mardi, septembre 24, 2002

Evénémentiel

Mis à part l'évènement du jour décrit dans le post ci-dessous, je souhaitais vous faire part d'une petite annonce plus sérieuse...
Qui a crié "Cherche moto d'occasion, urgent, rien à négocier" ? ;-P
Non, plus sérieuse j'ai dit !

Voilà : une copine qui travaillait dans l'événementiel (sport et voyages) en tant que contrôleur de gestion a vu sa société faire faillite (heu, c pas de sa faute la faillite, hein !?).
Elle cherche actuellement un nouvel emploi.
Alors si vous entendez parler de quelques choses dans ce secteur, merci de me faire signe.
Je vous mettrai le contact... pardon, en contact !

Encore à fond dedans j'vous dis... ;->
Affranchissement

Je ne sais pas si ce sont toutes vos pensées positives, chers ami(e)s ou bien la trouille de où je pourrais bien me mettre mon 10.000ième cierge en cas de foirage de permis (les 9.999 étant consumés depuis ce matin), mais toujours est-il que... tout est passé comme une lettre à la poste !

Et puis une fois qu'on l'a, c'est tellement amusant de se revoir 3 heures en arrière, en train de trembler... pour une feuille (en passant, je serais curieux de connaître le crétin qui a nommé le fruit de cette quête le sacrosaint "papier rose" : il est jaune !)

Je ne vous raconterai donc pas les 30 minutes d'examen dans le détail comme j'avais pu le faire à l'issue du plateau, je n'en serai pas capable. Trop de joie, trop d'excitation... trop de concentration aussi pendant l'épreuve pour en garder plus qu'un ou deux souvenirs d'évènements plutot foirés (ben oui, c'est ca qui marque le plus).

Mais globalement, je suis plutot satisfait de ma prestation, et plus encore du résultat. :->

Pas de doute, le 24 septembre est bien le jour où tout est permis ! (cf. post du jour de Cha)
J'en tremble

De froid ?
Oui, et pas qu'un peu. Après 2 heures à me peler le cul comme un oignon grelot (qu'il porte bien son nom celui là !) grimpé à califourchon sur une putain de bécane sans carénage et espérant que mon extrémité nasale cesse de jouer au yoyo avec une goutte de sécretion morveuse, vous n'êtes pas loin du compte si vous m'imaginez tapant ces quelques lignes tel un parkinsonnien en position foetale.

Mais tandis qu'une coulée de lave irrigue de nouveau la rectitude digitale de mes moignons gelés, mes tremblements ne s'appaisent point. Jambes en coton, famille de hamsters s'ébrouant dans mon bas ventre, autant de symtômes qui trahissent une autre cause de cette agitation richterienne : la peur !

Et oui, j'ai beau avoir joué le kéké à scooter en arpentant l'an dernier 8000 kms de périphérique, de maréchaux et d'intersections parisiennes, je peux me la raconter maîtrise pyschique et zen intégral du haut de mon deuxieme dan de Qwan Ki Do, et bien à 3 heures de l'examen de circulation, rien n'y fait : j'ai les foies.

Enfin c'est pas tout ça, mais pour compenser la perte mal venue de mon anneau porte-bonheur (gravé "Breiz Da Viken") au sport hier soir, j'ai encore la délicate mission d'allumer 10.000 cierges d'une blancheur candide sans les éteindre à chacun de mes soubressaux sismiques.
Alors à plus tard... peut-être...

vendredi, septembre 20, 2002

Vent de folie

Une tornade a traversé ma vie et celle de mes proches ces dernières 24H.
Entres autres :
- Mon copain Thud, l'éternel célibataire, s'est vu passer une bague princière au doigt
- J'ai RDV pour mon job la semaine prochaine avec mon ancien maître de stage qui a changé de boite (c'était il y a 6 ans ; que le monde est petit !)
- Ma copine JJ vient de bénéficier d'une offre spéciale sur le kit "nid douillet + nouveau boulot". A quand l'option "petit copain" ?
- Mon peut-être futur employeur m'a rappelé pour me présenter le poste de mes rêves. Un entretien à prévoir...

Mon dernier post disait-il vrai ?
A suivre...

(La roue tourne, mais pour l'heure, c'est celle de ma moto... Alors a+)

jeudi, septembre 19, 2002

Automnomie : nf. bonhomie d'automne

Depuis hier, plus de doute... l'automne est à nos portes. Les feuilles tombent.
J'en ai même vu une tomber alors qu'elle était encore verte.
C'était ma feuille d'imposition.

Depuis, le ciel s'est mis à pleurer avec compassion sur mon sort. Sympa, mais fallait pas !
On a que ce qu'on mérite paraît-il... De ce point de vue là en tout cas. ;-)

L'automne est à nos portes, donc, disais-je.
J'ajouterai que je lui ouvre la mienne avec joie.
Non pas que je sois rassasié du soleil estival (je descends du tournesol, ne l'oubliez pas).
Mais il est le bienvenu, l'automne, avec ses couleurs flamboyantes et sa pluie douceureuse.

Après avoir déambulé tout l'été, j'accueille l'automne comme le signe du retour à un chaleureux chez moi.
Cocooning, senteur de bougies et fragances d'encens, douceur d'un plaid en polaire, soirées jeux ou gastronomie entre amis sur mélodies jazzy, ce sont tous ces plaisirs simples qui font leur retour.

Et aujourd'hui, mon plaisir, je le déguste goutte à goutte.
Je vous entends déjà hurler : "Alcoolo !".
Mais non, cette fois, c'est d'eau dont il s'agit.
De l'eau de pluie.

Car depuis déjà quelques années, chaque jour de pluie me procure l'un de mes plus grands plaisirs : sourire sous la pluie !
Cette idée m'est venue le jour où j'ai constaté combien les visages changaient aux premières gouttes de pluie.
Les figures se froncent, les yeux se plissent, les lèvres se crispent, comme pour échapper à l'agression acqueuse devenue, on ne sait comment, vénimeuse. La peur des pluies acides peut-être ?

A l'opposé de tout cela, j'aime m'imaginer cette pluie tel un fluide apaisant et purificateur coulant sur mon visage.
Du coup, me voila marchant en souriant à tous ces gens gris et austères qui m'entourent, lesquels me prennent indubitablement pour le plus parfait des imbéciles heureux.

Qu'importe.
Dans "imbécile heureux", il y a heureux...

mardi, septembre 17, 2002

I have a dream

Il paraît qu'on en fait tous, des rêves.
Mais celui-ci, c'est un rêve que je fais les yeux ouverts. En toute conscience.

Que l'on me demande si aujourd'hui je vais bien, je répondrai oui. Sans hésitation.
Que l'on me demande si aujourd'hui je suis heureux, je répondrai oui. Sans hésitation.
Que l'on me demande si aujourd'hui je suis épanoui, je répondrai... sans doute pas complètement.

Et oui, inutile de se leurrer !
C'est vrai qu'elle est chouette ma vie.
C'est vrai que c'est très agréable de passer son temps de soirées en soirées, à rigoler, picoler, papoter entre amis.
C'est vrai que c'est très appréciable de gagner plein de sous a la fin du mois en ne foutant pas grand chose.
Mais n'abuserais-je pas un peu de cette facile euphorie pour m'aider à oublier que l'essentiel de la vie n'est pas là ?
Je crois bien que parfois, si...

Oh... tout de suite ! Ne le prenez pas mal !
Cela n'enlève rien au fait que je sois heureux de connaître tous ces gens qui m'entourent.
Qu'ils comptent pour moi. Qu'ils rendent ma vie plus belle et que j'espere être capable de leur apporter, à ma façon, aussi un peu de bonheur.

Je compte d'ailleurs bien ne jamais les perdre de vue, tous ces amis qui me sont chers !

Mais j'aspire aussi profondément à trouver quelqu'un avec qui former un couple stable, lieu privilégié d'un enrichissement mutuel et d'un épanouissement personnel.
Quelqu'un à qui donner toute la tendresse et l'affection que je porte de façon si stérile en moi aujourd'hui.
Quelqu'un qui me donnera l'envie de fonder un foyer, une famille.

Et qu'on ne vienne pas me dire qu'un chien, un chat ou je ne sais quel autre animal de compagnie serait bien heureux de la recevoir cette tendresse : ca n'a RIEN a voir !
Désolé, mais je ne conçois pas que l'on puisse prendre un chien ou un chat en attendant d'avoir un mari, une femme, ou un enfant !

Il n'existe aucun ersatz à ce besoin d'Amour.
C'est le rêve fou et irrépressible de l'homme qui cherche La femme.
C'est Mon Rêve.
Tuesday Wear ou La clé des champs

A l'heure où j'écris ces quelques lignes, je vis reclus au plus profond de mon antre "burelière" (hapax zezettois).

Jean Quicksilver, T-shirt Calvin Klein et Pull de coton H&M constituent mon costard du jour. Costard de star...

Ben oui, y'en a sûrement parmi vous que ça ne surprendraient pas de me voir accoutré comme ça.
Y'en a même qui m'ont déja vu habillé comme ça !
Mais au bureau, visiblement, ils voient pas ça du même (ni du meilleur) oeil...
Qu'est-ce qui m'a pris de me fringuer de la sorte ce matin alors me direz-vous ?
Ben en fait, c'est que j'ai pas eu vraiment le choix...

Tout a (mal) commencé hier en début de soirée
Crevé par ma journée, je larvais tranquillement sur mon lit lorsqu'une petite voix chafouine me sussura à l'oreille "hé mon gros père, tu crois que c'est comme ça que tu t'en débarrasser de tes 9 livres de trop ?".
Inutile de me proposer de participer au vide-grenier de votre patelin, c'est de surcharge pondérale que je vous cause...
Je m'arrache donc à ma semi-torpeur et saute dans ma fatmobile, direction le club de Qwan Ki Do d'Antony.

Une heure trente d'entrainement, deux seaux d'eau, deux ecchymoses et une ampoule plus tard, je regagne mes pénates, bien décidé a conclure cette belle soirée wet-catcheur sans diner et en me couchant de bonne heure.
Sauf que !
Excité par la perspective d'un si jovial programme, je quitte mon parking souterrain en oubliant mon sac de sport dans ma voiture et ne m'en apercois qu'une fois dans l'ascenseur. Aussitôt, je cléye (du verbe cléyer, donner un tour de clés) le contacteur de l'ascenseur, opération fastidieuse et peu commode (surtout les bras emplis de courses), mais incontournable pour atteindre les sous-sols de la caserne de haute sécurité qui me tient lieu d'immeuble.

Et là, surprise des surprises, miracle parmi les miracles, la clé reste prisonnière du contacteur de l'ascenseur, pourtant déjà "réparé" l'après midi-même (pas étonnant, le passe-temps favori du connard du 7ieme consiste à bousiller le plus de serrures et grooms de l'immeuble sans jamais se faire goler. Il s'était même fait un plaisir de rayer d'un bout à l'autre la voiture de mon ex, il y a un an de ça, parce qu'elle s'était garée sans le savoir sur sa place de parking).

Bref. Je tire donc ma clé vers le haut, vers le bas, en douceur, comme un sagouin, rien n'y fait.
10 minutes de lutte et elle n'a pas bougé d'un poil. N'est pas Roi Arthur qui veux...

Il est 22H30 et je sens les boules me gonfler comme des melons.
Je me résigne à aller sonner chez le type du conseil syndical qui crèche sur mon palier (comme c'est inconfortable comme situation !). Le brave homme m'ouvre la porte torse nu (façon de parler et d'omettre une épaisse moquette noire et velue), le regard hagard enfoui sous de larges lunettes double foyer.

Je lui expose mon problème qui ne semble même pas le surprendre et le voici qui entamme un minutieux effeuillage (du calme mesdemoiselles) d'une pile de dossiers digne de la sécurité sociale, à la recherche du numéro de téléphone de la société de maintenance des ascenseurs Soulier. En vain.

Aux environs de 11H15, le second délégué du conseil syndical nous ayant rejoint (et m'ayant au passage fait part de ses suspicions sur l'origine de tous ces disfonctionnements : le connard du 7ième -comme par hasard), nous contactons le réparateur.
Il passera dans la nuit. Super.

Mes melons ont muri et sont devenus pastèques.
Je m'arrange avec ces messieurs du conseil syndical afin qu'ils récupèrent ma clé une fois l'ascenseur réparé, et me résigne à aller pieuter ailleurs (heureusement que l'amitié est une épicerie arabe : ni frontières, ni horaires !).

Seul détail, fatigué par toute cette épopée, je me suis levé ce matin à coups de tracto-pelle et suis arrivé trop tard pour récupérer mon bien (ben oui, ils ont un vrai travail ces gens là). Voilà comment on se retrouve a débarquer au boulot sans badge, à taper au carreau pour se faire ouvrir, le tout habillé comme un sac. Que du bonheur, isn't it ?

M'en fous, à la première remarque, demain, je viens en rollers...

mercredi, septembre 11, 2002

Purée de pois

Hier soir, j'étais invité chez un couple d'amis que je n'avais pas vu depuis de longues semaines.
Ca m'a fait à la fois très plaisir et très étrange de les retrouver, car je suis toujours étonné de ce que j'arrive à leur confier de ma vie en les voyant si peu fréquemment.

Toujours est-il que du coup, nous avions mille choses a nous raconter.
Aussi, profitant que nous nous narrions nos épopées mutuelles, les aiguilles de l'horloge tournèrent subrepticement et à l'insu de notre plein gré, jusqu'à dépasser le "minuit du soir".

Là dessus, une fois regagnées mes douillettes pénates, l'envie de matter un morceau du concert de Muse sur ma nouvelle installation DVD Dolby Digital 5.1 l'emporta sur ma raison qui me conseillait pourtant avec sagesse d'aller mettre la viande dans le torchon.

Résultat, depuis ce matin, j'ai des enclumes suspendues aux paupières : purée de poids !

En outre, conséquence de cet état de fatigue chronique ou simple coïncidence, je ne le sais pas, mais toujours est-il que les panneaux indicateurs que j'avais soigneusement plantés lors du répérage effectué ces derniers mois sur le sentier de ma vie sont depuis quelques jours planqués sous un sacré brouillard...

Pour commencer, les managers de ma boîte actuelle s'amusent à colin maillard avec moi.
Voilà déjà un an que ça dure, et depuis 3 mois, c'est de pire en pire.
Me guidant au seul son de leur voix, ils jouent à me tirailler entre mille directions opposées et se gaussent de me voir me prendre les pieds dans chacune des racines qu'ils déterrent juste avant mon passage.

Quant à mon potentiel futur employeur dont j'attendais des nouvelles cette semaine (vu que de toutes facons, je ne resterai pas mille ans à me prendre des beignes dans le noir), il m'annonce qu'il faudra encore patienter une semaine, le temps qu'ils affinent leur stratégie et déterminent ainsi qui de moi ou d'un autre candidat ils auront prioritairement besoin dans le cadre du développement de leur offre (sachant que nous n'avons pas exactement le même profil tous les deux).
Explication à laquelle mon interlocuteur téléphonique rajoute quelque chose du genre "ton profil -oui, on se tutoie... on s'est déjà pris une mine ensemble la semaine dernière...- nous intéresse de toutes façons, et si jamais ca ne devait pas marcher, j'aurais sans doute quelque chose d'autre à te proposer...mais je ne peux pas t'en parler pour le moment".

Alors là, c'est carrément X-Files !

Mais qu'est-ce que tous ces gens attendent de moi finalement ?
Quelle est la main fourbe qui joue a allumer et éteindre la lumière ?
Moi, je sais précisement ce que j'attends de mon boulot, alors pourquoi personne n'est foutu capable de me le proposer ?

En attendant la venue de l'anticyclone annoncée pour la semaine prochaine -encore que je me méfie moi maintenant- ben, je navigue dans une sacrée purée de pois !

Heuseusement, un petit rayon de soleil est apparu aujourd'hui ; il (enfin, elle) se prénome Galéane et pèse pas loin de 4kgs.

En plus de mes félicitations, j'adresserais simplement un petit conseil aux parents : épargnez lui le plus longtemps possible les petits pots de purée de pois...

mardi, septembre 10, 2002

Vie à la gomme

La semaine dernière, mon frangin a deserté le domicile familial pour rejoindre un campus de jeunes saoûlots brestois, spécialité « Télécoms », laissant derrière lui mes parents condamnés à s'enliser dans leurs plannings de jeunes retraités.

Refusant cet état de fait, ma sœur, son ami et moi-même leur donnâmes donc rendez-vous chez eux ce WE pour un déjeuner familial, excellente occasion d’agrémenter leur quotidien de quelques tâches ménagères toujours excitantes (cuisine, ménage, vaisselle,….).
Au terme de ce repas que je pris malin plaisir à parsemer de mon quota usuel de taquineries, remarques viles et autres piques fraternelles de bon aloi, ma mère me chopa entre kat'zieux et me lâcha que vu les circonstances, il serait de bon ton que je me la foute un peu en veilleuse.
Devant mon air perplexe de cureton reluquant un godmichet, elle se fit plus explicite et me balança que ma soeur et son copain avaient décidé de se séparer. Tabernacle !...
Mais quoi alors ? Moi qui croyait que ma soeurette, elle était aussi bien dans son couple que dans ses charentaises picardes, je me fourvoyais à ce point ?
Et ce n'est même pas ma soeur qui me l'apprend ? Je suis donc si éloigné d'elle qu'on ne puisse pas se dire de telles choses ?
Au delà de ça, pourquoi souhaite-t-elle gommer ainsi plus de 3 ans de sa vie ? Sans doute a-t-elle de bonnes raisons, vu qu'à priori, la décision aurait été prise en commun. Mais lesquelles ?
Moi qui les voyait comme un couple sans histoires, reflet du bonheur simple accessible sur cette terre...

Et mis à part le soucis (légitime ?) que je me fais pour ma soeur, un tel événement me renvoie aux questions qui me taraudent depuis maintenant quelques mois... existe-t-il un amour capable de resister à l'abrasion de la gomme temporelle ? Notre société doit-elle inexorablement consommer les unions comme de vulgaires paquets de nouilles ?

La polysémie des définitions du jour tente de croquer certains paradoxes sous-jacents à ces considérations...

Gomme n.f.

1/ Substance visqueuse et transparente qui suinte du tronc de certains arbres
2/ Fam. Mettre (toute) la gomme : accélerer l'allure, utiliser toutes ses forces
Fam. A la gomme : de mauvaise qualité, sans importance
3/ Petit bloc de caoutchouc servant à effacer le crayon
4/ Méd. Lésion infectieuse formant une grosseur qui ramollit, puis s'ulcère et se vide (Gomme syphilitique).

"Vas-y, met la gomme et balance la !"

Gommer v.t.
1/ Enduire de gomme adhésive
2/ Effacer, faire disparaître, atténuer

"Le mariage gomme le couple"

Gommeux n.m.
Fam. Jeune homme prétentieux et d'une élégance excessive.

"En tout gommeux sommeille un consultant"
Déception

Cette fois, pas de mauvais jeu de mots à 30 cents, c'est à prendre au sens propre.
J'ai passé presque une heure en fin d'après-midi à rédiger un post qui me tenait vraiment à coeur, sur un sujet qui me tracasse depuis ce WE, et voilà qu'au moment de le publier, je m'aperçois que la connexion internet de ma société est dans le même état que l'efficience de son management : HS.
Du coup, mes confidences se sont envolées en fumée, et je n'ai pas le courage de vous narrer a nouveau cette histoire aujourd'hui.
Mais puisque je sais que certains et certaines d'entre vous se connectent de bon matin pour tremper mes hypothétiques news dans leur café crème, je ne voudrais pas vous laisser sans rien à vous mettre sous la dent. D'où ce petit post.

J'en profite pour souhaiter un bon début de journée à tous les radiocopains et radiocopines qui passeront par là, ainsi qu'aux éventuels québecquois et pieds-noirs qui transiteraient discrètement par ce site en prenant soin de ne surtout pas laisser la moindre trace de raquette... ou de bave de chameaux ! :-''P

vendredi, septembre 06, 2002

Hé m'sieur, vous oubliez vot'plateau !
Oups, pardon !
C'est vrai que ca va faire une semaine que je l'ai posé là et que je ne vous l'ai pas rapporté.
Alors voilà...

Lundi 2 septembre, 8H - Circuit du pont de Sevres

Dernier galop d'essai avant examen moto (le "plateau") ce même jour.
Deux petites heures pour laisser loin derrière moi les hectolitres de bière, whisky, vodka et autres produits vinicoles engloutis lors de mon samedi Rennais, ainsi que les courbatures acquises au modeste tarif de 3 déménagements dominicaux.
Je suis confiant...
Sur l'épreuve du "lent", 2 erreurs à tout péter sur une quarantaine de passages.
Sur le "rapide", je suis à la lettre les conseils de mon moniteur et cravache un peu moins les cheveaux sur le parcours retour, histoire d'assurer de beaux arrêts et évitements...

En fait, ce sont surtout les fiches qui me stressent : je suis loin de connaitre tout ça par coeur !
- Combien de blessés sur la route en 2000 ? 168.000 dont 20.000 motards...
- Pourcentage d'accidents où le motard est seul responsable ? 39%
- Numéro de la police ? 17
- Distance de freinage a 60km/h ? 6x3 = 18mètres.

Ok ok, de toutes facons, pour la tchatche, faudra improviser.
Pas de soucis, je suis consultant dans la vie...


Lundi, 10H30 - Issy-les-Moulineaux

Besoin de me détendre. Me vider la tête.
Non tiens, me la tondre plutôt !
Et hop, un coup de sabot de 3 sur le crâne, et c'est 20 grammes de cheveux qui jonchent ma salle de bain.
Voila qui devrait bien me faire gagner 1 dixième de seconde sur mon chrono...


Lundi, 13H - Moto école, pont de Sevres

Départ pour le circuit d'examen, à Vélizy Villacoublay.
Nous sommes 10.
Taux de réussite à l'examen ? 90 %.
Le ou laquelle d'entre nous sera le maillon faible ?
Siouplé, pas moi....

Bonne surprise, le moniteur me propose de prendre une des deux motos d'examen pour faire la route jusqu'au plateau.
Un petit tour gratuit, ca se refuse pas ! Et puis on sait jamais, pour peu que j'attrape le pompon...
En tout cas, je suis excité comme une puce.

Me voici chevauchant mon fier destrier mécanique pour la première fois au coeur de la jungle francilienne.
Pour tout équipement de survie, un sompteux gilet jaune-fluo synonyme de "Attention danger", et une micro-oreillette que m'envierait JL Delarue dans laquelle me on me braille tellement d'informations que même Gilbert Montagné pourrait conduire les yeux fermés.

L'ascension de la N118 jusqu'à Vélizy est un moment de pure extase : le vrombrissement du moteur qui me choppe par les couilles pour remonter jusqu'à mon crâne, la pression du vent qui commence à me faire saisir l'expression chère aux motards "faire le drapeau", le pied qui taquine le 5ieme rapport encore tout grippé de n'avoir jamais servi lors des centaines de slaloms d'entrainement...

Malheureusement, arrivé sur le lieu d'examen, c'est la chute.
Pas de la moto, non ! De mon nuage...

Je découvre avec horreur que mon nom figure en premier sur la liste des candidats, ce qui signifie que j'aurais le privilège d'inaugurer chacune des épreuves. Je déteste passer le premier ! Déjà, à la visite médicale, j'aime pas ça, alors là...

Mon appréhension augmente encore d'un cran à la vue de notre inspectrice du jour.
Une sorte de cube grisonnant n'ayant de féminin que ses attributs mamaires, et que ses parents auraient pu prénomer Gargamelle sans que personne ne s'en fut offusqué.

Usant de toute l'amabilité d'un gardien de prison moldave, la matrone nous présente la première épreuve : maniement de la moto moteur coupé et questions de mécanique.

Après une laborieuse marche avant/marche arrière en poussant la moto entre des plots, je bégaye mes quelques explications mécanique sur la "partie cycle" de la machine (la di-direction, la fou-fourche de suspension- et non pour ramasser la pa-paille-,...).
5 longues minutes de supplice au terme desquelles Gargamelle me file le 'A' tant espéré.
Je vais m'asseoir par terre. N'importe où je m'en fous, mais m'asseoir !

A partir de là, j'observe plus ou moins distraitement les 9 autres candidats. La plupart sont aussi en peine que moi, mais tous ne s'en tirent pas avec la même chance vu que notre bourreau se révèle intraitable : un hors sujet, un léger oubli, une permutation dans vérifications à mener, et c'est le "B" qui tombe sans crier gare.
Rien de dramatique (seul un C est éliminatoire), mais pas bon pour le moral.

Vient ensuite l'épreuve du slalom lent. 10 candidats encore en course.
Bien entendu, je suis le premier à m'élancer. Enfin m'élancer, façon de parler...

Le circuit lent se fait en 1ere, sans avoir le droit d'accélérer. Au ralenti moteur.
Encore un peu somnolent de ma longue attente précédente, j'enchaine une porte, deux portes, un piquet, et me loupe magistralement à l'entrée de la porte suivante. Voila qui me vaut un "C" si j'en reste là...

Je regagne donc le point de départ pour mon second et dernier essai.
Sauf que cette fois, c'est Carlos en personne qui est venu s'installer sur mes épaules : la pression est énorme !
Quitte ou double, ca passe ou ca casse.

"Loupe toi encore un coup comme ça et tu pourras t'éviter la peine de passer en premier (et de passer tout court) sur le slalom rapide !".
Carlos trépigne d'impatience et m'éperonne violemment les tempes pour me faire avancer.
C'est reparti.
Je trajecte entre les plots avec l'agilité d'un conducteur de Sherman M4 muni de chenilles à clous.
J'en profite pour accrocher une petite vieille -pardon, un piquet-, mais achève la première partie de mon parcours comme si de rien n'était (d'autant que la grand-mère a vacillé, mais s'est rattrapée de justesse à sa canne pour éviter la chute).

Passée la dernière porte, Carlos cède la place à l'arrière de ma moto à mon moniteur pour le petit tronçon de parcours lent avec passager. Rien à voir avec mon précédent compagnon : lui est léger comme un yahourt à 0% lyophilisé, à tel point que je suis obligé de jeter un coup d'oeil à mon rétro pour m'assurer qu'il est bien monté avant de redémarrer... Nous rejoignons la ligne d'arrivée sans encombre et sur le filet de gaz autorisé.
Ma'Dalton m'attribue un "B" que je n'espérais déjà plus quelques secondes plus tôt.

Ensuite, tout s'accélère. Pendant que je peine à me remettre de mes émotions, les 9 autres apprentis-dompteurs se succèdent sur le parcours avec plus ou moins de virtuosité, mais tous avec succès.

Et nous voilà rendus à l'épreuve du "rapide".
Au menu du jour : aller-retour en slalom avec arrêt avec double rétrogradage.
J'essaie de me donner confiance en pensant à mes temps canons réalisés à l'entraînement sur cette même épreuve que je maîtrise parfaitement (vous avez vu comme je l'applique bien la méthode Coué).

Mais à l'attaque des premiers plots, force est de constater que je ne suis pas du tout dans le coup : la sensation que les suspensions de la moto s'écrasent comme deux grosses bananes trop mûres à chaque coup de guidon, un demi-tour effectué au ralenti pour ne pas dire en posant le pied, une relance toute droit sortie des tripes d'un scooter 50cm3, un retour à une allure de tracteur bloqué en première, un arrêt piteux et dont le second rétrogradage n'est pas assez marqué au goût (ou à l'oreille) de ma mélomane d'inspectrice. Le tout bouclé, on ne sait par quel miracle dans un temps inférieur aux 22 secondes autorisées.
Mme Tatcher me gratifie d'un "B" que j'accepte sans rechigner ni même tenter d'améliorer.
Je ne le sens pas, point barre.
Il suffira d'assurer sur les fiches...

Quelques minutes plus tard, me voici donc en tête à tête avec un troll dans la voiture de l'auto-école.
Je lui déballe tout ce qui me traverse l'esprit concernant "les intempéries et l'état de la route" (ca tombe bien, c'est plein de vent et de gadoue dans ma tête !) et lui arrache finalement un râle de satisfaction. Elle appose sa monstrueuse empreinte dans la case "A" de ma fiche, et appose la mention "Bon" sur ma feuille d'examen.

Je suis fou de bonheur. Je suis à deux doigts de rouler un patin à maître Yoda, mais préfère bondir hors de la voiture et sautiller comme un cabri jusqu'à mon moniteur pour lui offrir, avec une gratitude mêlée de fierté, l'objet de mon délire : mon attestation d'acceptation à l'examen du plateau.

Cette fois encore, les stats auront été respectées : un seul échec, sur l'épreuve du rapide -une candidate de 18 ans, préparant sa rentrée en 1ère, et conduisant une golf IV TDi !!??! -.

Je regagne l'auto-école en survolant la N118 sur ma CB500 ailée.


A première vue, ma méconnaissance du jour pourrait bien être interprétée comme un flagrant manque d'intérêt quant à certaines activités de la vie...

Marner : v.t.
1/ Agric. Amender un sol pauvre en calcaire par incorporation de marne (roche sédimentaire contenant une forte proportion de calcaire et que l'on utilise pour amender les sols acides ou fabriquer le ciment).
2/ Fam. Travailler dur.

Heureusement, je tiens un alibi formellement reconnu par la médecine : je suis allergique au bouleau !
(et là, pour le coup, j'men fous de l'aurtografe...)
Flash

Hier, c'était Jeudi.
Et qui dit Jeudi dit Zapéros de Paris !
Sauf que là, ben c'était le dernier de la saison.

Alors du coup, on a sauté sur l'occasion pour y organiser un petit meeting radiocopines, histoire que toutes ces bonnes gens qui se causent toutes la journée dans le bistrot d'en face, ben ils voient un peu de quoi ils ont l'air, dans la vraie vie.

Alors bien sûr, fallait s'y attendre, ca a été chaud...
Y'a eu des surprises (genre l'apéro au melon), des larmes (les retrouvailles des IUPiennes catégorie "petite taille" -tour de taille, bien sûr!-), des cris ("Chériiiiiiiiiiiiiiiie"), des rires (alcoolisés ou de baleine), des envies homicides (béarnaises), des montées et descentes de marches (forcément, installés dans un escalier...), et puis aussi des flashs !

Presque tous les miens sont consignés ici... (les amateurs de double sens se régalent ;-)).
Et les vôtres ?

jeudi, septembre 05, 2002

T'as l'bonjour d'Albert

La définition du jour fut inspirée au brave Albert Camus par sa muse qui s'amuse.

Camus, se : adj.
Se dit d'un nez court et plat.
"L'explosif bourre-pif qu'il lui attribua généreusement le dota à vie d'un tarin camus"

mercredi, septembre 04, 2002

Tatoo vu !

Après la mise à nu intégrale d'il y a quelques jours, vous pensiez avoir tout vu...
Que nenni les zamis !
J'ai également profité de mon WE au Cap d'Agde pour assouvir mon envie d'expérimenter... le tatouage !
Je dois reconnaitre que j'appréhendais quant au résultat...
- Un tatouage contribuerait-il a renforcer mon air de vieux bovin marqué au fer rouge ?
- Me donnerait-il un coté fan de Johnny en veste à frange (manque plus que la harley a sacoches qui va avec) ?
- Diminuerait-il mon assurance comme spécifié sur le contrat (alors qu'elle est deja pas bien élevée, ma belle assurance -voir mon post "un pitoyable" par exemple...) ?

Devant tant d'interrogations, je me suis dit que le meilleur moyen de savoir comment je me sentirais dans ma peau tatouée, ben c'etait de se lancer... mais si possible sans engagement ! Ah oui, le fameux mode opératoire "essai-erreur"... Bref, je m'égare.

Je me suis donc paré d'un ostensible marquage au henné pour une durée de 3 semaines environ (enfin ostensible... pour qui se promène en marcel, ce qui n'est pas exactement mon cas...).

Au final, je dois l'avouer... j'ai aimé.
Je l'ai senti sur moi comme s'il avait toujours été là.
Et aujourd'hui qu'il a disparu (à une légère marque de non-bronzage près - qui a parlé de bronzage intégral ? Le menteur...), il me manque.
Comme me manqueraient certainement mes cheveux si je me faisait la boule à zéro (j'en suis pas loin d'ailleurs, depuis ma dernière expérience d'autotonte-capillaire).

Du coup, ben d'ici que j'aille refaire le même en vrai...
Non ? Z'en pensez quoi vous ?
(Même si de toutes facons, c'est uniquement mon instinct que je suivrai, encore une fois....)
Faux amis
Un petit post en attendant les autres plus mastoques que j'ai précieusement conservés dans un coin de ma tête durant toute cette semaine où je n'ai pas eu une minute pour vous abreuver de mes pathétiques péripéties.
Rassurez vous, cette rubrique "Faux amis" n'est pas un reproche adressés aux quelques personnes avec qui j'aurais voulu fêter un événement qui me tenais a coeur lundi soir et qui se sont toutes défilées les unes après les autres (à une exception québécoise près).
Quoi que...
Non, en fait, il s'agit encore de mon militantisme pour le "causer français" qui me poussera dorénavant à m'interroger (et donc vous en faire profiter) sur la définition d'un mot que je trouve intriguant, méconnu, mal ou sous employé, décalé, bref, qui un mot qui permette de frimer dans un post, oresto ;-), ou plus modestement d'éviter de passer pour un(e) inculte en société.

Pour aujourd'hui, en hommage (privé, désolé) à ma muse et à mon amour pour la bretagne, ce sera le mot "pernicieux".

Pernicieux, euse : adj.
1/ nuisible à la santé ; dangereux.
2/ nuisible d'un point de vue moral, social ; subversif.
"Doctrines pernicieuses".