jeudi, mars 27, 2003

Amour toujours

Avoir des idées toutes faites est quelque chose qui peut sembler rassurant, mais s'avère être en réalité profondément dangereux.
Faire siennes les "vérités" des autres l'est sûrement encore plus. En revanche, elles peuvent donner à réflechir...

* Si vous aimez une personne, il ne faut pas l’empêcher de partir, car si elle revient vers vous, cela prouvera qu’elle ne vous a jamais vraiment quitté.

* Ce n’est pas parce que nous avons besoin d’une personne que nous l’aimons. C’est parce que nous l’aimons que nous en avons besoin.

* Les querelles n’épargnent ni les meilleurs amis, ni les plus grands amants. Ce qui ne signifie pas qu’ils ne s’aiment pas.

* Il n’existe pas deux histoires d’amour semblables : l’expérience amoureuse est aussi unique que l’objet de notre amour.

* Aimer, ce n’est pas se regarder l’un l’autre. C’est regarder ensemble dans la même direction (A. de St Exupéry)

* Ne croyez pas pouvoir infléchir le cours de votre amour, c’est lui qui dirige le cours de votre vie.

* Une parole prononcée avec affection et douceur a plus de valeur que n’importe quel cadeau.

* J’aime ma moitié, non parce qu’elle est parfaite, mais parce qu’elle est parfaite pour moi.

* Nos sentiments existent tels quels. A nous de choisir ce que nous voulons en faire.

* L’amour ne se contente pas de faire tourner le monde ; il rend le tour intéressant.

* Les plus belles choses de ce monde ne peuvent s’appréhender que par le cœur.

* Chaque instant de bonheur amoureux vaut une éternité de vie triste et banale.

* En amour, si vous ne risquez rien, vous risquez encore plus.

* Il est comblé, celui qui est aimé par la personne qu’il aime.

* Qui ne sait pardonner ne sait aimer (Martin Luther King).

mardi, mars 25, 2003

De A à Z

Son Attention
Sa Bouche
Ses Chapeaux
Sa Douceur
Son Espièglerie
Sa Féminité
Ses Grains de beauté
Son Home sweet home
Son Intelligence
Ses Jeans
Sa Kin’s
Son Lierre dans ses cheveux
Ses Mains
Son Nombril
Son Odeur
Sa Peau
Sa Quiche aux poireaux
Son Romantisme
Sa Sensualité
Son Tiramisu
Son Unicité
Sa Voix
Ses Whatmill’autres qualités que je ne citerai pas ici
Son XXX
Son Y [Le i grec de Z...y] et N...y son amie grecque
Son Zolan

A.Z., je l’M de A à Z !

lundi, mars 24, 2003

Divers

Voilà passé un WE bien rempli, d'activités comme de pensées pour Elle.

Vendredi, soirée chez Cha & Mag.
Un drôle de sentiment avant de me rendre à cette soirée, comme un mélange d'appréhension dûe au nombre de personnes conviées (une trentaine, beaucoup trop pour moi, surtout quand je ne connais pas !), et de plaisir de revoir ces deux demoiselles que j'ai un peu perdu de vue ces derniers temps.
Une fois là-bas, je croise quelques têtes connues (Giga, Antoine, Franck...) et suis heureux de prendre de leurs nouvelles.
Sauf qu'au bout d'un moment (et un peu aidé par une discussion qui me fait mal au coeur), Luna se met à me manquer au point que je me sens oppressé, confiné dans un espace trop petit, plein de monde, et où elle n'est pas.
L'envie, le besoin de la prendre dans mes bras et de m'y lover, un instant, comme dans un cocon sécurisateur...
La fatigue se rajoutant à cette "mini-crise d'angoisse", je préfère rentrer dormir.

Le lendemain, Samedi, programme chargé.
Je me réveille assez tôt, avec toujous cette idée qui surgit à l'instant même où je reprends mes esprits : "Bonjour mon Ange".
Imbécile que je suis !
Une fraction de seconde plus tard, les yeux cette fois bien ouverts et la tête à l'endroit, je réalise la stérilité de cette première pensée.
Comme elle doit bien se moquer que je lui souhaite ou non une bonne journée...

Je me lève et tente d'attaquer la mienne dans les meilleures dispositions possibles.
Un brin de ménage à la maison (comme dirait la Fée C, nettoyage de printemps), puis départ pour un "shopping" parisien (je mets "shopping" entre guillements parce que vous allez voir la gueule du shopping...).

Après quelques menues emplettes, j'atteris finalement chez Hamm où je vais camper un peu plus d'une bonne heure à la recherche de mon futur clavier/piano.
Quelques tests me convainquent des piètres performances sonores des claviers portables (même à plusieurs milliers de francs, on ne s'éloigne pas tellement de l'orgue bontempi que m'avaient offert mes parents pour mes 6 ans...), je me tourne donc vers les pianos numériques.
Le vendeur essaie à tout prix de me caser le dernier modèle Kawai reçu la veille : caisson de basses incorporé, support détachable du clavier, nouvelle boite à rythmes, un coloris gris titane des plus high-tech, bref, un "must".
D'accord monsieur le vendeur, mais moi, tout ce que je veux, c'est un truc qui ait à peu près le son et le toucher d'un piano.
Et si en plus il pouvait en avoir un peu l'apparence (plutôt que de ressembler au poste de pilotage d'un avion de chasse), ca serait encore mieux...

Du coup, vu mon budget, il me reste grosso modo à choisir entre des Yamaha "entrée de gamme" (mais qui ont vraiment de la gueule !), et des Kawai "milieu d'ancienne gamme". J'opte finalement pour un Kawai coloris bois foncé dont le toucher se rapproche le plus (à mon sens) de celui du piano accoustique sur lequel j'avais débuté il y a bien des années...

Après ça, je suis allé rejoindre Thud au Salon du livre, le sourire aux lèvres.
Je fus heureux de lui narrer ma nouvelle acquisition (même si je ne l'aurai réellement que dans une dizaine de jours).

Il a ensuite tenté de me rattraper niveau frais en dévalisant le stand Flammarion, mais sans succès puisque j'ai renforcé ma confortable avance en craquant pour quelques nouveaux ouvrages des éditions Anne Carrière (qui édite notamment Claire Castillon, auteur de "Je prends racine" et de "La Reine Claude" que j'ai adorés).
Nous finissons l'après-midi dans un troquet miteux de porte de Versailles où nos bavardages furent successivement interrompus par une serveuse aimable comme un pochtron tchétchenne, un intarissable ménestrel meneur de guiguette, et une hémorragie de camions de pompiers suite à une collision entre une grosse Saab et un micro-scooter...

Un peu crevé de cette journée, j'enchaine cependant avec une soirée d'anniversaire à Asnieres : les 25 ans d'une amie du Qwan Ki Do (art martial sino-vietnamien, pour ceux qui ne connaitraient pas, et que j'ai "pratiqué" depuis pendant plus de 10 ans -je mets l'imparfait au verbe "pratiquer" car depuis 3 ans, je ne participe plus guère qu'aux réunions administratives...).
Mais revenons-en à cette soirée.
Encore une fois, je ne m'attends pas à y connaître grand monde, puisqu'à l'exception de deux ou trois copains du sport, les convives sont principalement des connaissances de la Fac de droit et de son actuel cabinet d'avocat.
En l'absence de la plupart de mes amis qui, allez savoir pourquoi, ne sont finalement jamais arrivés, je prends le parti de faire un peu connaissance avec les forces en présence.
Je n'ai pas été déçu !
Il ne faut que quelques minutes au premier type avec qui je discute (très sympa soit dit en passant), pour me faire part du fait qu'il est en Thèse de Droit à Assas.
Tiens donc, moi, celle que j'aime et que j'aurais tellement aimé présenter à l'hôte de la soirée, elle est en DEA de Droit à cette même université Paris 2 !...

Une part de quiche et un jus de tomate avant de changer de sujet.
Trop tard.
Elle a réinvesti mes pensées et remplit à nouveau tout chaque recoin de mon crâne.
Son image s'inscrit en ombres chinoises dans la fumée des cigarettes.

Dans le groupe d'à côté, un avocat explique fièrement à son auditoire comment il gruge les impôts en déclarant un tas de trucs en frais réels.
Un type sur le balcon se roule un pétard.
Il est tard.
Luna me manque. Je me demande où elle est, ce qu'elle fait.
J'essaie de ne plus y penser.
Je prends une coupe de champagne.
Il est minuit.
Je remercie mon amie et son adorable futur mari (un Thierry ;-)).
Je rentre avant de sombrer dans l'ennui et dans l'alcool au point de ne plus pouvoir prendre prudemment ma bécane.

S'en suit un dimanche des plus classiques.
Déjeuner familial avec scéance photos de ma soeur qui revient des Canaries.
Dans une pellicule, quelques photos d'un autre dimanche en famille de ce début d'année.
Ma Rose et moi en train de jouer à Zauber Cocktail...
Comme elle est belle.
Comme elle me manque.
Comme ça me semble à la fois hier tant mes sentiments sont toujours aussi forts et il y a une éternité tant les minutes passées sans elle s'égrennent avec paresse.

Je retrouve Tom&Thud à une terrasse de Beaubourg.
Toujours un plaisir de voir ces deux-là !
Un petit tour dans le marais qui s'achève pas loin de 19H....
Je pense à ma Rose qui s'apprête à donner de la voix, pas très loin de là.
Je n'irai pas, pas cette fois.
Pas l'envie qui m'en manque pourtant. Mais pas le droit.
Alors je rentre, en espérant retrouver mon amie canadienne pour diner et causer un peu du grand malheur qui lui est arrivé la semaine dernière.
Moi qui lui souhaitais il y a quelques jours (et lui souhaite toujours !) tellement de bonheur....
La vie est vraiment incompréhensible.

Finalement, pas de diner.
Je finis le WE seul devant Gladiator en DVD, et attaque vers minuit de déchiffrer un morceau de raggtime sur mon vieux synthé, histoire de me remettre un peu dans le bain...
La partie ne s'annonce pas gagnée !
Mais au moins, pour le piano, je sais qu'en persévérant, je peux arriver à mes fins.

Tout n'est malheureusement pas si simple.

vendredi, mars 21, 2003

Printemps

Il paraît que c'est aujourd'hui le printemps.

Pourtant, lorsque Luna m'a souhaité ses meilleurs voeux en ce début d'année, pour moi, le printemps était déja là !
Une nouvelle vie qui commence, des projets de couple qui grandissent....
Nous étions à l'aube d'une merveilleuse destinée.

Ma Rose était éclose et moi comblé de l'avoir rencontrée.
Envie de prendre soin de celle auprès de qui je voulais avancer toute cette année durant, jusqu'au prochain nouvel An.
Ainsi de suite jusqu'encore le suivant...

Depuis, ma Rose est partie.
Sans la chaleur de son amour, mon coeur a gelé, puis s'est fissuré.
Dejà 3 semaines que mon soleil s'est couché... et ne s'est plus relevé.
Ou pas sur ma vie en tout cas.

Voilà pourquoi en ce jour du printemps, mon coeur m'indique l'hiver.
(Ce qui ne m'empeche pas de souhaiter secrètement à ma Rose un excellent printemps, avec tous les succès qu'elle espère dedans).
Sur les bords de Seine, je me suis assis et j'ai pleuré

Rassurez vous, ce titre n'est qu'une parodie du titre d'une oeuvre écrite par l'un de mes auteurs préférés, j'ai nommé Paulo Coelho ("l'Alchimiste", "Veronika décide de mourir", "Sur le bord de la Riviere Pedra, je me suis assis et j'ai pleuré...").

Lundi dernier, un de ses articles est paru dans le monde, et c'est ce dernier que je souhaite partager avec vous aujourd'hui.
Ca s'intitule "Mille mercis, Président Bush".
Bonne lecture...

"Merci à vous, grand dirigeant. Merci, George W. Bush.
Merci de montrer à tous le danger que représente Saddam Hussein. Nombre d'entre nous avaient peut-être oublié qu'il avait utilisé des armes chimiques contre son peuple, contre les Kurdes, contre les Iraniens.
Hussein est un dictateur sanguinaire, l'une des expressions les plus manifestes du Mal aujourd'hui.
Mais j'ai d'autres raisons de vous remercier.
Au cours des deux premiers mois de l'année 2003, vous avez su montrer au monde beaucoup de choses importantes, et pour cela vous méritez ma reconnaissance.
Ainsi, me rappelant un poème que j'ai appris enfant, je veux vous dire merci.

Merci de montrer à tous que le peuple turc et son Parlement ne se vendent pas, même pour 26 milliards de dollars.

Merci de révéler au monde le gigantesque abîme qui existe entre les décisions des gouvernants et les désirs du peuple. De faire apparaître clairement que José Maria Aznar comme Tony Blair n'ont aucun respect pour les voix qui les ont élus et n'en tiennent aucun compte. Aznar est capable d'ignorer que 90 % des Espagnols sont opposés à la guerre, et Blair ne fait aucun cas de la plus grande manifestation publique de ces trente dernières années en Angleterre.

Merci, car votre persévérance a forcé Tony Blair à se rendre au Parlement britannique avec un dossier truqué, rédigé par un étudiant il y a dix ans, et à le présenter comme "des preuves irréfutables recueillies par les services secrets britanniques".

Merci d'avoir fait en sorte que Colin Powell s'expose au ridicule en présentant au Conseil de sécurité de l'ONU des photos qui, une semaine plus tard, ont été publiquement contestées par Hans Blix, l'inspecteur responsable du désarmement de l'Irak.

Merci, car votre position a valu au ministre français des affaires étrangères Dominique de Villepin, prononçant son discours contre la guerre, l'honneur d'être applaudi en séance plénière – ce qui, à ma connaissance, n'était arrivé qu'une fois dans l'histoire des Nations unies, à l'occasion d'un discours de Nelson Mandela.

Merci, car grâce à vos efforts en faveur de la guerre, pour la première fois, les nations arabes – en général divisées – ont unanimement condamné une invasion, lors de la rencontre du Caire, la dernière semaine de février.

Merci, car grâce à votre rhétorique affirmant que "l'ONU avait une chance de démontrer son importance", même les pays les plus réfractaires ont fini par prendre position contre une attaque de l'Irak.

Merci pour votre politique extérieure qui a conduit le ministre britannique des affaires étrangères, Jack Straw, à déclarer en plein XXIe siècle qu'"une guerre peut avoir des justifications morales" – et à perdre ainsi toute sa crédibilité.

Merci d'essayer de diviser une Europe qui lutte pour son unification ; cet avertissement ne sera pas ignoré.

Merci d'avoir réussi ce que peu de gens ont réussi en un siècle : rassembler des millions de personnes, sur tous les continents, qui se battent pour la même idée – bien que cette idée soit opposée à la vôtre.

Merci de nous faire de nouveau sentir que nos paroles, même si elles ne sont pas entendues, sont au moins prononcées. Cela nous donnera davantage de force dans l'avenir.

Merci de nous ignorer, de marginaliser tous ceux qui ont pris position contre votre décision, car l'avenir de la Terre appartient aux exclus.

Merci parce que, sans vous, nous n'aurions pas connu notre capacité de mobilisation. Peut-être ne servira-t-elle à rien aujourd'hui, mais elle sera certainement utile plus tard.
A présent que les tambours de la guerre semblent résonner de manière irréversible, je veux faire miens les mots qu'un roi européen adressa autrefois à un envahisseur : "Que pour vous la matinée soit belle, que le soleil brille sur les armures de vos soldats – car cet après-midi je vous mettrai en déroute."

Merci de nous permettre à tous, armée d'anonymes qui nous promenons dans les rues pour tenter d'arrêter un processus désormais en marche, de découvrir ce qu'est la sensation d'impuissance, d'apprendre à l'affronter et à la transformer.
Donc, profitez de votre matinée, et de ce qu'elle peut encore vous apporter de gloire.

Merci, car vous ne nous avez pas écoutés, et ne nous avez pas pris au sérieux. Sachez bien que nous, nous vous écoutons et que nous n'oublierons pas vos propos.

Merci, grand dirigeant George W. Bush.
Merci beaucoup."

Traduit du portugais (Brésil) par Françoise Marchand Sauvagnargues
© Paulo Coelho

mardi, mars 18, 2003

Musiques au coeur

Lorsque ma Rose et moi étions encore ensemble, il m'arrivait de connaître de grosses difficultés de concentration dans mon travail, mon esprit étant irrésistiblement attiré par Elle. Heureusement, au bout de quelques minutes j'arrivais généralement à endiguer ces envies d'évasion en me disant que de toutes façons, nous serions réunis quelques heures plus tard et que j'aurais alors tout le loisir de profiter pleinement de ces instants magiques.
Mais voilà, aujourd'hui, Elle continue d'accaparer mon esprit, mais bien plus souvent encore et sans le moindre remède efficace.
Je vous jure que ça me rend vraiment dingue. Et incapable de travailler qui plus est !
Du coup, me voilà en plein après-midi en train d'écrire ces lignes, faute d'être en état de faire autre chose.

Soyons positifs, je vais mettre à profit ces instants pour vous expliquer en quoi la trop brève mais magnifique histoire que j'ai vécu avec ma Rose va continuer de m'enrichir aujourd'hui qu'elle est pourtant terminée.

Je vous l'ai déjà dit, la passion de ma Rose, c'est l'Opéra.
Personnellement, je n'y connais pas grand chose à l'Opéra. Et encore, pas grand chose, c'est déjà un peu trop...
Aussi, lorsqu'elle a commencé à m'en parler, je me suis dit que ca serait formidable de pouvoir découvrir cet univers à son contact. J'en avais vraiment envie.
Souhaitant prendre mon temps pour pénétrer ce nouveau monde, j'ai acheté un premier CD, mi-jazz, mi choeurs.
Ca s'appelle "Mozart la nuit" et soit dit en passant, je vous le conseille.
Là où j'ai profondément merdé (passez moi l'expression, mais c'est la vérité), c'est que je n'ai pas voulu m'imiscer dans ses activités choralistiques.
En tout cas, je me disais que j'avais le temps pour ça et que je pouvais commencer par apprendre par moi-même.
Surtout, je souhaitais lui ménager cet espace d'épanouissement personnel, un peu comme une sorte de "jardin privé", alors qu'à la reflexion et vu l'immensité de sa déception lorsque j'ai "fait l'impasse" sur un de ces concerts (non par manque d'intéret mais pour cause de stress et de fatigue excessive), il lui importait de partager cela avec moi.
Et dieu sait que pourtant, j'aurais aimé ça.
Du coup, je me suis dit que le fait qu'elle mette fin à notre histoire ne devait pas m'empecher de découvrir cet art.
Bien sûr, je conserverais éternellement le regret de ne pas l'avoir entendue chanter pour moi (excepté quelques minutes en voiture, aussi beau qu'impressionant !), d'autant que je ne peux même plus aller l'écouter à l'église sous peine de passer pour un "harceleur".
Mais j'ai d'ores et déjà acheté quelques CDs que j'écoute à présent régulièrement et avec beaucoup de plaisir.
Je pense qu'à l'image du jazz, il faut un certain temps pour connaître cette musique et l'apprécier.
Ca ne s'écoute pas comme de la pop, l'Opéra.
Non, c'est une sorte de poésie dont les paroles (plus faciles à comprendre avec le livret !) composent avec la musique un harmonieux mélange, un subtil équilibre, qu'il faut autant écouter avec le coeur qu'avec l'ouie.
Oui, l'Opéra, tout comme les chants lyriques, ca peut venir titiller des sentiments bien enfouis dans nos âmes...
Encouragé par de telles découvertes, je compte bien poursuivre mon investigation !

A côté de cela, j'ai décidé de me remettre au piano.
J'ai même voulu en acheter un ce WE, mais comme rien ne fonctionne comme je le veux en ce moment, le vendeur a refusé de me le vendre, préférant le réserver à un couple qui était en train d'essayer les multiples claviers du magasin depuis au moins une heure avant mon arrivée.
Dommage, c'etait une affaire, et surtout, c'était le dernier (modele d'expo, donc avec ristourne supplémentaire).

Tant pis, je ne baisse pas les bras et je repartirai en quête de mon futur clavier dans les jours à venir.
Quand au professeur, j'ai également commencé à faire une petite selection sur le Web et en ai contacté certains pour voir dans quelle mesure il était réaliste de démarrer des cours avec mes contraintes de boulot. A priori, avec un peu de motivation, ça m'a l'air jouable.
En attendant, j'ai entamé tout seul des révisions de solfège (lecture de notes et théorie).

Vous voyez, quand je vous disait que j'essayais de transformer cette douleur et ce désespoir latents en énergie motrice.
Et puis dites vous bien que des sentiments, j'en ai des flots à faire passer sur mon futur clavier.

Puisqu'Elle souhaite mon silence, je laisserai mon coeur s'exprimer autrement...

lundi, mars 17, 2003

Rain Man 2

Non, il ne s’agit pas de l’annonce de la sortie en salle de la suite du mythique film de Barry Levinson primé aux Oscars en 1988.
Simplement, je souhaitais intituler ainsi ce post, mais je me suis souvenu avoir déjà utilisé ce titre en octobre dernier…
Faute d’être original, je serai donc au moins rigoureux.

Aujourd’hui, après une bonne sieste dans un jardin parisien, j’ai souhaité profiter de cette belle journée ensoleillée pour faire une longue ballade dans Paris comme je n’en avais plus fait depuis bien longtemps.
J’ai notamment assisté à la fin d’un défilé de plusieurs centaines de motards, mais sans parvenir à saisir s’il s’agissait d’un simple rassemblement ou d’une manifestation revendicatrice. En tout cas, il y avait quelques sacrées machines…

Globalement, malgré tous les instants de manque d’Elle qui jalonnèrent mon après-midi, je fus plutôt satisfait de cette promenade.
Bien sûr, déambuler dans le marché aux fleurs sans ma Rose à mes côtés m’a semblé un plaisir bien fade par rapport à ce qu’il aurait pu être.
Je vous l’ai dit, j’ai perdu mon appétit pour beaucoup de choses, mais j’essaie de me soigner !
Alors j’ai poursuivi ma virée par un détour dans le marais et par les bords de Seine, lieu privilégié de mes instants de reconstruction depuis toujours. Comme si ces flots boueux avaient le pouvoir de me ressourcer…

Ma journée parisienne s’acheva dans une salle de cinéma, où je pus voir « la 25ième heure » pour la modique somme de 3 euros grâce au printemps du cinéma.
De toutes façons, je ne suis pas sûr que ça valait tellement plus…
Ou bien peut-être n’étais-je simplement pas d’humeur à regarder un type complètement paumé patauger dans les méandres de son existence, entre amitiés et amours douteuses…

De retour à la maison, j’opte pour un bon bain, histoire de me relaxer un peu du stress provoqué par ce film mal choisi.
Quel ne fut pas mon énervement de constater que Luna parvenait à me manquer jusque dans mon bain !

Pourtant, ça ne sert à rien de s’énerver.
Ni après moi, ni après Elle, ni après le destin ou je ne sais quoi d’autre.
C’est d’ailleurs l’un des enseignements que divulgue mon film culte qui a donné son nom à ce post, Rain Man, dont j’ai regardé le DVD pas plus tard que hier.

« Ce que Raymond lui enseigne [à son frère, Charlie Babbit], c’est qu’il peut se détendre, car quoi qu’il fasse, il n’aura jamais de pouvoir sur les autres. Ils feront exactement ce qu’ils ont envie de faire, que Charlie Babbit s’énerve ou non. » Robert Erbert, Chicago Sun Times – 16/12/1988.

Il me faut donc juste accepter.
Accepter qu’elle ait fait exactement ce qu’elle avait envie de faire en me quittant et que je n’ai rien à y redire.
Accepter d’oublier.
Accepter ce gâchis en me disant que la vie continue et qu’elle réserve, à Luna comme à moi, sûrement d’autres belles choses. Séparément.
Sauf qu’aujourd’hui, je ne m’en sens pas capable.
C’est tout simplement au dessus de mes forces (et pourtant, j'vous jure, je me soigne !)

Parce que j’ai beau y réflechir, le constat est implacable.
Je n’ai finalement jamais vu si distinctement qu'aujourd'hui de ce que j’attendais de ma vie.
Ce que je souhaitais en faire.

Pour en arriver là, il m’a fallu faire le tri dans mes désirs, notamment en fin d’année dernière lorsque ma rencontre d’avec ma Rose est venue percuter mes projets de partir refaire ma vie en province.
Mais lorsque j’ai décider d’entamer 2003 à ses côtés en pays hélénique, j’avais fait mon choix.
Choix que j’ai ensuite bêtement d’avantage vécu au jour le jour que décliné en grands projets d’avenir, de peur de m’attacher de trop et de peur de lui faire peur.
Mais ce choix était fait, et rejaillit aujourd’hui limpide comme de l'eau de source.

Que l’on me demande simplement comment je vois mon avenir, et je vous répondrai sans hésiter un seul instant :
« avec ma Rose pour la vie, à la chérir chaque jour, à la soutenir dans ses études puis dans sa carrière professionnelle pourqu’elle s’y épanouisse également, à élever ensemble Nos enfants, à prendre plaisir à jouer du piano pour Elle tandis qu’elle chanterait pour moi, à nous frotter mutuellement le dos dans la baignoire, à danser des salsa endiablées, à me réveiller le matin à ses côtés et m’endormir le soir, sa tête sur mon épaule… ».
Voilà comment je la vois ma vie !

Alors comment ne pas perdre la raison lorsque je réalise que je n’ai rien le droit de lui dire de ces rêves puisqu’elle ne souhaite définitivement plus les entendre ?

Comment rester détendu quand on est convaincu de passer à côté du bonheur, qu’on le voit filer de l’autre côté du carreau, mais qu’il est impossible de le saisir avec cette foutue fenêtre hermétiquement fermée… ?
Alors oui, j’ai envie de taper au carreau.
Jusqu’à m’en faire saigner les poings.

Parce que finalement, j’ai l’impression que pour arrêter de penser à Elle, il va falloir que j’apprenne à arrêter de penser…

samedi, mars 15, 2003

C'est grave docteur ?

Ne croyez pas que je me complais dans ma peine ou mes regrets.
Ni que je cherche à vous apitoyer sur mon sort qui, malheureusement, fait ou a fait partie de la vie de la majorité d'entre nous un jour où l'autre.
Seulement voilà, franchement, tout ça m'inquiete un peu...

Ce matin, figurez vous que je me suis réveillé avec l'image de son visage juste en face de moi.
Je sortais tout juste d'un rêve où nous étions tous les deux, dans une cuisine que je ne connais pas, très lumineuse.
Nous étions bien, nous riions de je ne sais pas quoi, mais avec une complicité évidente.

Elle était dans un jean bleu que ses merveilleuses petites fesses portaient à ravir, avec un pull rouge en grosses mailles que je ne lui ai jamais vu dans la réalité, mais qui lui allait comme un gant. Enfin, comme un pull.
Enfin, vous avez compris.

Que je rêve d'Elle lors des nuits que l'on passait ensemble, ça ne me souciait guère : je n'en avais que plus de plaisir à la serrer dans mes bras au réveil et à apprécier de constater que notre relation n'était pas qu'un rêve.

Mais maintenant, comme c'est énervant et frustrant !
Ca me laisse à la fois le profond bonheur d'avoir passé ces quelques instants imaginaires avec elle, mais aussi une sorte de culpabilité d'avoir commis une faute, d'avoir enfreint quelque chose d'interdit, d'avoir fait quelque chose de mal...
Je n'ai plus le droit de la voir ni de lui parler.
Ma volonté peut me forcer à respecter cela.
Mais comment me forcer à ne plus rêver d'Elle ?
Comment lutter contre ces sentiments que je retiens en moi toute la journée, mais qui profitent de mon sommeil pour jaillir dès que je mon attention se relâche ?

Cela dit, dans la journée, mes pensées aussi me trahissent.
Ce que j'appelerai mes "premières intentions".
Ce à quoi je pense immédiatement, en réaction à un évènement qui survient.

Il n'y a qu'a voir la soirée d'hier soir : diner avec mes parents et mon oncle de Bordeaux que je n'avais pas vu depuis l'enterrement de ma grand-mère, en ce début d'année (mais à qui j'avais dit, il y a quelques semaines que j'étais avec quelqu'un avec qui j'étais enfin bien et que je serai heureux de lui faire rencontrer lors de sa venue à Paris...).

Lorsque mes parents m'ont appris qu'ils avaient récemment découvert, suite à ce que ma grand-mère leur avaient confié juste avant sa mort, que nous avions des origines bretonnes, j'ai eu immédiatement et spontanément l'envie de partager cette nouvelle avec Elle.
J'apprends quelque chose sur moi, sur mes origines, quelque chose qui me touche profondément, et j'ai besoin d'elle pour le savourer pleinement.

Même dans les instants de joie les plus simples, elle me manque instantanément : une partie de "Take Five" (cartes) en famille, un rayon de soleil qui me chauffe dans une rue parisienne, tout un tas de petits plaisirs que nous avons partagés et que je ne concois plus de vivre sans Elle.
Comme si elle faisait partie de mon être et que ce dernier ne pouvait vibrer complètement sans Elle.

Que dire des projets, même les plus anodins, que je ne parviens pas encore à faire pour moi tout seul ?
Aller faire du roller (je lui avais proposé et j'esperais bien en faire un jour avec elle), partir en vacances cet été, et j'en passe, y compris de bien plus conséquents.
Là encore, la culpabilité de ces pensées qui me viennent alors que je n'en ai plus le droit.

Bon, alors docteur, dites moi franchement.... est-ce normal... et surtout, est-ce grave ?

vendredi, mars 14, 2003

Faites l'amour, pas la guerre

En ces temps absurdément belliqueux, merci Thud, pour cette proposition de solution pour un monde de paix et d'amour.

Je me fais une joie de la relayer sur ce blog... même si entre l'amour et la guerre, je me vois personnellement obligé de rechercher une troisième voie.
M'empifrer de bretzels ? Ou plutôt de pringles, vu que les bretzels sont déja réservés pour GWB ;->
Faites vos preuves !

En fait, il y a un mois exactement, j'avais pris ma journée pour emmener ma douce à Amsterdam (malgré mon projet qui était déjà "charette", je tiens à le préciser).

C'était la première fois de ma vie que je faisais quelque chose d'aussi "exceptionnel" pour la Saint-Valentin, vu que comme vous le savez déjà, je ne suis pas très partisan des fêtes "imposées" (St Valentin, Nvel An, entre autres).
Mais là, c'était exclusivement avec une joie sincère que je nous avais concocté un petit WE prolongé en amoureux, parce que j'avais justement le sentiment de vivre avec elle quelque chose d'exceptionnel.

Je sais bien que les cadeaux ne suffisent pas comme preuve d'Amour.
Mais ils en font également un peu partie, non ?
Et ça, pour moi, c'en était une vraiment symbolique, de preuve d'Amour.

En plus, sur place, ma Rose fut souffrante le dernier jour, et j'ai vraiment essayé d'être à ces côtés dans ces moments pénibles.
Je ne pouvais pas faire grand chose médicalement parlant, à part lui donner les derniers comprimés du traitement que je terminais alors et qui semblaient adaptés.
Mais j'ai essayé d'être à son écoute (pour adapter le "planning" à ses envies et son niveau de forme) et à son service (j'ai fait le sherpa toute la journée de bon coeur, même si j'ai fini en maugréant un peu à cause d'un mal de dos sévère qui se profilait).
Bien entendu, j'ai aussi commis, comme chaque fois, quelques maladresses, mots de travers ou plaisanteries douteuses durant ces trois jours.
Mais malgré tout, j'avais l'impression de lui avoir témoigné beaucoup d'amour pendant ce WE.

N'a-t-elle donc vu que mes erreurs ?
Un mois après, il semble bien que ce soit en tout cas la seule chose qu'elle en ai retenu.
Dommage pour moi.

"Il n'y a pas de petites querelles".
C'est le titre d'un livre que j'ai vu hier à la FNAC et qui m'a interpellé...
J'aimerais bien savoir ce que vous en pensez !

jeudi, mars 13, 2003

Enigme

- Colombo : "Y'a quand-meme un truc qui me chiffonne.... Comme dirait ma femme..."
(ah non c'est vrai, j'ai plus de femme)

Trève de plaisanterie (si tant est que l'on puisse parler de plaisanterie), venons en au truc qui m'échappe.
Je me demande comment ma Rose a fait pour tourner aussi vite la page, pendant que moi je manque d'Elle à chaque seconde de la journée.

Ben oui parce que si elle ressentait ne serait-ce que la moitié de la douleur qui est mienne aujourd'hui, c'est obligé, elle reviendrait.
J'ai pas dit qu'elle me sauterait dans les bras, comme si tout était oublié.
Ca non, et je ne le souhaiterais même pas (quoi que... ;-))

Mais au moins, elle se rendrait compte que ça vaut sans doute le coup de discuter en profondeur des problèmes que l'on a rencontré et qui nous ont mené là.
Des problèmes dont j'ai aujourd'hui compris la cause et que je sais être capable de résoudre.

Je sais bien qu'elle a dû elle aussi souffrir comme je souffre aujourd'hui, pendant de longues semaines avant de prendre sa décision.
Parce qu'elle a reconnu qu'elle avait des moments où elle était (très) heureuse avec moi, et que tout cela devait produire un mélange complètement abrutissant dans sa tête.

Mais si elle ressentait aujourd'hui la moitié de mes sentiments actuels, elle serait malheureuse tous les jours, ce qui serait bien pire au final !
Et du coup, elle se battrait pour mettre tout ça à plat et essayer de ne garder que le meilleur de notre relation.
Ce que je crois possible malgré la situation et que j'ai tant de mal à m'ôter de la tête (puisqu'il le faut, puisqu'elle le veut !).

Non pas qu'elle n'ait pas essayé... la sonnette d'alarme, elle l'a tirée plusieurs fois avant de baisser les bras.
Et si moi, par manque d'écoute et d'attention à elle, je ne l'ai pas entendue, je me souviens aussi d'un mail d'il y a tout juste quelques semaines dans lequel elle m'écrivait qu'elle souhaitait me parler de certaines choses depuis de nombreux jours et qu'elle n'y parvenait pas.
Certainement toujours à cause de cette peur de ne pas être encore écoutée et/ou comprise.

C'est à ce moment qu'il aurait fallu réellement me prendre entre quat'zieux et me dire clairement que si je continuais à me comporter comme cela, j'allais la perdre.
J'avais besoin d'un vrai électrochoc pour revenir à la réalité, pour prendre conscience de toute l'importance qu'elle avait pour moi et du fait que je ne concevais plus de vivre sans Elle. Que je refusais de voir tout ça, par peur de m'engager. Par peur d'être dépendant et de voir mon bonheur dépendre de celui de l'autre.
Pourtant, que je le veuille ou non, c'était déjà le cas.

C'est son départ qui l'a causé, cet électrochoc.
Trop tard, mais avec tous les effets secondaires d'une gigantesque détonation.

Une plaie béante et un nuage de fumée qui ne veut pas se dissiper...
Régime sans elle

Depuis bientôt deux semaines que j’ai entamé ce régime (j’ai l’impression que ça fait 2 ans), les résultats commencent à être vraiment visibles, comme dirait la pub.
C’est toujours ça de pris.
Ou de perdu !
Avec 5 kilos ½ de moins, on se sent de suite plus à l’aise dans ses pantalons…
Faute de l’être dans ses baskets.

En fait, pour être honnête, cette perte de poids, c’est pas plus mal comme ça.
Ces derniers mois, en plus de m’être conduit comme une tête de lard, je m’en étais aussi taillé le corps.
A tel point que je ne me sentais plus très bien dans cette peau toute distendue.
Me voilà donc revenu à des proportions plus raisonnables.

Le soucis, c’est que je ne sais pas jusqu’où je vais descendre comme ça !
J’ai cessé de sauter les repas où je n’avais pas faim (la plupart), et je mange donc à nouveau « normalement ».
Pourtant, la dégringolade continue. Etrange…

Cela dit, j’ai encore de la marge : j’ai retrouvé hier soir, en classant des papiers médicaux, un document de la médecine scolaire daté de 1993 (il y a déjà 10 ans, j’entrais à la Fac…) mentionnant 1.84m (ça n’a pas changé !) pour 75 kgs…
Là par contre, pas de doute : le poids des ans, et un petit supplément ! (7 kgs la décennie)
Conclusion, quand je reviens à 75, je commence à m’inquiéter ! ;->

Autre conséquence d’un régime « sans sel qu’on aime» : on retient moins bien l’eau.
Ce qui explique peut-être pourquoi cet après-midi, en retrouvant un mail de ma Rose intitulé « je t’aime plus que tout » dans ma messagerie, je n’ai pu empêcher mes larmes de couler et mes joues de se mouiller.
Comme c’est embarrassant quand ça vous choppe comme ça au boulot !
Avec en plus une gueule de poisson à l’asphyxie, la gueule grande ouverte pour respirer…

Coup de chance dans mon malheur : mes collègues m’avaient abandonné dans mon aquarium paysagé pour partir en réunion.
Un petit tour aux toilettes, un coup d’eau fraîche sur la figure et j’ai regagné mine de rien mon bureau pour me plonger dans l’écran de mon portable.
Un long moment sans réussir à y lire quoique ce soit. La tête ailleurs...
Et puis tout à coup, un coup de fil, un truc urgent, et me voilà reparti à fouiller dans 10 docs en même temps à la recherche de l’info demandée.
Heureusement que je croule sous le boulot finalement !

J’ai enchaîné en contactant un type d’EDF que je n’avais jamais vu, susceptible m’avait-on dit de « m’apporter la lumière » sur certains sujets…
Tout en remplissant le combiné d’une bonne dizaine de bâillements, le type m’a expliqué que c’était un peu trop tôt dans le projet pour se rencontrer, et qu’il valait mieux attendre encore quelques mois.
Tout le monde ne bosse pas au même rythme chez EDF !
(Et pis merde, je lui demandais même pas plus que la lumière. Publicité mensongère, oui !)

Du coup, j’ai pris mon après-midi en partant à 18H30, et suis allé noyer mon chagrin et me réhydrater à la piscine.
1200 mètres envoyés en 30 minutes, juste avant de me faire virer par la maîtresse-nageuse ( ?) pour cause de fermeture imminente.

Rentré tôt à la maison, j’ai trompé mon manque d’Elle en me lançant dans une grande campagne de ménage.
J’en suis là : essayer de transformer tous ces sentiments négatifs qui m’oppressent en énergie positive et motrice.
Comme de la vapeur s’échappant d'une soupape.
J’espère juste que la soupape ne se bouchera pas, sinon gare à l’explosion…

Finalement, vapeur et régime sans elle, voici la vraie recette de Wet Watcher*

*Celui qui a les yeux humides

mardi, mars 11, 2003

Lunaccessible

Rentrer chez moi où ne m'attendent plus ni son coeur ni ses mains,
Une chambre noire où ne flottent plus son ombre ni son parfum,
Recommencer le même schéma le lendemain.
Une nuit sans lune, un jour sans fin.
Besoin de toi,
Luna.
Le fin du fin, la fin de la fin !

Contrairement aux apparences que pourraient donner l'intitulé de ce post et une humeur matinale profondément maussade (comme sont tristes les réveils sans Elle !), je souhaite ce soir me focaliser sur l’une des conséquences positives de ma rencontre d’avec ma Rose.

Il s’agit de l’abandon d’une des plus absurdes idées préconçues que je portais en moi depuis plus d'une dizaine d'années....
La certitude de savoir comment j’allais trouver la mort et à quel âge ! Rien que ça...

D’où me venait une telle conviction ?
Quelque chose que je sentais en moi, sorti de je ne sais où.
Peut-être du fait que la personne qui me gardait étant enfant ait perdu son fils, nommé Thierry et âgé d’une vingtaine d’années dans un accident de la route.
Peut-être que cette idée fut renforcée par le suicide d’un camarade de classe durant mes études d’ingénieur…. un Thierry lui aussi.
En aurais-je inconsciement déduit une sorte de malédiction portant sur les Thierry ?
En fait, je ne sais pas trop.
Peut-être aussi que cela traduisait un refus de vieillir, car jusqu'au décès de ma grand-mère en début d'année, mes relations avec mes grands-parents ont globalement été plutôt pénibles.
J'avais tendance à me dire "pourvu que je ne finisse pas un jour comme eux, dépendants et ingrats".
Il faut dire qu'il a fallut qu'elle soit sur son lit de mort pour que ma grand-mère nous dise sont amour et les regrets de s'être comportée comme elle l'avait fait.
Cette non-communication doit être une affaire de famille...
Heureusement, je crois que nous sommes tous sur la bonne voix à présent !
Toujours est-il que même si j’évitais de songer à l'idée de ma mort, ce pressentiment revenait régulièrement à la surface de mon esprit.

Mais avec l’éclosion de cette Rose dans ma vie, cette idée saugrenue n’a pas résisté longtemps.
En effet, comment envisager de bâtir (et pourquoi faire ?) quelque chose de durable si l’on est convaincu que de toutes façons, il vous reste moins de 10 ans devant vous !?

La vérité (ou plutôt celle qui est mienne aujourd’hui), c’est qu’on ne sait pas de quoi demain est fait.
En revanche, les sentiments que j’avais pour elle me donnaient au moins une certitude sur ce lendemain : il serait ce que je voudrais en faire avec elle !

Il est absurde de faire des projets sérieux si l’on est convaincu de laisser prématurément derrière soi une femme ou une famille.
C’est pourquoi mes idées préconçues se sont dissoutes au contact de son amour.
Jusqu’à ne me laisser qu’une conviction, celle que nous pouvions vivre heureux et avancer sereinement ensemble…

Peut-être que mes erreurs ont condamné cette relation en laquelle je croyais.
Comme je le disais, on ne maîtrise pas complètement son destin.
Mais chacun est libre de se donner des objectifs et de se donner les moyens d’y parvenir, et j'ai compris qu'il était possible de construire son avenir en faisant attention à son présent.

Vue comme cela, la vie est tout de même nettement plus prometteuse, non ?

Parmi toutes les autres idées toutes faites qu’elle a su balayer, il y a également ma vision du mariage.
J’avoue que j’avais quasiment éliminé ce dernier de l’univers de mes possibles, suite à ce que j’en avais vu au travers de trop nombreuses expériences ratées.
Des couples dont le contrat de mariage se transformait un jour en prison derrière les murs desquelles tout était permis.
Je revendiquais donc le droit de bâtir une relation d’amour librement, sans contrat, fondée uniquement sur un amour mutuel.
Je ne reviens d’ailleurs pas catégoriquement sur ce droit.
Mais il n’empêche qu’un de ces dimanche matins où nous nous rendormions 10 fois avant de finalement nous lever, je me souviens m’être réveillé à ses côtés après avoir rêvé d’Elle en blanc, superbe, sa chorale chantant derrière nous !

C’était magique, et je me souviens m’être dit…
« Peut-être un peu tôt, mais franchement...pourquoi pas ? ».
Je ne lui ai rien dit. Comme sur tellement d’autres sujets encore.
Je crois que le "trop tôt" était surtout dans ma tête...
J'ai eu peur. Non pas de la demander en mariage, nous n'en étions pas là non plus, mais simplement de lui dire qu'elle m'avait fait mûrir cette idée.
Je me suis contenté de l'embrasser et de lui murmurer "Je t'aime, ma Princesse".
Tellement de choses derrière ces "Je t'aime". De choses qu'elle ne pouvait pas deviner.

J’en conserve d’énormes regrets, mêlés d’une immense gratitude pour ce grand dépoussiérage de mon esprit.

Je concluerai ce post nocture par une pensée toute particulière pour une amie dont l'histoire compliquée et un moment décousue qui est la sienne laisse à présent entrevoir une bien heureuse nouvelle.
Je lui souhaite tout le bonheur qu'elle mérite, tabernacle !

lundi, mars 10, 2003

Stupeur et tremblements… (de terre)

Certaines choses restent inamovibles, pour encore un bon moment je le crains, car ce sont précisément celles-ci qui vont me faire souffrir longtemps.
Mon amour pour ma Rose fait partie de cette catégorie.

Mais à côté de cela, tellement de choses se sont passées aujourd’hui… par quoi commencer ?
Tout d’abord, un sincère remerciement à mes amis et parents qui m’ont permis de clarifier et rationaliser un peu tout ce qui m’étais arrivé ces derniers jours, voir ces derniers mois.
Merci pour la qualité de leur écoute et de notre partage.

Mais peut-être qu’avant de faire le point sur toutes les nouveautés que je retiendrai de cette riche journée, je devrais récapituler les faits « marquants ».

Tout s’est accéléré lors que j’ai quitté mon ami Thud après avoir longuement discuté et pris un café -pour lui- et deux thés Marco-Polo -pour moi- (signe annonciateur de la découverte d’un nouveau monde ?).
Il n’était alors pas loin de 19H, heure à laquelle ma Rose s’épanouit chaque dimanche en donnant de sa (magnifique) voix à celles du Seigneur.

Déchiré intérieurement entre le souhait de respecter mon engagement de ne plus l’importuner et l’envie d’admirer encore une fois la beauté de son organe et celle de son visage (oui, je l’aime encore, pardonnez-moi), je m’introduis le plus discrètement possible dans la maison de Dieu qui, pour l’occasion, était également celle de ma déesse (enfin ex-déesse, il faut que je m’y fasse).

Oui, j’entends déjà certains d’entre vous hurler (à raison) à l'incroyable stupidité de mon acte.
Mais quand on aime, que voulez-vous, il est souvent difficile d’être raisonnable (mais j’apprends, je vous jure !).

Il faut quand même que je vous précise que parmi les multiples regrets que je conserve de ma relation d’avec ma Rose, celui de ne pas avoir donné assez d’importance à sa passion pour le chant trône en fort bonne place.
Pourtant, ce n’est pas l’envie qui me manquait de découvrir cet univers dont j’ignore presque tout, et encore moins ses performances à Elle !
Mais voilà : partant du principe que l’on avait toute la vie (ou en tout cas largement le temps devant nous) pour se découvrir et apprendre de l’autre, j’ai à maintes reprises cédé à la fatigue, à la facilité ou à la tentation de privilégier d’autres occupations que je trouvais difficilement le temps de faire avec mes semaines chargées (tâches ménagères, amis à voir, minutes de repos à apprécier…).
Bref, voici ma Rose partie vivre sa vie et moi restant comme un con avec ce tenaillant regret de ne pas l’avoir assez entendue chanter !
D’où mon irrésistible envie de profiter de son divin présent en ce dimanche soir.

Cependant, ç’aurait été trop simple que tout se déroule comme souhaité.
En effet, bien que je me sois immédiatement éclipsé à la fin de l’office, histoire de ne pas la contraindre à me parler (ni à me voir), je ne suis pas passé inaperçu.
Faut dire, avec mon blouson de motard au milieu de l’église…
Ben oui, mais je vous rappelle que j’étais pas passé me changer, puisque je venais de passer l’après-midi avec mes amis.
Suivez un peu !
Et tenez vous bien car la 4ième dimension n’est plus très loin…

L'envoi prononcé (c'est la fin de la messe, pour ceux qui connaitraient pas ;-)), je file donc immédiatement de l’église.
A peine arrivé à la maison, mon téléphone sonne : mes parents, que je devais passer voir pour la soirée, m’apprennent, inquiets et assez paniqués, que le géniteur de ma Rose a laissé un message leur demandant de me convaincre de cesser de harceler sa fille.
Aïe…

J’avais déjà prévenu mes parents que ma Rose et moi nous étions séparés.
Mais là une sérieuse discussion s’imposait.
Avec eux comme avec ce Monsieur d'ailleurs…

Je file donc chez mes parents et leur explique dans le détail et avec le plus d’objectivité possible la situation (y compris sur mes torts, erreurs et maladresses).

Puis je leur demande de me laisser rappeler le père de mon ex-aimée (pfou que c’est dur, mais j’y arriverai, puisqu’il le faut !) pour régler cette histoire une bonne fois pour toutes.
Le monsieur décroche, mais me fait part immédiatement de son souhait de s’entretenir exclusivement avec mon paternel !
Soit. Je le lui passe donc, et les voilà partis dans une longue discussion quand à la relation de leurs chérubins respectifs.

Et là, je dois reconnaître qu’ils m’ont globalement vraiment impressionné par leur compréhension des enjeux (la santé et l’intégrité morale et sentimentale de leur enfants, la rupture qui sera difficile à gérer pour nous, chacun pour des raisons différentes, mais à cause de sentiments communs,…) et ce malgré le peu de fondement des griefs initiaux qui laissait augurer des débats bien plus stériles.

Il faut dire que mes parents, ils l’aimaient bien ma Rose !
Ils l’avaient même déjà adoptée dans la famille, pour mon plus grand bonheur.

Finalement, beaucoup de respect et d’intelligence pour aboutir à une conclusion connue d’avance : que ma Rose ne souhaitais plus me revoir et que je devais respecter son choix.
Aussi, malgré tout ce qui m’en coûtera, à partir d’aujourd’hui, je ne lui donnerai plus ni signe de vie, ni signe d’amour, même si mon cœur en déborde encore, comme ce soir.
Cela signifie également que je devrais également conserver le regret de n’avoir pu lui donner la lettre d’une quinzaine de pages que je lui ai écrite ce WE et dans laquelle je lui explique dans le détail tout ce que j’ai compris depuis son départ, et tout ce que son départ a bouleversé dans ma façon d’appréhender notre couple.
Car finalement, ce ne sont « que » des changements de comportement qui étaient nécessaires.
Le fond de notre relation était bon, puisque basé sur un véritable amour réciproque (chose à mon avis pourtant rare et précieuse).

A tel point que, ne m'en veuillez pas, je reste aujourd'hui persuadé que la simple lecture de cette lettre aurait pu lui rendre suffisamment de confiance en moi pour redonner une chance à notre couple qui, avec un peu d’attention réciproque, aurait vogué pour longtemps sur les flots du bonheur.
Mais il n’en sera rien, et je devrais garder tout cela pour moi, à jamais.

Alors ne m’en voulez pas si vous lisez encore quelques fois ici quelque épanchement romanesque, ou quelque regret légitime.
Parce que les sentiments profonds ne s’éteignent qu’avec le temps, et que ce blog pourrait bien être mon fil d’Ariane durant tout ce cheminement de deuil.
Histoire de garder trace de mon avancée et d’éviter de me perdre dans le labyrinthe de la reconstruction de soi !


A propos des autres nouveautés de la journée ?
Elles "déménagent" tout autant !

J’ai ainsi appris que mes parents connaissaient depuis fort longtemps l’existence de la moto dont je leur cachais l’existence afin de ne pas les soucier outre mesure !
(ils considèrent la moto comme un engin faiseur de mort et de malheur depuis que certains membres de notre famille en ont gravement fait les frais. Compréhensible…).

Mais du coup, nous avons pu également parler de ce dernier sujet tabou qui subsistait entre nous, et là, pour le coup, j’avoue que ça m’a quand même soulagé d’un poids énorme que je traînais sur la conscience depuis plus de deux ans.
J’aime pas mentir, et encore moins à ceux que j’aime… alors mes parents !
(Et dire qu'ils s'en doutent quasiment depuis le début !)

Clairement, ils ne sont guère plus enchantés de "l’officialisation" de cette nouvelle que de la précédente (ma rupture d'avec celle qu'on aime tous), mais nous y avons gagné encore en confiance réciproque. Surtout qu’ils m’ont prouvé une fois de plus que je pouvais réellement potentiellement tout leur confier.
Potentiellement seulement, car ils reconnaissent quand même le droit à un jardin secret, notamment en ce qui concerne la vie privée…
J’ai des parents formidables !

Allez, un dernier changement pour ce soir !
Mon grand-père, qui rechignait depuis des années à partir en maison de retraite et qui y est depuis maintenant 15 jours compte-tenu du manque total d’autonomie auquel il était parvenu… et bien figurez-vous qu’il a reconnu à mes parents s’y trouver fort bien installé, soigné et entouré !

Voilà. Il est tard, et une chose ne change pas : c’est la quantité de travail que j’aurai à abattre cette semaine.
Je vais donc m’en tenir là pour ce soir.
Mais je compte bien faire le point prochainement sur les nombreux autres bouleversements qu’a provoqué le séïsme de ces derniers jours sur la tectonique de mon monde.
A commencer par l’incroyable coup de balai sur certaines de mes idées préconçues quasi-fossilisées !

dimanche, mars 09, 2003

Plongeon

Ayé. J’aurais tenu une grosse semaine…
A force de naviguer entre la sérénité de celui qui a trouvé la recette du bonheur et la frustration de celui qui ne peut l’appliquer faute d’avoir tous les ingrédients en sa possession, la tendance a fini par s’affirmer.
Un peu violemment, puisque ce matin, j’ai pris un impitoyable coup derrière la tête.
Un coup de téléphone.
Sans appel : je dois oublier celle que j’aime, sans mot dire.
Pas facile…

Alors depuis, j’écris.
Tout ce que j’ai gardé enfoui à tort au fond de moi. Faut que ça sorte.
Une fois que j’ai eu fini de tout expulser, j’ai pensé avoir fait le plus dur.
Mais non. Alors j’ai songé à aller me réfugier au cinéma, dans une salle noire, entouré par ces toutes ces présences étrangères à mon malheur, pour me faire absorber par les images.
Finalement, le film fut sans grand intérêt, et surtout avec plein d’amour dedans.
Ca fait mal, l’amour des autres, quand on a perdu le sien.
Surtout qu'une fois sorti du cinéma, j'ai du constater qu'il s’affiche partout, l’Amour.
A toutes les terrasses de café, dans chacun de ces couples qui marchent en se tenant tendrement la main…
Un milliard de détails qui me renvoient tout droit à ma médiocrité d’avoir gâché la belle histoire qui s’offrait à moi.
Un milliard de détails qui me rappellent la tendresse et la beauté de celle que j’ai perdue.

Il y a encore quelques semaines, elle venait me rejoindre au café où j’etais tranquillement installé à lire en l’attendant, et je ne prenais même pas le soin de lui dire combien elle m’avait manqué, alors que pourtant, j’avais attendu l’instant de nos retrouvailles toute la journée durant. Crétin !

A présent, je passe devant tous ces cafés et n’ose entrer dans aucun tant leurs vitrines débordent de bonheur partagé.
Au mieux, je m’en tire avec une grosse boule dans la gorge.
Mais pour peu qu’en plus, un petit air guilleret de musique latino ne s’échappe du dit bar, et ce sont mes glandes lacrymales qui doublent de volume et m’obligent à regarder en l’air…
Je me rends bien compte que la pudeur voudrait que je me contente d’écrire ici, exposé au regard de quelques uns de mes proches, que oui, ça picote un peu…
Mais ça serait mentir : la vérité, c'est que je morfle, et pour de bon !

Cette abominable douleur dont j’ai essayé de me protéger inconsciemment, en ne me lançant pas à corps perdu dans notre belle histoire, et bien elle m’a rattrapé. Inexorablement. Quelle réussite !

Vous me direz, il fallait bien que quelque chose change, car celle que j’aime n’était pas heureuse.
Ou plutôt, je ne la rendais pas aussi heureuse qu’elle le méritait. Je l’ai même faite souffrir, malgré moi.

Mais bon, une fois la bonne claque de la rupture et le message reçus, j’espérais pouvoir repartir avec elle sur de meilleures bases.
Sur LES meilleures bases : celles d’un amour réciproque et non contenu. Sincère, dialoguant et simple.
Trop tard, motard…

J’ai beau me rendre compte que la déprime m’engloutit à vue d’œil, je ne peux rien y faire.
Maintenant que l’on m’a fait lâcher la planche de l’espoir en me tapant sur les doigts à coups de fil, je file tout droit vers le fond, entraîné par le boulet des regrets et de la culpabilité.
Sans doute faudra-t-il à nouveau que je touche le fond pour avoir le droit de remonter ensuite.
Mais j’ai peur.
Je sais combien cette descente abyssale peut faire mal, puisque je l'ai déjà connue une fois.

A peine quelques heures que j’ai entamé l’immersion et déjà la pression me fait perdre les pédales.
J’ai bien essayé de décompresser pourtant tout à l’heure, en hurlant à plusieurs reprises son prénom dans mon scaphandre de motard.
Mais à part recouvrir ma visière d'une buée empestant la nicotine et le goudron, ça n’a servi à rien.

Je me demande aussi malgré moi si elle pense à moi et si oui, en quels termes.
Compte tenu du coup de fil de ce matin, ça doit pas être glorieux...
Parce que des torts, j’en ai.
Mais à côté de ça, je n’ai jamais cessé de l’aimer et de le lui montrer, à ma façon.
Ne pas montrer assez son amour à celle qu’on aime, c’est ballot.
Ca pourrait même être cruel si c'était calculé. Mais ce n’était pas le cas, vraiment pas.
Moi, je nageais aveuglément dans mon bonheur à sens unique.
Pas très joli et assez égoïste…
Mais de là à être traité par celle que j’aime comme si mon erreur relevait de l’acte criminel, quelle torture !

Enfin heureusement, je sais que dans les moments difficiles, je peux compter sur le soutien d’une poignée d’amis (sauf ce soir, par exemple. Mais c'est normal, chacun ses histoires...).
Et puis, il paraît que la vie continue... alors faute d’appétit pour dîner, je vais au moins aller essayer plonger dans le sommeil.

PS : A l'instant où j'écris ces lignes, Souchon chante à la télé "j'ai perdu tout ce que j'aimais". Formidable !
Souchon, de toutes façons, elle l'aime pas.
Sans doute avait-elle raison, pour ça aussi...

jeudi, mars 06, 2003

Ode to my Valentine

J'ai perdu ma Valentine.

J'ai beau m'agiter dans tous les sens, être submergé de travail, essayer de dormir pour conserver la forme, rien n'y fait...
Depuis que j'ai perdu ma Valentine, je me sens tout vide à l'intérieur.

Plus envie de manger, car plus d'appétit pour rien et un gigantissime noeud à l'estomac (j'en suis à moins 3 kgs en une semaine -remarquez, y'en avait besoin-)
Plus envie de rire, faute de quelqu'un pour me dire que ca me donne des airs de gamin.
Plus envie de sortir, puisqu'après ces bons moments entre amis, me manque la joie si particulière de retrouver ses bras pour la nuit.

J'ai perdu ma Valentine.

Mal écoutée.
Mal comprise.
Mal parlé.
Mal soutenue.
Mal aimée.

Aimée pourtant. Très fort.
Mais pas montré.
Pas assez.

J'ai perdu ma Valentine.

Aimée pourtant. Peut-être trop fort.
Trop fort pour le dire sans m'exposer.
Trop fort pour le dire sans avoir peur de finir au Xanax si malgré tant d'amour, les choses tournaient mal.
Trop fort pour le dire sans craindre de dénaturer un bonheur tout simple, sans craindre d'effrayer avec de grands projets.

J'ai perdu ma Valentine.

Il a fallu qu'elle me lâche pour que je cesse d'être lâche.
Il a fallu qu'elle me lâche pour que les remparts qui retenaient malgré moi mes sentiments, mon naturel et mes rêves d'avenir, en fassent de même.
Il a fallut qu'elle me lâche pour qu'enfin je me lâche.

J'ai perdu ma Valentine.

Celle avec qui j'avais envie de vieillir.
Celle avec qui j'avais envie de bâtir.
Celle que pour rien au monde j'aurais voulu faire souffrir.

J'ai perdu ma Valentine.

Elle a pourtant pour moi et malgré tout cela, une douce inclinaison.
Sinon, pourquoi avoir murmuré l'autre soir "moi-aussi gros Bêta" ?
Mais je crains que cela ne suffise pas, j'en ai même de gros doutes
Vu qu'au lieu de son coeur, c'est un tiers qu'elle écoute.

J'ai perdu ma Valentine.

Sa confiance, sa tendresse, sa douceur, sa beauté, sa voix, son parfum féminin et enfantin, son adorable fantaisie,
Sont autant de trésors qui me manquent aujourd'hui
Me laissant dans la bouche la saveur exécrable d'un horrible gâchis.

J'ai perdu ma Valentine.

Et pourtant,
Je crois encore en Nous, Valentine Chérie,
Aux lois de la Nature qui nous ont réunis.
Et prendre soin de toi est ce que aujourd'hui
Je veux le plus au monde je te le garantis !

J'ai perdu ma Valentine.

Aussi, le coeur en berne et l'âme en peine,
Je prie très fort pour qu'elle revienne.