mercredi, juillet 31, 2002

Bonne(s) conduite(s)

Moi qui m'était juré, il y a encore quelques années, de ne jamais faire de 2 roues, voilà que je m'apprête à conduire ma première "vraie" moto dès lundi prochain !
Je dis "vraie" moto parce qu'il faut bien avouer que je m'étais déjà plus ou moins assis sur cette belle résolution de jeunesse en optant pour un scooter 125 cm3 il y a un peu plus d'un an, afin d'échapper aux embouteillages parisiens et quotidiens...
Mais le 2 roues, c'est comme la clope : on y prend rapidement goût, et si l'on n'y prend pas garde, ca s'insinue tellement dans votre quotidien que vous arrivez à vous demander comment vous avez vous en passer auparavant (enfin j'en suis pas là pour la clope !).
Et pourtant, si clope et 2 roues se retrouvent si souvent assis côte à côte sur le banc des accusés des tueurs de jeunes (et de moins jeunes), c'est pas complètement par hasard.
Dangereux, inutile (pour la clope, c'est immédiatement évident, pour le 2 roues, ca le devient si dans mon cas je considere que j'ai une voiture et les transports en commun parisiens), bref, deux besoins aussi "irrationnels" l'un que l'autre.

Sauf que ce que ne comprennent pas ces nombreuses personnes "bien intentionnées" qui vous rabachent qu'elles préfèrent vous voir arriver en retard que définitivement absent (et je dois reconnaitre que moi-même, chaque fois que mon ex prennait sa moto, je ne disais rien mais n'en pensais pas moins...), c'est que tapi sous l'absence de raison se cache... le plaisir !

Et oui, rouler à moto, c'est avant tout un plaisir ! Comme peut l'être pour d'autres de griller une clope ou un cigare, boire un verre de vin, sauter en parachute, plonger, ou encore faire l'amour.
Le risque est présent (enfin dans ce dernier cas, ca dépend surtout de votre préparation physique ;-p), mais inhérent à l'activité et indissociable du plaisir qu'elle procure.

Alors quelle est la conduite à tenir ?
Vivre un quotidien morne et sans piment mais toujours en phase avec la raison, ou accepter une vie un peu plus débridée, guidée par l'instinct et la passion ?
Quelque part, j'aurais même envie de dire : vivre pour les autres (la société et son regard) ou vivre pour soi ?
Y'a-t-il là-dedans une bonne et une mauvaise conduite, ou simplement des philosophies de vie différentes ?
Ma bonne conduite est certainement un peu entre les deux, mais de plus en plus teintée de passions... et la vôtre ?
Soutien sans frontière

Premier jour de publication de mon blog, premiers messages d'encouragement !
Voilà qui fait chaud au coeur...
Je tenais donc à vous remercier, chers internautes, pour votre soutien et votre intérêt, en publiant ci-dessous quelques uns de vos messages.

"Eh ben ! On peut dire que tu sais bouger la langue, pour nous insuffler avec tendresse la désespérance crépusculaire d'un quotidien pourtant si universel..."
Joe

"Voilà un blog qui dépote velu sans miaulement de tapette !"
Fred Larsouille

Enfin, un grand merci à Cha sans qui ce blog n'aurait jamais vu le jour. N'hesitez pas a lui rendre visite : sansconsequences,
c'est 0% calories, 100 % plaisir !

mardi, juillet 30, 2002

Un... pitoyable !

Mes hommages en passant aux amateurs de calembours cinéphiles, et à ce cher Clint Eastwood (Clint, t'as oublié tes cloppes hier soir à la maison ; je te les ramène demain pour ta fiesta à L.A !).

Bon. Il est bien gentil le Titi, mais c'est encore que de la gueule tout ca. Parce qu'après l'épisode de ce midi, j'en connais un qui ferait peut être mieux de pas trop se la raconter dans le genre esbrouffe et j'me la joue : ce midi -encore- , j'ai été pitoyable !

Pour bien comprendre la situation, un postulat de base s'avère nécessaire : il faut savoir qu'il y a quelques mois de ça, mon coeur s'est arrêté, brisé. C'est arrivé et ca arrivera encore à d'autres me dit on, mais n'empeche que quand c'est sur votre tronche que ca tombe, ca vous abîme (quelle belle image) sévère.

Bref. Je vous épargne les épisodes "fonds marins et montagnes russes" qui ont suivi, et j'en arrive à aujourd'hui, tout douteux que je suis de sentir à nouveau un jour ce coeur battre pour autre chose que mouvoir ces quelques 80 kgs (tu parles, coquetterie ! ;-) ) de barbaque enchylosée du cerveau par près d'un an d'inactivité intellectuelle (on y reviendra sans doute une autre fois).

Ce midi donc, pris d'un récurrent besoin de solitude, et surtout d'une furieuse envie de me plonger dans "la fée carabine", seconde réussite de Pennac (merci Laetitia ;-)), je pars déjeuner seul à l'aquaboulevard (je travaille en face).

Mon plateau chargé de hamburgers au steack de ragondin comme il est de coutume de manger là bas (je suis pas très Mc Do' à la base...), je m'installe sur la seule banquette libre et pas trop entachée de ketchup séché.
Quelques secondes me suffisent pour remarquer la demoiselle se trouvant à 3 tables sur ma gauche... et pour cause, elle m'avait déjà tapé dans l'oeil il y a quelques semaines de ça, lors de ma dernière expédition solitaire de ce type.

Elle est belle, grande, fine, les cheveux courts (tiens c'est bizzare, je suis pourtant pas tres fan normalement !), d'un âge proche du mien, rayonnante d'expressivité et de bonne humeur.
Sous l'effet de mon horloge cardiaque qui tambourine à présent aussi rageusement qu'un bélier moyen-ageux devant la porte (fermée) d'un chateau-fort, j'en perds l'appétit et délaisse l'intégralité de mes batonnets frits saveur pommes de terre.
Mais surtout, je perds intégralement toute capacité à entrer en communication autrement que par un demi-sourire béa d'admiration, mièvre et expressif tel une carpe à l'asphyxie. Après de longues minutes (parues à peine 1/2 seconde), je me décide à un peu plus de discretion, et m'empare de mon Pennac salvateur.
Après une vingtaines de pages que je suis bon pour relire tant mon esprit était ailleurs, je dois me résigner a regarder la fille se lever pour reprendre son job de commerciale a l'aquaboulevard (ou qq chose comme ca), sans même avoir tenté de lui adresser la parole.

Le pire, c'est que je pense qu'elle a parfaitement repéré mon manège : d'une part, je suis convaincu qu'un type avec un air de merlan frit, ca se remarque, et d'autre part, elle a tout de meme lancé dans ma direction un nombre de regards supérieur à la moyenne nationale se pratiquant dans le milieu de la restautation rapide.... Mais voilà, j'ai beau essayer de soigner ma timidité, y'a quand même des fois où j'incarne à moi tout seul le ridicule et le pathétique que portera cette terre pour les 200 années à venir !

Enfin, le point positif de tout ça -car c'est quand meme bien ça qu'il faut chercher non ?-, c'est que je sais à présent que même des miettes de coeur, ca peut encore servir.
Alors un jour, peut-être....

Et puis j'y pense : y'a un deuxième point positif dans tout çà ! C'est qu'il existe à présent 1 chance sur 100 milliards (mais ca fait quand même une chance !) que la demoiselle en question se promène sur internet, tombe sur cette page, se reconnaisse, et me saute au cou lors de notre peut-être prochaine rencontre.
Qui sait ?

Allez, promis, si c'est le cas, vous serez les premiers informés !
Prologue

Je suis heureux d'entamer cette chronique personnelle par cette petite dédicace à deux des idôles de ma jeunesse, j'ai nommé... Simone Garnier & Guy Lux !

Et oui, la fausse blonde aussi ridée que sympathique aux yeux de la fameuse ménagère de moins de 55 ans qui remplissait de sa bonne humeur tous nos vendredi soirs d'été des années 80, et le vieux beau au pelage argenté usant de sa voix chevrotante pour exciter les taureaux, faute de parvenir au même effet avec sa partenaire du petit écran... Que ces deux emblèmes télévisuelles soient elevées au rang de parrain et marraine de ce site !

Mais je m'emporte... Le stress de l'inauguration sans doute.

Je n'en oublie donc pas l'essentiel : vous souhaiter, cher(e)s ami(e)s, la bienvenue dans un monde mêlant kitch, routine, décalé, mélancolie, sensibilité, ironie, espoir, et plein d'autres choses encore... Mon quotidien quoi !