lundi, novembre 25, 2002

Galeries et évasion

La perspective des fêtes de fin d’année qui approchent m’enchante sensiblement autant que l’idée d’assister à un meeting de Force Ouvrière (à nouveau milieu professionnel, nouveau référentiel…).

Je hais cette période de l’année où il devient de bon ton d’étaler votre bonheur à la gueule de votre prochain, quelles que soient les préoccupations et soucis qui peuvent alors être les siennes.

Non pas que je sois particulièrement malheureux et donc aigri par le bonheur (affiché) des autres, mais plutôt que je déteste être « obligé de ». Obligé de faire la fête le 25 et le 31 décembre, obligé de faire plaisir à X et Y en acceptant son invitation ou son cadeau…
D’ailleurs, j’ai pu remarquer qu’au final, toutes ces obligations sont trop souvent bien trop lourdes à porter, et qu’une fois la période des fêtes passées, le joli vernis du bonheur se craquelle et laisse la place à des fissures souvent irréparables.

Combien de couples se sont séparés à la nouvelle année ?
Combien de familles se sont déchirées autour de la bûche de Noël ?

Ben moi, tout ça, ça me coupe un peu l’envie de festoyer et de contribuer à cet artifice…

Par contre, ce que j’aime à l’approche de Noël, c'est déambuler dans les galeries commerciales. En dépit du monde qui les envahit alors, voir même à cause de toute cette foule de consommateurs-butineurs, j’aime fréquenter ces ruches, et m’enivrer de leurs couleurs et/ou de leurs senteurs... jusqu'à m'y noyer.
L’Occitane, Résonances, Nature&Découverte, Séphora, Gap, La maison coloniale, Mer&Espace...

Ce WE, je me suis donc régalé. Samedi, j’ai découvert « Les passages », le nouveau centre commercial de Boulogne Billancourt, tandis que le lendemain j’arpentais les boutiques du Caroussel du Louvre. Comme c’était bon !

Au fil de mes errements, j’ai fait l’acquisition d’un CD de Gabin (pas l’acteur, le groupe d’électro-jazz… grandissime !), de quelques bâtonnets d’encens « Dinard » et « Tanger », et surtout, j’ai trouvé un cadeau d’anniversaire original pour mon ami Thud : un distributeur de cure-dents en acier brossé !
Dès que je l’ai vu, j’ai su que cet accessoire était pour lui… Top la classe jusque dans les moindres détails le garçon.

Je le lui ai offert au Cosmos Café samedi soir, adresse qui mériterait de rester dans mon carnet vu la quantité de charmantes demoiselles qui semble y élire résidence le samedi soir…si seulement le service n’était pas de si piètre qualité.
Il avait l’air content :->

En revanche, j’ai eu moins de chance dans ma recherche d’un tableau susceptible d’orner le coin salon de ma pièce principale « nouvelle version » (i.e. après ma n-ième rotation des meubles) : sans doute devrais-je attendre de me rendre à ma boutique malouine favorite pour trouver le cadre marin de mes rêves… A moins que je n'opte pour quelques photos sépia prises moi-même lors d’un potentiel futur voyage à Cuba ? ;->

A voir…

jeudi, novembre 07, 2002

Compteur RAZ

Les jours passent et je dois me résigner au même constat que vous : mon blog tombe en friches.

Plus le temps d’y déposer joies, peines et autres anecdotes de mon quotidien.
Peut-être plus très envie non plus ? Je ne sais pas…
Une chose est sûre, le temps des questions, des doutes et de l’introspection est passé.

Certains aiguillages ont mis du temps pour se mettre en place. Mais en seulement quelques jours, tout s’est décanté et le train de ma vie s’est placé sur de nouveaux rails.

Je vous le disais dans mon dernier post, l’opportunité d’aller m’installer et travailler en Bretagne n’aboutira pas. Pas avant de nombreux mois en tout cas.
La déception engendrée par ce rêve brisé est passée, seule la satisfaction de savoir enfin est restée.
Le sentiment de malaise lié au fait de me sentir le cul entre deux chaises s’est évaporé.
Ma vie est dorénavant parisienne. Je le sais, et je m’en réjouis.

Et puis pour avoir fait N allers/retours Paris-Rennes, pour 3 heures ou pour 3 jours, je sais que la Bretagne n’est pas si loin que ça, et que j’y compte de vrais amis.
M’y évader le temps d’un WE reste donc toujours possible…

Quant à cette vie parisienne, elle m’a réservé récemment une drôle de surprise.

Après plus d’un an sans réelle motivation professionnelle, j’ai redécouvert avec bonheur cette semaine ce qu’était le travail !

J’ai remis sous-tension mon cerveau et mon radio-réveil.
J’ai laissé dans ma penderie jeans et blouson de moto (que je réserve pour mes soirées et WE parisiens) et ressorti mes costumes/cravates et mon manteau « cashmere-wool ».
J’ai même acheté une carte orange et reconnais me régaler tous les matins en bouquinant paisiblement dans le tramway qui passe me chercher en bas de mon appartement et qui me dépose au pied de la plus belle tour du parvis de la Défense.

8H30 – 19H30, tels sont mes nouveaux horaires depuis que j’ai entamé la « Spécification des Besoins Utilisateurs » du projet de « Gestion de Relation Clients » d’EDF.

Du haut de mon 30ième étage, je profite de mes quelques pauses pour observer par la fenêtre le défilé des nuages arrivant de Bretagne ou le soleil qui part s’y coucher.

Je suis là, coupé du monde (pas de messagerie ni d’accès internet à moins de piquer exceptionnellement la prise téléphonique du fax, piètre couverture de mon réseau de téléphonie mobile…), immergé dans une masse énorme de travail que je partage avec quelques amies de ma société également sur le projet (quelle chance !).

Je ne vous en oublie pas pour autant, chers blogonautes, et vos commentaires amicaux laissés ces derniers jours me touchent au point d’essayer de continuer à poster. Moins régulièrement peut-être, mais c’est promis : de mes aventures chez EDF, je vous tiens au courant…