les spectaculaires démonstrations qui semblent se tenir chaque midi auprès des serveuses du Malongo Café de l'aquaboulevard), et où l'image du romantique semble encore plus flétrie que ma mie Simone Garnier (la marraine de ce site, pour ceux qui ne le sauraient pas... ), mon blog du jour militera pour la réhabilitation du romantisme.

Pas du bon gros romantisme qui fleure bon la cocotte Armani à 1000 mètres. Non.
Le romantisme dont je vous parle se doit d'être naturel et modéré.
Plus un savoir-vivre quotidien qu'un artificiel apparât dont se parerait vainement un bûcheron à l'accent gutural à chacune de ses quêtes donjuanesques.

Mais attention, le romantisme assez comparable au rhum vieux (jeu de mots foireux ;-p).
A petite dose, il grise, désinhibe et emplit d'une liesse délicieuse.
A l'excès, il vous saoûle au point d'en vomir !

Aussi, je concluerai (et oui, déjà, mais sinon je fais le jeu de Cha chez qui l'avis de flemme pointe son nez depuis quelques jours au point qu'elle en arrive à renvoyer sur le blog des autres tellement le sien est en perdition ;-p. Reprends toi Cha, tu nous as habitués a mieux que ca !), je concluerai disais-je donc, par une citation de Pennac (Encore ? Que voulez vous, y'a 3 volumes dans une trilogie !).

Un type à sa nana (ça c'est pas de Pennac, c'est pour vous situer le contexte)
- "je t'aimerai toujours"

La nana à son type (idem)
- "Contente toi de m'aimer tous les jours".
(Ou un truc comme ça quoi... )

Le romantisme, c'est bien.
L'utopie, ca l'est moins.

samedi, août 10, 2002

Amen

"Ouvre tes volets, j'ai une bonne nouvelle
qui vient d'arriver, ouvre bien grand tes oreilles
Il faut te lever"...

Chers frères et soeurs internautes, en ce second samedi aoûtien et dans la droite ligne de mon précédent sermon (le partage d'idées tout ca tout ca...), je vous exhorte aujourd'hui à nous faire offrande de vos divines inspirations (et expirations, même aillées -vadé rétro, projecteur...) par l'entremise du petit système de commentaires qui ponctuera dorénavant chacun des versets de ce blog ("A vot' bon coeur !").
Alléluia !
Aussi, je vous en conjure ardemment : Frères et Soeurs, dans la charité du cri, donnez de la voix !

vendredi, août 09, 2002

La machie de la chouris...

Vendredi, fin de journée. Fin de semaine même. Lendemain du dorénavant traditionnel apéro de Paris. Un peu plus arrosé que d'habitude en plus celui-là...surtout pour Thud ;-)
Heureusement, c'est que de l'eau !

Enfin, pour toi, parce que moi, Cha m'a repeint ma chemise Ralf Lauren (un cadeau !) et mon pull Chevi (mon préféré catégorie "WE") au Côte-de-Bourg... Et qui est-ce qui s'est tapé une lessive à la main à une heure du mat' (au tip-ex, la magie du blanc...) ?

Résultat, je suis complètement exhangue. Aussi frais qu'un bébé loir fumeur d'opium.
Et vous, vous vous en foutez comme de votre première culotte !
Pire, vous m'adressez avec véhémence moultes plaintes et reproches : "Dis donc, y'a rien de nouveau depuis 2 jours dans ton blog, grosse faignasse"
Vous êtes donc sans coeur ?
Dépourvus de pitié et de compassion ?

Mais vous n'aurez pas ma peau comme ca. Non.
Je resterai fidèle au poste, telle Lassie à son maître ou Léon le chien à ma Muse.
Laquelle, pour me faciliter l'écriture de ce blog, m'a d'ailleurs soufflé à l'oreille quelques sujets de divagation tout droit sortis de son univers onirique (joli place-mot, petite farçeuse, non ?).
Seul soucis, j'ai l'impression qu'elle surchauffe un peu du chapeau magique ces derniers temps... (ah ah, commences-tu à sentir à présent comme ma vengeance va être terrible ?).

Car figurez vous que sous ses airs candides et sa cape d'une virginale blancheur, cette charmante traitresse dissimule un art consommé du "prennage de vessies pour des lanternes" (et reciproquement).

Preuve en est sa supercherie du jour consistant à user d'une fausse identité pour tchater sur internet avec un pauvre malheureux innocent (j'ai nommé votre naïf serviteur).

Et c'est là mon coup de gueule du jour !
Bien sûr, ce média permet de relier les hommes (et les femmes ;-)) avec une simplicité ahurissante, d'un simple coup de baguette magique... Mais si ces liens ne sont fondés que sur du virtuel, le risque de ne connaitre que l'illusion est grand.

D'un clic de souris, voici le sorcier internaute qui vous jette aux yeux un peu de sa poudre de perlinpinpin...
Avec plus ou moins de brio. Certains seront des Copperfields, d'autres des Garcimores.
Certains pour la "bonne cause", d'autres pour de moins bonnes.

Mais n'avons nous pas tous ce besoin d'un peu de bonheur enfantin ?
Moi si !
Alors oui au show business, oui au festival de magie !
Qu'internet continue de me prendre dans sa toile et d'orner de son strass mon quotidien parfois bien morne.

Mais je n'en oublie pas pour autant que la sincérité d'une relation ne peut réellement s'apprécier qu'à l'épreuve du concret. La notion de "rencontre" internet reste donc pour moi du domaine du divertissement, sauf à se matérialiser par la suite.

En revanche, l'échange et le partage d'idées peuvent se contenter du support internet.
Je souhaite d'ailleurs que ce site en soit le témoignage quasi-quotidien !

Mais pour qui préfère aller prendre une vraie mousse sur une vraie terrasse afin de rebâtir le vrai monde, je suis toujours partant... et joignable par email ;-)

Ah, j'allais oublier... Muse, je ne t'en tiens pas rigueur... tu es une "drôle de dame" !

mardi, août 06, 2002

Le monde est fou !

Depuis hier soir, mon coeur navigue inconfortablement dans un patchwork d'émotions tumultueuses (rien que ça)...
Bref, "c'est un peu la loose quoi !", pour reprendre le leitmotiv de mon ami Thud le Magnifique, dont je vous propose de voir le site édifiant créé à son insu et en son honneur par une groupie frapadingue -elle qui voulait une dédicace, celle-ci tabasse grave- et dont je vous communiquerais l'URL par email à votre demande uniquement car je me refuse à faire un lien direct dessus. J'ai une éthique tout de même...

J'exagere un peu avec mon "tumulte" car j'omets outrageusement le moment de paix de sérénité que m'a procuré la visite aussi surprise que nocture (heureusement que je travaillais tard pour compenser une journée plus qu'improductive) de l'agréable Cha.
Laquelle a néanmoins trouvé de bon ton de me railler pour avoir préféré il y a quelques jours le bourru calembour "égare de l'Est" à celui, plus subtile de "blog de l'Est".
Nonobstant, qu'elle recoive ici toute ma gratitude.

Mais je crois que le blues a débarqué insidieusement avec ce temps maussade qui nous empoisonne maintenant depuis 4 jours.
Fruit du croisement génétique entre un écureuil (ça on s'en fout ici, mais vous verrez avec le temps que j'en ai hérité bien des traits de caractère, exceptée le sens de l'épargne) et un tournesol (c'est de ce côté là de ma généalogie qu'il faut se tourner aujourd'hui pour comprendre mon problème existentiel...), l'absence de soleil me fait dépérir en moins de temps qu'il ne faut pour le dire et bien moins de caractères que je ne prends à l'écrire (ouf !).

Cette grisaille constitue donc l'indubitable terreau de ma sale humeur du jour.
Là-dessus, j'ai rajouté une bonne dose d'infos de 20 heures. Grave erreur !
Pourtant, je ne penses pas être tellement du genre à m'apitoyer sur la misère du monde. Mais là, franchement, hier, je suis resté assis et coi devant la bêtise et la cruauté humaine : rien que 2 attentats à la voiture piégée le même jour !
Pourquoi cela m'a plus touché que les infos de la veille, tout aussi teintées de sang, de racisme ou de haine que celles-ci ? Je ne sais pas. Si, celles d'avant-hier, je les ai pas vues...

Toujours est-il que je me suis alors demandé pourquoi ce foutu monde tournait aussi souvent de traviole !
Et je dois humblement reconnaître que je n'ai pas la réponse... et ca me désole, mais je ne pourrai pas l'avoir demain non plus, ni après-demain, ni jamais, car cette question doit faire partie des "sans réponse" dont la vie est remplie.
Une grande et récente découverte pour moi d'ailleurs, l'existence de questions sans réponses...

C'est dans cet état de profonde perplexité que j'aperçois le timide clignotement témoin d'un message oublié à mon intention sur un coin de mon répondeur par un quidam breton (numéro inconnu de mon répertoire et débutant par "02").

Cette voix qui commence, grosso modo, par me reprocher de n'être jamais chez moi, est celle d'une chargée de recrutement de la filiale nantaise d'un "big five" !
Voilà presque 2 mois, prétend la dite donzelle, qu'elle chercher à me joindre pour me convier à la journée de recrutement "Région Grand Ouest" du ... mercredi 7 août ! Comme elle est mimi...

Et sur le CV qu'elle a entre les mains, y'a pas mon portable peut-être ? Et les répondeurs, c'est pour les sourds ?
Quand je vous dit que tout part en sucette...

Allons allons, sois positif, Thierry !
D'abord, à l'heure où j'écris ces lignes, je viens de recevoir un mail tout revigorant d'une demoiselle fréquentant assiduement la région de Vannes.
Preuve en est que les bretonnes ne peuvent point être tenues responsables de mon malheur (de toutes facons, force est de constater, que j'ai toujours eu un faible pour les bigoudaines).

Et puis surtout, j'ai obtenu d'être invité à la prochaine journée de recrutement "Grand Ouest" du fameux Big Five.
Bien sûr, c'est il y a quelques mois, lorsque j'etais archi-motivé pour laisser loin derrière moi ma vie parisienne, que cette nouvelle m'aurait le plus comblé. Aujourd'hui, j'ai fait le choix de "tenter le coup" dans ma boîte encore un semestre, quelques perspectives intéressantes semblant poindre à l'horizon. Mais sait on jamais ?
Une belle opportunité sur Rennes pourrait bien me donner à nouveau copieusement à réfléchir...

Et oui, soyons fous !
Le monde de s'en prive pas, lui...

"Ils ont des chats poreux, vive la Bretagne,
ils ont des chats poreux, vive les Bretons"

(Un lot d'une valeur inestimable à gagner pour me cite en premier l'auteur de cette populaire chansonnette)

lundi, août 05, 2002

Première

Ceux et celles qui me font l'honneur de suivre cette chronique avec assiduité (énOrme battement de paupière à l'attention de la plus charmante des muses), savent que je me suis récemment lancé dans l'intrépide quête du permis moto.
Et bien ca y est... Qui a crié "tu l'as ?".
Toi tu sors, t'as rien suivi du tout !

Donc, disais-je, ca y est, j'ai fait ce matin mes deux premières heures de conduite (sur plateau, évidemment).
Apres avoir fait vrombrir le moteur à l'arrêt pendant trois bonnes paires de minutes, histoire de le chauffer parait-il (je savais pas moi que les CB500, ca roulait au diesel ;-)), j'ai effectué une quarantaine de jolis "huits", de plus en plus serrés. Faut dire que les premiers, excepté vus d'avion (pour l'amplitude), il devaient pas trop ressembler à des huits...

Notez que la mise en scène était assez léchée : protagonistes du jour, une charmante novice et moi-même avions pour consigne d'effectuer nos huits en simultané, en nous croisant chaque fois afin de nous arrêter face/face, avant de repartir.
Alors là, ce fut Western...

Imaginez : deux motards se faisant front, pieds à terre, s'observant mutuellement avec intensité, la sueur perlant légèrement sous le casque, la poignée de gaze ouverte, près à enclencher la première...

Pastiche de cinéma, parodie de duel : l'embrayage relâché, la moto s'ébroue, et nous voici contraints à attendre de longues secondes le point de croisement, le tout à une allure qui n'aurait pas fait rougir le plus paresseux des pachidermes !
L'harmonica de Morricone n'est plus.
Il s'est transformé en tube de Bézu !

Allez, Georges Lucas l'a promis. La prochaine fois, on passe la seconde.

Cocasse scène de ménage

En ce dimanche soir, je ne sais qui de moi ou de mon appartement est le plus lessivé !

Et pour cause, cet après-midi, c’était grand nettoyage de … tiens d’ailleurs, qui saurait me dire la saison actuelle ?
Je m’y perds un peu : la pinup de la couverture de Max arbore outrageusement son bikini aoûtien, tandis que les giboulées sont marsiennes et que les vitrines se parent de collections hivernales (mes achats d’hier chez Zara en témoignent, n’est-ce pas Tib' ? -faut vraiment qu’on arrête de faire du shopping ensemble… la dernière fois, c’était déjà presque une brique de Hugo Boss…).

Mais je m’égare (de l’Est, froid caucasien oblige).

Cet après-midi, j’ai donc rangé, classé, astiqué, aspiré, désentartré, lavé, renversé mon thé russe (caucasien aussi), relavé, bref, ordonné et briqué l’intégralité des 50 mètres carrés constituant mon chez moi (enfin, pas si carrés que ça les mètres, surtout dans mon salon…).

Finalement, il a réussit à me les faire payer, ces 3 dernières semaines de quasi-abandon, mon jaloux d’appartement !
Jamais chez moi, toujours à passer en coup de vent (d’Est caucasien, bien sûr).
A en croire le piteux état qui était le sien en début de WE, il a du croire que je le prenais pour un hôtel…

C’est donc au prix de ma sueur et de mon sang (un morceau de verre de ma lampe cassée lors du précédent passage d’aspirateur !), que je me suis racheté auprès de mon fidèle appartement. Le revoici propret et coquet.

Nous voici quittes.
Nous voici réciproquement lessivés... nous voici co-cassés !

vendredi, août 02, 2002

La saveur des mots

Aujourd'hui, lendemain de sortie arrosée, c'est "Gorille dans la brume"...

La tête comme une grosse caisse, j'ai néanmoins l'envie de gratter quelques lignes dans blog adoré.
C'est à cet instant que je me rends compte de combien il est difficile d'avoir un fil de pensée structuré quand on le cerveau plein de grumeaux et la vivacité d'esprit d'un lofteur cuisinier (du tim ??? <= Désolé, j'm en suis pas remis ;-p) ...

Heureusement, l'inspiration m'est venue au détour d'une conversation sur meetic (allez-y, y'a plein de gens sympas à découvrir, notamment ma muse du jour -j'espère qu'elle se reconnaitra !).

Je vais donc partager aujourd'hui un sujet qui me tient vraiment à coeur : la saveur des mots.

Oui, à mon sens, les mots ont une saveur. Et même une odeur, une forme, une texture...
C'est pour cela que parmi les milliers de mots de la langue française, il y en a que j'aime particulièrement, parce qu'ils m'évoquent des sensations agréables, et d'autres qui ne me plaisent pas. En tout cas, ne considérer un mot que dans sa dimension sémantique me semble dramatiquement réducteur.

Lecteurs chéris, arrivés à ce point, je suppose que la majorité d'entre vous se dit que le pov' Titi, il a effectivement bien picolé hier et qu'il est resté scotché dans le gros rouge la casquette à l'envers....

Ok, je vais donc illustrer ma jolie théorie.
Prenons le mot... "Douceur".
Construit en deux temps, sur des sonorités sourdes, puissantes, liées entre elles par un susurrement sensuel...
Nait de cet ensemble une impression relaxante, tel un massage ou une caresse.

A l'inverse, imprégnez-vous du mot "Dur".
Le mot "Dur" est Dur, anguleux, sec. Le mot "Dur" agresse les oreilles. Il porte en lui toute l'âpreté de la Terre !

Dernier exemple de ce type : "Clafoutis". Prononcez-le en articulant bien.
"Clafoutis, clafoutis"...
Maintenant que votre voisin de bureau est définitvement inquiet pour votre santé mentale, posez-vous la question :
Qu'ai-je ressenti en prononçant et en écoutant le mot "Clafoutis" ?
Ben moi, j'en ai mangé !!! Tout pâteux, bien sucré, avec une pointe d'acidité sur la fin à cause des fruits...
Etonnant, non ?

Mais attention ! Ce qu'évoquent les mots ne va pas toujours dans le sens de ce qu'ils sont sensés signifier.
Et là, je prend l'exemple-type (enfin, j'emprunte à Tistou) : "Guirlande".
Normalement associé à l'image de Noël, au côté festif, à quelque chose de joli et de décoratif... ben non, rien à faire.
Guirlande, pour moi, ca sonne faux.
Ca brille pas. C'est terne, rugueux, on dirait presque une corde pour se pendre !
Oui tiens, ca m'étonnerait pas qu'à Noël des types se pendent avec leur guirlande... Joyeux Noël, madame la Guirlande !

D'ailleurs, je suis en train de me rendre compte que d'autres que moi ont du également ressentir la rudesse de ce mot.
Ne dit-on pas "enguirlander" pour "engueuler" ? Ah, ca fait moins la teuf là tout à coup, hein ?

Bon, tout ca pour dire que les mots, c'est quand même autre chose que des lettres tamponées sur des feuilles par Arlequin.
Les mots sont vivants, et surtout, les mots sont réels. Un mot, ca se déguste, ca s'apprécie.
Vous verrez, pour peu qu'on y prenne garde, ils procurent mille saveurs et petits bonheurs.